Africa Eco Race Etape 6: Ceci et Serradori vainqueurs

© Alain Rossignol

De Dakhla à Tiwilit pas de raison de traîner car, le passage de la douane demanda un peu de temps même si, il fut presque express, entre le Maroc et la Mauritanie. Après une journée de repos, les esprits sont frais et les mécaniques révisées et presque neuves !

Une longue étape de 744km avec une première liaison de 438km (entre Dakhla et Boulanouar) puis, la spéciale de 173km et enfin une dernière liason de 133km pour atteindre le premier bivouac mauritanien de Tiwilit attendaient les rescapés.

 

Après une journée de repos des plus sympathiques à Dakhla, sur un bivouac installé au bord de l’Océan Atlantique, sous un magnifique soleil et une température estivale, avec en plus de nombreux visiteurs européens, les concurrents de l’Africa Eco Race® ont basculé sur la Mauritanie après un passage de frontière express. La spéciale de 173km entre Boulanouar et Tiwilit est partie à l’heure car il faisait chaud (31°) sur la ligne de départ. Cette première spéciale en Mauritanie ne comportait pas de difficulté majeure excepté de la navigation. La casse mécanique de Thierry Magnaldi et de Dmitry Agoshkov chamboule le classement général auto, il se voit d’ailleurs largement modifié au niveau du trio de tête. Celui de Moto au niveau des cinq premiers fait état du même changement et, comme le soulignait René Metge : « Ce n’est qu’un début ! »

CECI FAIT PARLER LA POUDRE
La première spéciale mauritanienne était annoncée rapide. Qui dit rapide dit puissance et la moto la mieux pourvue à ce niveau se veut être la Honda Africa Twin de Paolo Ceci. L’Italien s’adjuge le scratch avec 2’15 » d’avance sur Gev Sella qui se rachète après la 17ème place signée au soir de la 5ème étape. La bonne surprise du jour vient de Alexandre Vivien Azinhais qui s’adjuge le 3ème chrono. Une belle performance pour le pilote portugais qui posait les roues de sa KTM pour la première fois en Mauritanie. Il devance Harite Gabari qui se plaignait du manque de puissance de sa KTM à carburateur face aux machines à injection. Quand à Pal Anders Ullevalseter qui a pu se refaire une santé à Dakhla et notamment soigner sa main endolorie après une chute, le Norvégien a assuré et attend avec impatience les prochaines étapes où l’expérience devrait faire la différence. Au chapitre des mauvaises nouvelles, Dmitry Agoshkov a cassé le moteur de sa KTM au km19 de la spéciale. Un coup dur pour le pilote Russe qui arrivait sur son terrain de jeu préféré en 5ème position au général. Au niveau des pilotes Malle Moto MOTUL, une fois encore Guillaume Martens s’est illustré en signant le 7ème chrono, le Hollandais est aux portes du top 5 après l’italien Stefano Pelloni.

Au général, après une pénalité de 9 minutes écopée par Gev Sella pour temps imparti dépassé lors de la liaison d’après spéciale, le jeune Israélien possède 28’38 » d’avance sur Paolo Ceci et 52’17 sur Pal Anders Ullevalseter. Rien n’est joué dans la catégorie des deux roues !

SERRADORI REFAIT SURFACE
Au km39 de la spéciale, le Buggy bleu de Thierry Magnaldi – François Borsotto est immobilisé sur le bord de la piste, capot arrière ouvert. Le Two Wheels Drive (2WD) rentra à la corde jusqu’au bivouac. Un énorme coup dur pour le pilote Français, alors 2ème du général et, seul capable de contrer le Mini de Vladimir Vasilyev, toujours paisible leader de cette 9ème édition de l’Africa Eco Race après sa 5ème place du jour. Pour les 2 roues motrices, puissants et rapides, comme le Buggy SRT de Mathieu Serradori, journée idéale pour faire un scratch ! Ce que le Varois n’a pas laissé échapper en roulant à plus de 140 km/h de moyenne. Une première victoire qu’il pouvait savourer avec son navigateur Fabian Lurquin. Après les soucis rencontrés la semaine dernière, le Français en était heureux à l’arrivée : « Je dédie cette victoire à mes mécaniciens qui ont démonté la voiture de A à Z hier à Dakhla pour la remettre en état. Je sais que je ne gagnerai pas cette 9ème édition. Je vais donc essayer de me faire plaisir comme ce fut le cas aujourd’hui. »

C’est bien connu, Jean Louis Schlesser (patron de l’épreuve) l’a démontré durant des années, les pistards apprécient les spéciales roulantes, ils sont habitués à la grande vitesse. La preuve encore avec la 2ème place de Remy Vauthier, gentleman driver, auteur du 2ème temps à 31 » de Serradori ou encore de Guillaume Gomez, pilote de Formule 3000, 4ème, deux secondes après Dominique Housieaux qui continue de surfer sur la vague de la performance. On retrouve ensuite, les animateurs habituels avec le Hummer de Miroslav Zapletal, 6ème, le Ford Raptor d’Andrey Cherednikov, 7ème, le Proto BMW de Victor Khoroshavtsev, 8ème et surtout le camion KAMAZ de Andrey Karginov, 9ème à 4’45 » se plaignant de la limitation de vitesse des camions à 150 km/h. Le Russe devance Pascal Thomasse de 14 ». Belle performance de Jean-Noël Julien, navigué cette année par sa femme Rabha. Avec leur Buggy Optimus, ce sympathique couple ne cesse de progresser en signant le 12ème chrono.

Au général Auto/Camion, Vladimir Vasilyev mène toujours la catégorie avec une confortable avance de 1h17’50 » (Magnaldi ayant été victime d’un problème mécanique) sur le KAMAZ de Andrey Kargimov. Pascal Thomasse en 3ème position à 22 » du camion russe sera à surveiller de très près en Maurtianie, son terrain de jeu préféré.

Demain, la première des deux boucles mauritanienne Tiwilit/Tiwilit longue de 440 kilomètres dont 414 en secteur sélectif, est annoncée comme le gros morceau de l’Africa Eco Race®. Une étape qui pourrait apporter bien des surprises

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