Dakar Étape 5 : Journée copieuse pour le Team Pinch Racing

David Castera avait annoncé cette 5ème spéciale comme étant la plus dure de cette édition 2021. Le patron du Dakar ne s’était pas trompé car il y a eut énormément de casse aujourd’hui et beaucoup risquent de rentrer tard au bivouac ou même de dormir dans le désert saoudien. Ce ne sera pas le cas des deux protos T3RR du Team Pinch Racing qui ont réussi , non sans mal, à se sortir du guêpier du jour.

Au programme de cette étape entre Riyadh et Buraydah, un secteur chronométré de 419 km comportant toutes les difficultés que l’on peut rencontrer dans la discipline avec, en plus, une navigation très compliquée. Les conseils de l’organisation étaient donc de rester patient, sous peine de perdre beaucoup de temps. Visiblement, un grand nombre de participants sur quatre roues n’avaient pas entendu ces consignes. Philippe Pinchedez, Jean Pascal Besson et Mathieu Margaillan avaient pour leur part reçu cinq sur cinq le message.

Néanmoins, en pleine remontée au classement général, Jean Pascal Besson et Patrice Roissac avaient décidé de rouler à un rythme soutenu. Peut être un peu trop puisqu’ils ont cassé trois courroies de variateur et ont été contraints de ralentir pour finir la spéciale.

Cependant, le résultat n’est pas si mal puisque l’équipage #388 termine en 29ème position à un peu plus d’une heure du vainqueur. Ils ne perdent au final que quatre places au général des Véhicules Légers et une place seulement dans la catégorie T3 où ils sont ce soir 6ème.

Le deuxième proto T3RR du Team Pinch Racing de Philippe Pinchedez et Vincent Ferri a lui aussi connu son lot de galères avec à nouveau trois crevaisons. Cette fois, tout de même, ‘Le Pinch’ a eu de la chance dans ses malheurs. La première crevaison est intervenue peu après le départ de la spéciale. Dès lors, la décision de ne prendre aucun risque a été prise puisque, rappelons-le, les SSV ne peuvent emporter que deux roues de secours ; il ne leur restait donc qu’un seul joker. Hélas, à peine 40 kilomètres plus loin, une nouvelle roue rendait l’âme. Pourtant Philippe Pinchedez roulait sur des oeufs. Décidément, le Montpelliérain n’est pas en veine actuellement avec ses pneumatiques puisqu’il a changé plus de roues depuis le début de ce Dakar que sur la dizaine d’épreuves auxquelles il a participé en SSV.

Avec plus de 300 kilomètres encore à parcourir sans aucune roue de secours, autant dire que le reste de la journée s’annonçait compliquée, pour ne pas dire compromise.

Malgré cela, l’équipage #392 reprenait la piste et avalait les kilomètres tranquillement lorsqu’ils sont tombés sur le Cn-Am X3 de Mathieu Margaillan et Axelle Roux-Decima, arrêté sur le bord de la piste, variateur cassé. Une panne impossible à réparer sans les pièces et le matériel embarqués dans le camion d’assistance rapide. Contraint de patienter, le couple d’aventurier a généreusement céder une roue à leurs coéquipiers du Team Pinch Racing. Bien leur en pris puisqu’une crevaison lente était justement en cours. Après un nouveau changement de roue express de Vincent Ferri, à présent véritable spécialiste de la manœuvre, le pilote Team Manager et son navigateur ont pu terminer la spéciale, cette fois en lâchant les chevaux et en réalisant des chronos partiels dignes des meilleurs. Autant dire que Philippe Pinchedez était plutôt soulagé en passant la ligne d’arrivée : « Ce n’est jamais bon signe quand David Castera annonce qu’une spéciale va être difficile. C’était le cas et malgré nos galères à répétitions, je suis très content que nous soyons sortis de là. Nous concédons encore du temps, tout comme Jean-Pascal puisque nous finissons à une minute de lui. Mais les deux protos T3RR sont encore là et c’est le principal. Je pense surtout à Mathieu et Axelle et j’espère qu’ils auront le temps de réparer pour rejoindre l’arrivée avant minuit car sans cela, ils vont être contraints de dormir dans le désert et risquent de prendre une pénalité. Ce serait dommage car jusqu’à présent ils avaient été exceptionnels. On croise les doigts pour eux ! »

Philippe Pinchedez et Vincent Ferri pointent ce soir en 27ème position au général. Demain la 6ème étape entre Buraydah et Ha’il s’annonce encore costaud puisque 100 % sable. Initialement prévue sur 485 km, l’organisation a décidé de raccourcir la spéciale à 370 km et de fixer le délai maximum pour boucler cette étape à samedi midi. C’est dire ce qui attends encore les participants…

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