Première manche varoise du Roscar GT Challenge 2023

C’est le monde à l’envers… il pleut plusieurs fois par semaine sur le circuit Paul Ricard et dans la région depuis deux mois, pendant ce temps-là, la sécheresse fait son chemin dans le nord de la France…

Ce week-end varois aura offert aux participants du Roscar GT Challenge #121 de multiples occasions de rouler sur le sec, sur piste humide ou mouillée. Samedi, alors que quelques 130 voitures participaient aux sessions de roulage des Club 911 IDF et GT Track, une belle averse de courte durée en fin de matinée a surpris les participants. Mais le circuit Paul Ricard reste un moment d’exception pour les concurrents du Roscar, et malgré quelques frayeurs en piste sur la piste mouillée, ils étaient tous au départ de la 4e manche de la saison 2023 dimanche matin.

Qualifications
Yann Penlou signe le meilleur chrono de la qualification A sur la Porsche 992 #7 R1 du team 2B Auto. Le duo Olivier Favre / Yann Penlou revient en Roscar avec motivation et détermination. Mais Mario Cordoni qui roule seul ce week-end est en embuscade, réellement un as sur le circuit varois, en effet l’italien avait remporté les deux dernières éditions du Roscar GT Challenge au Castellet en 2021 et 2022. Suivaient enfin la Radical de Miguel Moiola et la Porsche 991 Cup de Karl Vandewoestyne.

Pour la deuxième séance de qualification, l’Italien Cordoni (Porsche 992 Cup) s’octroyait le meilleur tour en piste devant Vandewoestyne et Thomas Winkler, lui arrivé en terre varoise en tête de la série. La Radical de Lucas Sugliano prenait la 4ème place sur la grille de départ.

La Porsche Cayman GT4 #8 du duo père et fils Bruno et Fabio Malerba, victime d’un contact durant la qualification, ne sera pas en mesure de prendre le départ de la course et Jean-Marie Agier, initialement prévu sur la #18 de team Incorvaia, rejoindra Jean-Pierre Ancelin sur la #22.

Alors que la Radical de Moiola est ralentie en piste à cause d’une casse de cardan, Karl Vandewoestyne, qui avait dû changer de monture au dernier moment prend la 2ème place.

Les trois voitures de tête entament une bataille de chronos qui se poursuivra jusqu’à la fin de l’épreuve. Alexis Berthet, également de retour en piste en Roscar sur la Ferrari 488 Challenge #33 qu’il partage avec Patrick Michellier, parti 7ème entre dans la bataille en prenant la 4ème place avant la fenêtre d’arrêts aux stands.

Thomas Winkler (Porsche 991 Cup #43) part de la 3ème ligne et tentera de garder la tête. Au 19e tour, il est 4ème, mais il restera pour cette course, au pied du podium général.

Alors que les premiers concurrents ont effectué 20 tours de piste et que la fenêtre d’arrêts aux stands vient de se fermer, Karl Vandewoestyne prend la tête en roulant 5 secondes plus vite que la Porsche #7 d’Olivier Favre. La #14 de son petit frère écopera d’une Stop & Go pour n’avoir pas respecté l’heure limite d’entrée dans les stands.

Cette deuxième partie de course voit de nombreux concurrents victimes de tête-à-queue, sans dommage pour les voitures, mais déterminants pour le classement.

A trois tours du drapeau à damier, Mario Cordoni dépasse la #7 pour prendre la 2e place du classement général.

Ainsi Karl Vandewoestyne (R2) l’emporte devant l’Italien (R1) et le duo Favre/Penlou (R1). Hervé Hubert et sa Ferrari 488 GT3 remporte la catégorie RX, pendant que David Charbonneaux et Serge Incorvaia s’offrent la victoire en R3.

La pluie menace sur le plateau du Castellet…
La 488 GT3 #4 d’Hervé Hubert ne prendra pas le départ, le pilote alsacien souffrant de douleurs dorsales importantes. Après une mise en grille en bonne et due forme sur la ligne droite des stands, le départ est donné pour une course qui sera menée par Cordoni, Vandewoestyne et Winkler.

La Radical, réparée entre les deux courses et pilotée cette fois-ci par Lucas Sugliano aura bien du mal à faire la manche. En panne à la fin de la ligne droite des stands, elle sera contrainte à l’abandon très rapidement.

Olivier Favre (#7) partant 9ème est déterminé et prend deux places dans les premiers tours. Objectif affiché, reprendre le lead, mais Mario Cordoni, Karl Vandewoestyne et Thomas Winkler, suivis du Belge Sébastien Desoille (#75) et de Patrick Michellier (#33) n’ont pas du tout l’intention de laisser leurs places.

Gérard Derrien sur la Solution F #12 avait réalisé de belles performances au Val de Vienne, mais c’est sur un problème de boîte de vitesses qu’il sera contraint à l’abandon au Castellet.

Alors que l’on se prépare à l’ouverture de fenêtre des arrêts aux stands, une grosse averse tombe sur une partie du circuit… Et voilà que la glissade s’invite dans la course. La Porsche #24 de Julien Jacquel est la première victime de la pluie, elle terminera sa course dans les pneus au début de la ligne droite du Mistral et sera ramenée aux stands sur un camion plateau, pendant une période de Safety Car de presque 10 minutes. La #75 écope d’un Stop & Go pour non-respect du temps d’arrêt minimum. A la reprise, un contact entre la #5 et la #33 à la sortie de la chicane du Mistral mettra fin à la course de la Ferrari (#33) contrainte à l’abandon quelques tours plus tard.

Mais le regroupement des autos derrière la voiture de sécurité aura également réduit à néant tous les efforts de Mario Cordoni qui s’était pourtant organisé une belle avance sur ses poursuivants. Yann Penlou aura raison de l’Italien, puisqu’il parviendra à le doubler à cinq tours de la fin.

2B Auto remporte donc la deuxième course du week-end devant ses plus grands rivaux. Karl Vandewoestyne termine devant Thomas Winkler, ce qui lui permet de reprendre la tête au classement général. La lutte est serrée et nous ne sommes qu’à la mi- saison.

Charbonneaux et Incorvaia renouvellent la victoire du groupe R3 devant leurs amis et néanmoins adversaires Jean-Pierre Ancelin et Jean-Marie Agier.

Lu, vu ou entendu dans le paddock
Mario CORDONI – Vainqueur du Groupe R1 – Porsche 922 Cup #32 : « Je me suis fait plaisir sur le Roscar ce week-end, mais je n’ai pas réussi la passe de trois… Cela dit les conditions météo n’étaient pas tout à fait idéales, et l’averse de la deuxième course a rendu la piste très glissante et occasionné des accidents ainsi que l’entrée en piste de la voiture de sécurité. J’ai perdu tout l’avantage de mon avance dans les derniers tours. C’est dommage, mais je me suis fait plaisir, et je reviendrai en septembre. Les rendez-vous Roscar me plaisent beaucoup pour la compétition et pour l’ambiance et le respect qui règnent entre les concurrents. »

Karl VANDEWOESTYNE – Vainqueur du Groupe R2 – Porsche 991 Cup #1 : « C’était un week-end compliqué car nous avons rencontré des problèmes mécaniques samedi sur ma voiture, et j’ai eu la chance de pouvoir tout de même participer aux deux courses car l’écurie 2B Auto a pu me mettre une voiture à disposition. C’est aussi ça l’esprit du Roscar… J’ai remporté la première, puis terminé 3e lors de la seconde manche, une course compliquée car nous avons subi une averse en plein milieu, ce qui a chamboulé les classements. Après que la voiture de sécurité a regroupé tous les concurrents, il ne me restait pas assez de temps pour reprendre la tête de la course et la bataille était rude en piste. Cela dit, je marque plus de points que Thomas Winkler qui était en tête du Roscar en arrivant au Castellet, du coup je reprends la tête. C’est très bien pour la suite. Rendez-vous en septembre, nous revenons dans le Sud et je m’en réjouis. »

Serge INCORVAIA – Vainqueur du Groupe R3 – Porsche 991 Cup #18 : « C’était une fois de plus « que du bonheur » !! J’avais un peu peur que les courses aussi rapprochées l’une de l’autre soient compliquées à gérer pour nos mécanos, mais au final, c’est un super timing. Il n’y a pas eu de casse, juste quelques gouttes pour mettre un peu de piment sur la journée, et de beaux podiums. Je suis ravi car nous remportons les deux courses en R3 et augmentons ainsi notre avance au classement de la saison. On se retrouve ici fin septembre ! »

Philippe NANICHE : « Nous avions ce week-end un plateau de qualité avec quatre différents constructeurs Ferrari, Porsche, Radicale, Solution F. La météo nous a fait douter tout le week-end, mais au final, nous n’avons écopé que de quelques gouttes dans la deuxième course, qui ont malgré tout créé quelques perturbations. Cela dit, ces pluies courtes et non abondantes ne sont pas idéales pour la qualité de piste, car il n’y a pas assez d’eau pour réellement la nettoyer et cela peut engendrer pas mal de glissades et donc de tête-à-queue comme nous l’avons vu durant la première course.
« Nous sommes ravis d’avoir pu retrouver dans nos rangs Mario Cordoni, Olivier Favre et Yann Penlou, comme également Patrick Michellier et Alexis Berthet, les batailles en piste étaient sympas et nous nous retrouverons sur ce même circuit à la fin du mois de septembre. »

Marie-Pierre Dupasquier-Damagnez,

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