Dakar Chabot-Pillot : La vingtième rugissante !

229 Chabot Ronan (fra), Pillot Gilles (fra), Overdrive Toyota, Toyota Hilux Overdrive, Auto FIA T1/T2, action during the Podium Finish of the Dakar Rally 2022, on January 14th 2022 in Jeddah, Saudi Arabia - Photo Julien Delfosse / DPPI

C’est un exploit en soi ! Ronan Chabot et Gilles Pillot ont conclu leur 20ème Dakar, ce vendredi après-midi à plus de 200 kilomètres de Ryad. Un Dakar, un de plus et des images plein la tête à savourer sans compter.

Certains imaginent les arrivées de Dakar comme un show gigantesque, avec des centaines de spectateurs sur les bas-côtés et une effervescence digne d’un stade de football. Il n’en est rien. Le podium a lieu le soir et, en Arabie Saoudite plus qu’en Amérique Latine, cela ressemble davantage à un show télévisé qu’à une grande fête populaire. Et bien plus tôt dans la journée, les pilotes ont franchi la ligne dans une vallée balayée par le vent et le sable. Il n’empêche, le décor ne peut rien enlever aux sentiments de tous ceux qui sont allés au bout de cette aventure, qui ont parcouru 8 375 km en l’espace de douze jours et qui font partie d’un club très fermé.

« Un Dakar dans tout ce qu’il peut apporter »
Ronan Chabot et Gilles Pillot en sont des habitués mais il y a toujours la même magie à descendre de la voiture à l’arrivée finale. Le casque à peine enlevé, les yeux brillants, Ronan donne ses premières impressions, à chaud : « nous voilà sur la ligne d’arrivée, la fin de notre 20ème Dakar. » Le pilote revient sur les 164 km au cours d’une spéciale qui n’était pas si simple : « il y avait beaucoup de navigation aujourd’hui et il ne fallait pas se perdre. On a rapidement tendance à se déconcentrer, d’autant que la poussière était importante et la piste peu visible. »

Ce Dakar « si particulier », Ronan et Gilles vont le revivre à nouveau, à travers toutes les images, les ressentis et les émotions qu’ils ont emmagasinés depuis deux semaines. « Les souvenirs vont tous remonter en mémoire, assure Ronan, avec les journées de plaisir, celles plus galères quand la mécanique nous jouait des tours. » Il poursuit : « bref, un Dakar, dans tout ce qu’il peut apporter et faire vivre. » « Rien n’est jamais acquis quand on le dispute, ce n’est jamais gagné à l’avance d’aller au bout, poursuit Gilles. Pendant 12 étapes, nous avons mis tous les ingrédients pour être à l’arrivée. »

« L’impression d’être sur une autre planète »
Il n’empêche, le copilote aurait aimé « un Dakar plus difficile », à l’image de l’étape de jeudi. Gilles se réjouit surtout « d’avoir fait le boulot ». Comme Ronan l’avait souligné les jours précédents, c’est le niveau qui impressionne et la densité en haut du classement. « Nous avons perdu 3 heures et demi entre le problème moteur et celui de navigation en 1ère semaine ». Mais il n’y a ni fatalisme, ni abattement. « Avec des ‘si’, tout le monde peut refaire la course ! C’était un beau Dakar avec un bon niveau et de beaux paysages. » Ronan garde notamment en tête la spéciale de la veille avec ses dunes majestueuses, de grands goulets et des zones de fesh-fesh.

« C’est toujours magique de conduire ces machines au milieu de nulle part. On a l’impression d’être loin de tout, d’être sur une autre planète. On y laisse une trace et il suffit d’un coup de vent pour qu’elle disparaisse. » Surtout, ce logo 20, sur la carrosserie, le camion d’assistance et les tee-shirts veulent dire beaucoup. Vingt Dakar en auto, l’illustration d’une longévité, d’un beau travail d’équipe (au sein de Toyota Overdrive) et d’une belle amitié aussi. Une poignée de minutes après être sorti du Hilux, Ronan et Gilles sont tombés dans les bras l’un de l’autre, avec des souvenirs plein la tête.

 

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