Dakar Etape7 Chabot/Pillot: « Nous restons dans le bon wagon »

Ronan Chabot et Gilles Pillot © DPPI

Étape 7 : Boucle de San Juan de Marcona – Liaison: 64 km – Spéciale: 323 km

Après une étape particulièrement chaotique dimanche, le duo Chabot-Pillot a réussi une très bonne journée en signant le 17ème temps. 12ème au général, ils peuvent sereinement viser le ‘top 10’.

 

Au Dakar plus qu’ailleurs, les paysages marquent la rétine et les traverser fatiguent les corps. La course contre-la-montre est perpétuelle et le temps se dilate sur les pistes surchauffées, les liaisons à n’en plus finir puis au bivouac, quand l’équipe technique prend la main, qu’il faut préparer l’étape du lendemain et trouver le sommeil, court comme toujours. Le Dakar est un monde à part parce qu’il n’est pas possible de penser à autre chose, parce qu’il faut avancer coûte-que-coûte et qu’emmagasiner les souvenirs, ceux des petits plaisirs comme des galères, ne serviront qu’à alimenter la nostalgie une fois le rallye-raid fini.

Ronan Chabot et Gilles Pillot connaissent parfaitement cet état de fait contre lequel on ne peut pas lutter. Ils savent que les incertitudes n’existent pas en rallye-raid et que la vérité d’un jour n’est jamais celle du lendemain. Une journée du Dakar en chasse toujours une autre, on balaie les bons et les mauvais moments pour en écrire une nouvelle.

Certes, dimanche n’a pas été des plus heureux pour le duo de la Toyota Hilux #319. Cela fait partie du jeu et c’est déjà de l’histoire ancienne. Car ce lundi, place à nouveau à 323 km de spéciale tout au long d’une grande boucle entre San Juan de Marcona dans des zones déjà traversées la semaine dernière avec trois secteurs de dunes et du fesh-fesh, encore. Et le duo n’a pas démérité, s’offrant une belle performance – 17ème à 58min 47sec du vainqueur du jour, Stéphane Peterhansel – qui leur permet de rester à la 12ème place du général (à 6h27 de Nasser Al-Attiyah).

Ronan Chabot : « C’était vraiment une très bonne journée. Aujourd’hui encore, l’étape avait des allures de grand plat de résistance avec un long cordon de dunes de plus de 100 km et plusieurs secteurs très sélectifs. On est parti en forme ce matin et nous avons bien anticipé la pression des pneus. La voiture est en parfait état. Certes, à cause de l’étape de la veille, on est parti loin (45ème) mais on a bien roulé puisqu’on signe le 17ème temps. Nous n’avons pas eu un souci à part le fait de ne pas avoir de ventilation dans la voiture. On a eu assez chaud une partie de la spéciale ! En étant à la 12ème place au général, nous restons dans le bon wagon ! »

Au programme de l’étape 8: La 2ème étape à l’envers !
Il ne reste déjà plus que trois étapes à boucler avant l’arrivée à Lima, jeudi prochain, terme de cette 41ème édition. Ce mardi, les pilotes devront parcourir 575 km dont 360 km de spéciale entre San Juan de Marcona et Pisco. Il s’agit d’un parcours reprenant la grande majorité des zones traversées lors de la 2ème étape disputée une semaine plus tôt. Après une longue liaison (206 km), secteurs de dunes et sentiers caillouteux seront au programme. Pendant 80 km, les rescapés longeront également le Pacifique en roulant sur des falaises qui surplombent l’océan.

Paroles de mécanos – Christian Ortigosa
« J’étais le premier mécanicien chez Overdrive. Pour cette édition, j’ai été affecté sur la voiture de Ronan. Dans notre petite équipe, on s’entend très bien. Dès le départ, les rôles ont été bien définis. Ils nous ont donné pas mal de boulot depuis le début, quand ils ont heurté une pierre et quand ils se sont enlisés. Nous avons déjà changé deux fois les embrayages. Mais en règle générale, la voiture revient nickel. Ronan est un très bon pilote et un chef d’équipe toujours impliqué et respectueux. Ils nous donnent envie de bosser pour eux et de tout donner ! »

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