Dakar Étape 3 : Paroles de pilotes…

C’est une journée des « premières » avec une victoire, la première pour Hero grâce à Joaquim Rodrigues qui la dédie à son regretté beau-frère, Paulo Gonçalves.
C’est aussi l’ouverture de Future Dakar avec la 40ème rugissante de Carlos Sainz. Comme quoi, il faut être patient et savoir aussi tenir sa langue parfois !

Moto – Joachim Rodrigues remporte la première étape du Dakar de sa carrière, le premier succès aussi pour la marque Hero depuis ses débuts en 2017.
« J’ai réalisé une très belle spéciale, avec du rythme et sans commettre la moindre erreur. Tout s’est bien enchaîné. Nous avons eu la chance de pouvoir beaucoup rouler dans le désert et en course durant la saison 2021 et cela paye aujourd’hui. Le team a fourni l’effort et je leur apporte la récompense. C’est ma première victoire d’étape au Dakar, c’est historique pour la marque, je suis vraiment heureux. Je roulais tellement bien et si vite que je me suis fait cette réflexion : Paulo (Gonçalves) roule avec moi. Cette pensée m’est venue à un moment où mon esprit n’était pas occupé par la navigation. C’est lui et moi qui avons gagné aujourd’hui. »

Auto – Le pilote Audi, Carlos Sainz remporte sa 40ème étape sur le Dakar, mais regrette encore de ne plus être dans le match pour la gagne.
« Je n’ai pas encore de certitude du chrono réalisé. Si ça se confirme que j’ai gagné, c’est une belle journée. J’ai vu que Sébastien (Loeb) a eu un problème, il a cassé une transmission. C’est dommage que nous ayons perdu du temps le premier jour, mais c’est un rallye où nous allons beaucoup apprendre pour faire progresser la voiture. Je suis en tout cas content qu’on puisse rouler vite dès cette première année. Je pense que Nasser (Al-Attiyah) a dû ralentir quand il a vu que Sébastien rencontra des problèmes, c’est mon sentiment. »

Auto – Nasser Al Attiyah a profité des déboires mécaniques de Loeb pour ménager sa monture.
« Je pense que Sébastien (Loeb) a eu un problème avec sa voiture, aussi nous y sommes allés tranquillement sans prendre de risque. Je suis content de finir l’étape sans problème, demain elle sera longue et je pense qu’il faudra être prudent. Je ne suis pas surpris du temps de Carlos (Sainz) car nous roulions doucement, l’enjeu principal étant Sébastien Loeb, pas Carlos qui est trop loin de nous. Je ne sais pas combien Séb a perdu, mais le but est de contrôler le rallye. Ce n’est pas facile de faire déjà des prospectives, car même s’il y a moins d’adversaire cette année à contrôler, cela reste le Dakar. Demain sera une des plus longues étapes, ouvrir la piste ne sera pas une bonne position. »

Auto – Le nonuple champion du monde de WRC, Sébastien Loeb a lâché beaucoup de terrain sur Nasser Al Attiyah et pointe toujours en deuxième position du général… mais à 37’40.
« Je pense que c’est ‘l’arbre longi’ qui a cassé après 10 kilomètres. Nous avons couvert toute la spéciale en traction. Pour passer les dunes, faut pas se rater ! C’était compliqué, ce n’est pas hier que je méritais la médaille mais, c’est aujourd’hui. Nous avons fait notre possible. C’est certain que Nasser a le champ libre devant, on ne va plus pouvoir lui mettre la pression. De toute façon, on va continuer à rouler, il n’y a pas 36 solutions, et on verra si ça tient. Plus personne n’est plus en mesure de mettre la pression à Nasser, il est tranquille. »

Auto – Troisième du jour, ‘Peter’ mesure de jour en jour sur les performances de la Audi.
« Je crois qu’il ne faut pas griller les étapes non plus, on essaye de rouler le plus vite possible, sans prendre tous les risques. On ne joue plus la victoire, nous n’avons plus la même attention. On roule à un bon rythme pour juger de notre niveau, mais on ne se met pas le couteau sous la gorge. C’est une bonne étape pour nous, Carlos est à nouveau un peu plus rapide, avec à peu près le même écart qu’hier. Cela tabasse pas mal, il y avait de nombreuses dunes avec des herbes à chameaux dont on n’avait plus l’habitude. Nous n’avons pas fait une seule course de l’année et là j’ai le cou endolori, la tête un peu secouée. Il faut reprendre l’habitude de se faire malmener par la voiture. Chaque jour on découvre les performances de la Audi par rapport à la concurrence en fonction des terrains que l’on trouve. Là, on était dans du sable mouillé, lourd, avec par endroits des longues lignes droites . On avait un peu peur de l’autonomie sur ces portions, mais pour l’instant la gestion est bonne. On va découvrir plein de choses d’ici la fin du rallye. »

Auto – Quatrième de la spéciale du jour, Nani Roma le vainqueur du Dakar 2014 en autos a comblé une petite partie de son retard mais pointe tout de même à 1h20′ de Nasser Al Attiyah en 11e position du général.
« Les sensations sont bonnes, ce sont les mêmes que j’avais avant de commencer la course. Mais ce qui s’est passé, c’est que le premier jour nous avons perdu une heure et ça a été dur. Mais ça fait partie du sport. Le Dakar est très long, il peut se passer beaucoup de choses avant que nous retournions à Jeddah. Nous sommes très optimistes parce que la voiture marche bien, nous avons d’ailleurs gagné une spéciale avec Sébastien Loeb et toute l’équipe a été récompensée pour son travail. Maintenant il faut continuer comme ça, et progresser chaque jour. C’est toujours notre objectif de finir sur le podium. Il m’est arrivé de perdre un Dakar à moto à deux jours de la dernière étape, donc je sais très bien ce que peut réserver cette course. Alors on va attaquer, pas comme des fous mais on va garder cette vitesse. »

SSV Légers – Bloqué pendant plusieurs heurs après avoir cassé son carter de différentiel hier, le jeune Américain Seth Quintero, a très vite rebondi pour aller chercher sa troisième victoire d’étape depuis le début du Dakar.
« Nous avons gagné des étapes dès les premiers jours, c’était extraordinaire, mais malheureusement nous sommes exclus de la lutte pour le titre depuis hier. Nous sommes rentrés au bivouac à 4h du matin, ensuite nous avons repris la route à 8h et nous gagnons la spéciale avec 6 minutes d’avance ! Ce n’est pas facile de garder la motivation lorsqu’on a perdu nos chances, mais on va se concentrer sur d’autres points et aller de l’avant. Notre préoccupation maintenant, ce sera de rouler aussi vite que possible tous les jours et d’aller chercher des victoires d’étapes. »

Auto – Deuxième du jour entre Sainz et Peterhansel, Lategan est flatté mais espère avant tout, terminer le Dakar pour emmagasiner de l’expérience.
« Je suis très content de la journée, je suis même sous le choc de me retrouver aux avant-postes, c’est une bonne sensation. Mais je ne veux pas risquer de perdre l’opportunité d’acquérir de l’expérience comme l’an passé où je suis sorti le 5e jour. J’ai besoin de finir la course. Je sais que nous pouvons avoir un bon rythme lorsqu’il n’y a pas trop de dunes ou de hors-pistes, c’est pourquoi j’ai besoin de rouler dans des déserts ouverts. J’aimerai participer à plus de courses pour aller dans ce sens, mais je n’ai malheureusement pas le budget. C’est pour cela que je veux aller au bout. »

SSV – Marek Goczal remporte une deuxième étape en SSV, et compte surtout terminer le Dakar avec son frère Michal sur le podium.
« Je me sens très heureux d’avoir gagné, alors qu’hier nous avions passé une journée difficile en partant loin derrière. Maintenant la stratégie c’est de continuer à attaquer mais nous avons perdu beaucoup de temps avant-hier donc ce sera difficile. Mon frère Michal n’est pas loin du podium, alors nous pouvons encore espérer terminer tous les deux dans le Top 3. J’espère même que les trois marches du podium seront occupées par des équipages polonais et qu’Aron Domzala sera avec nous. »

Camion – Le pilote chilien, Ignacio Casale, double vainqueur du Dakar en quads, commence à mener à bien sa reconversion et à se distinguer dans la catégorie camions : il signe le 6ème temps du jour.
« Je suis très content sur cette étape parce que j’ai réussi à trouver un bon rythme, contrairement aux deux premières étapes. Je prends la 6ème place, ce qui prouve que je peux me mêler aux pilotes de pointe. Maintenant la mission ce sera de progresser au classement général. Bien sûr c’est difficile de batailler avec les Kamaz mais ce n’est pas impossible. Ma stratégie, c’est d’abord de ne pas casser le camion, et ensuite d’aviser en deuxième semaine. »

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