Dakar Etape 6: Longue journée pour Lavieille-Garcin

Christian Lavieille et Jean-Michel Polato en Bolivie

La promenade aurait pu peut sembler agréable entre le bourg de Yauca et la petite ville de San Juan de Marcona…. Distant d’une petite centaine de kilomètres en empruntant la ‘Panamericana’ qui longe l’Océan Pacifique. C’est un tout autre programme qui a été concocté pour les équipages du Dakar, qui ont d’abord eu droit à une longue liaison pour atteindre ce départ de spéciale ( 443 km pour les autos).

Surtout ils retrouvent d’emblée le redoutable secteur de dunes de Tanaka, le plus exigeant du rallye, dans une version encore plus pimentée qu’en 2018. Une fois franchie cette difficulté, les dunes d’Acari, un peu moins piégeuses, sont à nouveau visitées, sur un tracé différent de celui de l’étape 3, puis la virée sur la plage de Puerta Lomas rafraîchit les esprits des navigateurs avant de se lancer dans une longue portion de hors-piste. L’explication finale se joue dans l’enchaînement entre les ‘Dunas grande’ et les ‘Dunas Argentina’, plus accessibles que celles de Tanaka mais positionnées à la fin d’une journée éprouvante. Il faut préserver toute sa lucidité pour franchir la ligne d’arrivée du jour !

De la clairvoyance Christian Lavieille et Jean-Pierre Garcin en disposent de part leur tempérament. Comme celle qui leur ont permis de traverser ce décor de dunes de l’étape 6 avec leur Toyota de chez AutoBody, un peu lourd pour affronter de face les cathédrales !

« Le premier secteur de 56km était hyper compliqué ! » relate le pilote qui en matière de difficultés sait les évaluer. « Du monde était planté un peu partout. Jean-Pierre est parti à pied faire un repérage… Nous sommes tombés sur Akira (Miura) qui venait de se planter dans une cuvette et en équipiers modèles, nous l’avons sorti ! » permettant ainsi à Christian de garder un oeil sur son principal rival et… ami !

Dans cette spéciale, les difficultés se sont allongées au mètre. Comme le way-point que tout le monde a cherché tout là-haut presque dans les étoiles : « Nous avons tous emprunté les mêmes traces pour aller le chercher, il était caché sur notre gauche. Personne n’a pu vraiment l’atteindre tant le coin était habité par les camions et autres voitures en perdition ! Nous avons pris la décision de rentrer, la nuit tombait… De toute façon, il nous était impossible de monter avec notre Toyota, nous y serions restés… »

Il poursuit son récit : « Assez éprouvant cette partie du parcours et du n’importe quoi ! Je ne comprends pas qu’un commissaire n’ait pas été présent pour gérer la situation dans laquelle se démenait beaucoup de monde… » s’interroge Christian. « La troisième partie se trace en fesh, canyons… avant que la course ne soit neutralisée car, un camion était sur le toit. Nous nous sommes retrouvés un paquet de pilotes à attendre les ordres du service médical… nous avons tué le temps en empiétant sur notre sommeil. Le service médical nous a fait repartir toutes trois minutes. Notre longue journée se terminait enfin et soulagés nous avons savouré notre lit réparateur » avant de repartir ce matin pour l’étape 7 ! La boucle de San Juan de Marcona sera longue de 387 km avec une spéciale de 323 km qui sera sablonneuse.

Christian et Jean-Pierre terminent 29ème de l’étape 6. Ils occupent la 24ème au général et restent les solides leaders de la catégorie T2 avec plus de deux heures d’avance sur Akira Miura.

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