Dakar/Philippe Croizon: « Je ne m’attendais pas à cette violence »

Philippe Croizon toujours en course © DR

« Je m’attendais pas à ce que ça soit aussi violent », a confié Philippe Croizon, aventurier amputé des quatre membres qui dispute son premier Dakar, à l’occasion de la journée de repos, à La Paz.

 

Au volant d’un Buggy adapté à son handicap, il le conduit à l’aide d’un joystick hydraulique activé avec son bras droit, le Français a bouclé la première semaine de course en 43h 24min 10sec. Il est 54ème au classement général, à 29h 21min 12sec du leader Stéphane Peterhansel. « La première semaine a été rude, surtout les trois premiers jours avec la chaleur et l’humidité », a raconté le pilote. « Je me souviens de la deuxième spéciale où on s’arrête pour me mettre dans un camion réfrigéré et je reste là dedans une demi-heure pour faire baisser la température. Ca a été dur, je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi violent. »

« On est comme des morpions »
« J’ai appris ce qu’était vraiment le Dakar, c’est des galères tout le temps », a-t-il poursuivi. « Nous, on est des vrais galériens, tous les jours, on est en panne! »

Ceci dit, Philippe Croizon entend plus que jamais terminer la course à Buenos Aires samedi: « Quand je vais au petit déjeuner, il y a les pilotes qui viennent me voir pour me dire: ‘t’es encore là ?’. Je dis: ‘ouais, on est comme des morpions nous, on s’accroche et on ne lâche rien’. Je pense que c’est ça l’esprit Dakar. Combien de fois j’ai craqué, j’ai pleuré, j’ai hurlé, et on se calme, on se ressaisit, on réfléchit et on repart. C’est dur, c’est fatiguant mais je prends du plaisir », a conclu l’aventurier. « En terme de pilotage, je prends mon pied car j’ai vraiment mon bolide en main. »

France Télévision,

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