Steven Palette : Un formidable résultat d’ensemble dans une très grande épreuve !

Pour la première course de 24 heures de leur équipe CLRT, Steven Palette et ses coéquipiers Frédéric Makowiecki, Clément Mateu et Hugo Chevalier ont réalisé bien plus qu’un parcours sans faute à Spa-Francorchamps. Les quatre pilotes français ont impressionné aux essais au volant de la Porsche 911 GT3 R #44 avant de lutter vaillamment pour le podium de leur catégorie et de se classer 4ème de la Bronze Cup. Un résultat de premier plan qui augure bien de la fin de saison !

Les 24 Heures de Spa suscitent année après année de plus en plus de superlatifs. L’audience autour du circuit a atteint 83.000 spectateurs, sans compter l’enthousiasmante parade dans les rues de la ville de Spa. Le double tour d’horloge wallon est la plus grande course d’endurance réservée aux voitures de ‘Grand Tourisme’. Huit constructeurs prestigieux sont représentés au sein d’un plateau magistral de 70 engagés, dont la particularité unique au monde est d’être formé d’autos relevant de la seule règlementation GT3. Ainsi les différentes catégories concernent uniquement le grade FIA, établi sur la base du palmarès, du statut et de l’âge des pilotes. L’équipage ‘Bronze Cup’ de la Porsche CLRT regroupe un ‘Platinium’, le pilote officiel Porsche Fred Mako, deux ‘Silver’ Steven Palette et Hugo Chevalier, et un ‘Bronze’ en la personne de Clément Mateu.

L’homogénéité des performances entre les différentes voitures, le trafic infernal en piste, la majesté du tracé et l’incertitude chronique des conditions météo ne pouvaient que composer un cocktail de sensations très épicé pour le public comme pour les concurrents !

L’équipe dirigée par Côme Ledogar réussit un coup de maitre aux essais qualificatifs, en recevant un petit coup de pouce de la pluie au moment opportun. Dans cet exercice, l’ensemble des membres de l’équipage est sollicité. Quatre séances, une par pilote ! Et quand l’adhérence évolue, les cerveaux du management et des ingénieurs sont mis à contribution pour faire émerger la meilleure stratégie possible en fonction des événements… et des éléments.

L’objectif est d’entrer dans le Top 20 pour se qualifier en ‘Superpole’. Contre tous les pronostics, la Porsche lyonnaise se hisse en 6ème position ! On délègue logiquement la mission Superpole à Fred, double poleman en GT aux 24 Heures du Mans. Un fort joli tour conduit l’équipe à la 8ème place sur la grille, avec l’assurance d’être dans le bon wagon pour le départ de la course.

« Franchement, notre prestation en qualif, je n’y croyais pas » avoue Steven. « Clément s’en est bien sorti sur le sec en Q1, puis on a eu la bonne idée de placer le plus expérimenté des quatre dans la voiture pour la séance la plus incertaine, la Q2. Fred en parti en pneus pluies sur le gras mouillé puis on lui a mis les slicks. A ce stade, les ingénieurs de Porsche nous ont indiqué qu’on pouvait le faire ! Hugo a fait un bon chrono en Q3 sur le mouillé et j’ai terminé le travail dans la nuit noire, sous la pluie battante, en suivant les autres et en restant entre les lignes blanches des limites de piste. En Superpole, Fred a signé un super tour pour devancer à voiture égale des grands noms comme la Porsche ‘Grelo’ ou Earl Bamber (double vainqueur des 24 Heures du Mans Ndlr). J’ai pris le départ et je me suis d’entrée efforcé de suivre les consignes très strictes que nous avions établies : pas de ‘track limits’ (dépassement des limites de la piste Ndlr), une course propre en dehors des mauvais coups, afin de ne recevoir aucune pénalité d’aucune sorte. Il fallait notamment faire gaffe dans le Raidillon et à Blanchimont, les courbes les plus rapides du circuit. Nous avons aussi choisi de décaler notre stratégie, de tirer les relais jusqu’aux 65 minutes autorisées, pour faire moins de pitstops. C’était dur nerveusement mais l’équipe a super bien géré et on a tous les quatre bien roulé. Personnellement je suis content de la moyenne de mes temps sur un relais. Et puis les 24 Heures de Spa, c’est toujours féérique, surtout à la tombée de la nuit et le matin. »

Que dire de cette 4ème place et quelles leçons en tirer pour la suite ? « Bien sûr, finir 4e comporte forcément une part de déception, notamment parce que le dernier safety-car a annulé l’avantage stratégique que nous avions construit sur nos rivaux directs. Sans quoi il y aurait eu une place pour nous sur le podium. Mais si on prend du recul pour regarder la semaine dans son ensemble, il s’agit d’un beau résultat, dans une Bronze Cup hyper relevée, qui plus est de la part de l’équipe qui débute en GT3 cette année, qui avait couvert le moins de kilomètres avec la GT3 R et qui effectuait ses premières 24 heures. »

Au jour le plus long succèderont ce prochain week-end des 15 et 16 juillet les courses les plus courtes, celles du GT World Challenge Europe ‘Sprint’, à Misano !

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