Grand Prix de France Historique : La parfaite chronologie

Une semaine avant la séquence moderne du Grand Prix de France F1, l’histoire de la course auto et de la Formule 1 s’invite ce week-end sur le circuit Paul Ricard à l’occasion de la troisième édition du Grand Prix de France Historique. Plus de 330 pilotes sont attendus en provenance d’une vingtaine de pays du globe.

BATAILLE AU SOMMET EN MASTERS F1
Les deux courses réunissant les F1 de la période 1966/1985 constitueront à coup sûr le point d’orgue de ce GP de France Historique. 22 monoplaces sont attendues sur la grille de départ. Le triple vainqueur des 24 heures du Mans Marco Werner sera là pour prendre sa revanche du GP de Monaco Historique, toujours au volant d’une Lotus 92 ‘ex Mansell 1983’ à la célèbre livrée JPS. L’Allemand ne manquera pas d’opposition, notamment face aux Williams FW07C de l’Irlandais Mike Cantillon et du Belge Christophe D’Ansembourg, aux Tyrrell 010 et 011 de l’Anglais Jamie Constable et du Français Evens Stievenart, à la Lotus 77 de Nick Padmore, la Mac Maren M23 (championne du monde 1974) de l’Autrichien Lukas Halusa, la March 761 de Patrick D’Aubreby, l’Arrows A1B du Monégasque Fred Lajoux, etc. Deux Matra MS120 B et C seront également en lice, engagées par ‘John of B’ et Nicolas Matile.
Course 1 : samedi 15h20 / Course 2 : dimanche 15h25.

DE L’ÉPOQUE FANGIO A L’ÈRE CLARK EN HGPCA F1
Impossible d’évoquer l’histoire des Grand Prix F1 sans revoir celles qui les animèrent dans les années 50 et durant la première moitié de la décennie suivante. Mixant monoplaces à moteur avant (les ‘pré 61’) et arrière (les ‘pré 66’), le plateau britannique de l’HGPCA remettra de petites merveilles en course, telles les trois exemplaires de la légendaire Maserati 250F championne du monde 1957 aux mains de Fangio. L’Allemand Klaus Lehr, l’Espagnol Guillermo Fierro et l’Anglais Steve Hart en sont les heureux pilotes d’aujourd’hui. On suivra également les nombreuses Cooper engagées, en particulier les T51 et T53 championnes du monde 1959/1960, ainsi que les multiples Lotus des sixties à moteur 1500 cm3, notamment les 18, 21, chère à Jim Clark en 1961, ou 24.
Course 1 : samedi 14h05 / Course 2 : dimanche 16h05.

LE BONUS F1 DU MAXX FORMULA
D’anciennes Formule 1, on en retrouvera également au départ des deux courses de la bien nommée série MAXX Formula. Y sont notamment annoncées une Tyrrell à moteur V10 Yamaha de 1993, une Super Aguri de 2006 équipée d’un V10 Cosworth et d’encore plus récentes Williams (2011) et Toro Rosso (2013) propulsées par le V8 du moment. Dans une ambiance quasi moderne, ces F1 seront accompagnées en piste par une vingtaine d’autres monoplaces de haut niveau, dont plusieurs GP2, des Indy Car, Superleague Formula, WS Nissan, etc. Tout cela pour le bonheur des yeux… et des oreilles !
Course 1 : samedi 16h55 / Course 2 : dimanche 13h35.

LA FORMULE 2 EN MODE RETRO
Aujourd’hui ressuscitée sous une toute autre forme, la F2 fut déjà un passage quasi obligé vers la F1 dans les années 60 à 80. Les deux courses du week-end réuniront plus précisément les monoplaces, à moteur 1600 ou 2 litres, qui s’illustrèrent à la grande époque du championnat européen, entre 1967 et 1978. Les March auront l’avantage du nombre, notamment emmenées par l’Italien Manfredo Rossi, le Suisse Alain Girardet, les Français Robert Simac, Pascal Gerbout, Fabrice Lheritier et Laurent Vallery-Masson, l’Allemand Wolfgang Kaufmann, le Belge Marc Devis, l’Anglais Mark Hazell, etc. Champion d’Europe de F2 en 1973, Jean-Pierre Jarier attendra les meilleurs d’entre eux sur le podium.
Course 1 : samedi 16h05 / Course 2 : dimanche 14h10.

F3 ET FORMULE RENAULT : UNIES POUR LE MEILLEUR
Réunies sur le même plateau, les monoplaces de Formule 3 (des années 70/80) et de Formule Renault (jusqu’au millésime 1994) formeront une grille de départ extrêmement fournie, forte de près d’une cinquantaine d’unités. La bataille s’annonce royale en F3 en présence des Italiens Valerio Leone, Davide Leone, Mandredo Rossi, de l’Anglais Ian Jacobs, des Français Fédéric Rouvier, Matthieu Châteaux, Fabrice Lheritier, Eric Martin, David Caussanel, du Monégasque Frédéric Lajoux… Le patron de PSA, Carlos Antunès Tavarès sera également présent parmi les pilotes de F3, tandis que l’expérimenté Lionel Robert s’élancera avec les faveurs du pronostic en Formule Renault.
Course 1 : samedi 11h45 / Course 2 : dimanche 11h25.

L’INOUBLIABLE FORMULE JUNIOR
Si la période d’activité de la Formule Junior, de 1958 à 1963, fut relativement courte, son histoire n’en est pas moins glorieuse et encore aujourd’hui sujette à l’organisation de courses et de championnats à l’échelon international. C’est le cas du réputé Lurani Trophy auquel la double course du week-end se réfère. La trentaine de monoplaces engagées, majoritairement propulsées par un 1100 cm3, donne un bel aperçu de la variété et de la vitalité des constructeurs de voitures de courses de l’époque. Lotus est notamment très bien représenté avec plus d’une dizaine de ses fameux modèles 20 et 22. Côté pilotes, un simple chiffre résume la portée universelle de la catégorie : près d’une douzaine de nationalités seront réunies sur la grille de départ, les plus courageux venant des États-Unis et de l’Argentine !
Course 1 : samedi 10h25 / Course 2 : dimanche 9h15.

FORMULE FORD : LE MATCH DE L’ANNÉE
Avec 52 monoplaces attendues sur ce plateau dédié aux Formule Ford à moteur Kent de la période 1967/1992, la bataille du GP de France Historique s’annonce juste somptueuse ! Autre chiffre qui renvoie à une autre époque de la course automobile : pas moins de 15 constructeurs seront représentés sur la grille de départ. Du côté des pilotes, les experts de la Formule Ford ne manquent pas. On citera notamment les Suisses Gislain Genecand, Jean Dionisotti, Christian Vaglio-Giors, Augustin Sanjuan et les Français François Belle, Xavier Michel, Nicolas Beloou, ‘Nelson’, Pascal Métayer, Arnaud Dousse… Le plateau accueille également quelques F3 1000 cm3 de l’époque 1964/1970 avec, là-encore, des inconditionnels du genre à l’instar des Français François Derossi et Geoffroy Rivet.
Course 1 : samedi 8h20 / Course 2 : dimanche 12h05.

LES SPORTS-PROTOS DU MANS S’INVITENT A LA FÊTE
Si le GP de France Historique met en priorité l’accent sur les grandes heures de la compétition automobile en monoplaces, l’univers des Sport-Prototypes n’en est pas moins oublié. Deux plateaux initiés par les Masters se chargeront de lui rendre hommage. Celui baptisé Historic Sports Cars réunira quelques redoutables protos du début des années 70 pour une course d’une heure : Lola T70, T212, T290 et autres Chevron B19 et B21 notamment. Tourné vers un passé plus récent, le second plateau, ‘Endurance Legends’, rassemble des autos d’endurance des années 2000. Et pas n’importe lesquelles ! Sur la liste des 22 engagés figurent en particulier la Peugeot 90X de 2011 (aux mains de l’Anglais Kriton Lendoutis), une Lotus LMP2 de 2012 (avec Marco Werner aux commandes), la Lola Aston Martin DBR1 de 2009, pilotée par le Belge Christophe D’Ansembourg, ou même une quasi contemporaine BR 01 de 2015. Le tout agrémenté de multiples Courage, Riley & Scott, Saleen, Ferrari, Aston Martin, Mosler, etc.
Historic Sports Cars : Course unique : dimanche 9h55.
Endurance Legends : Course 1 : samedi 17h40 / course 2 : dimanche 16h55.

LE TROPHÉE LOTUS ET LES GENTLEMEN DU GT POUR BOUCLER LA BOUCLE
Les 5,8 km du circuit Paul Ricard ne seront pas de trop pour accueillir l’imposant peloton du Trophée Lotus. Sauf forfaits de dernière minute, ce seront 61 Lotus Seven (ou anciennes caterham) qui en prendront possession, un véritable record ! Cela préfigure naturellement de formidables batailles en piste entre les Jacquet, Delhaye, Cazalot, Vulliez, Beloou, Gaso et consorts.

Dans un registre différent, l’unique course de 80 mn du plateau Gentlemen Drivers ne manquera pas de piment lui aussi. Ouvert aux GT d’avant 1966, elle réunira le must du genre à grand renfort de Cobra Daytona, Jaguar type E, Shelby Mustang, Austin Healey 3000…
Trophée Lotus : Course 1 : samedi 13h50. Course 2 : dimanche 18h15.
Gentlemen drivers : Course unique : samedi 18h35.

HORAIRES : LA RECAP
Vendredi 11 juin : 8h00 à 12h00 : essais privés et libres. 13h05 à 20h45 : essais libres puis essais qualificatifs.
Samedi 12 juin : 8h20 à 12h10 : courses (3) et essais qualificatifs. 13h25 à 19h55 : courses (6).
Dimanche 13 juin : 9h15 à 12h25 : courses (4). 13h25 à 18h15 : courses (6).Horaires détaillés sur www.gpfh.fr

Billetterie : https://tickets.gpfrance.com/

Jacques Furet,

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