Blancpain Saintéloc Brands Hatch: Problèmes en chaîne et 3 points de consolation

© Daniel Delien

1 – Brands Hatch – 4/5 Mai 2019
AUDI R8 LMS GT3 #24 (Stievenart/Ortelli – Pro-Am) – Qualifications : 24ème – 24ème
Withdrawal for Race 1 & Race 2
AUDI R8 LMS GT3 #25 (Gachet/Haase) – Qualifications : 10ème – 18ème
Race 1 : 16ème – Pro : 9ème / Race 2 : 7ème – Pro : 7ème
AUDI R8 LMS GT3 #26 (Palette/Winkelhock) – Qualifications : 18ème – 21ème
Race 1 : Retired – Pro : NC / Race 2 : Retired – Pro : NC

 

Championship : 1. Engel/Stolz, 29,5 points – 2. Neubauer/Bastian, 18,5 pts – 3. Schmid/Van der Linde, 13,5 pts… 10. Gachet/Haase, 3 pts… NC. Palette/ Winkelhock/Stievenart/Ortelli.
 
Si l’équipe française réprésentant Audi Sport s’attendait à ne pas avoir la partie facile sur le valloné circuit du Kent, elle ne se doutait pas à quel point elle allait souffrir des faits de course durant les deux jours de cette première manche’sprint’ de la saison. Pourtant, le 4ème chrono signé par Markus Winkelhock au volant de l’Audi R8 LMS #26 dans la première séance libre semblait placer assez haut les espoirs de Saintéloc Racing. Dans le même temps, à l’image d’une météo marquée par des pluies intempestives, l’ambiance autour de la #25 était douchée par le problème de butée d’embrayage ayant empêché Simon Gachet de boucler un seul tour lancé.
 
La qualification 1 du samedi après-midi voyait Simon réussir un très honorable 10ème chrono sur une piste asséchée, quand Steven Palette et Nyls Stievenart, en relatif manque d’expérience et aussi de rythme pour le second, de retour en compétition, signaient les 18ème et 24ème chronos.
Une pluie violente survenait quelques minutes après le début de la qualification 2. Malheureusement, Christopher Haase et Markus Winkelhock, partis en queue de la file depuis la voie des stands, n’avaient pas eu le temps de boucler un tour lancé avec leurs slicks lorsque le drapeau rouge était brandi, Stéphane Ortelli étant piégé par l’averse et percutait l’Audi de Mies qui le précédait sur la subite patinoire. Châssis sévèrement touché et non réparable, l’Audi #24 déclarait forfait pour le reste du meeting. Christopher allait se montrer le plus rapide des pilotes repartis en pneus pluie, car n’ayant pas encore de chronos, et signait une 18ème place pour la grille 2, Markus se classant 21ème.
 
Le temps sec revenu dimanche, le premier départ sonnait le glas des espoirs de gros résultats des deux Audi Saintéloc. Le cafouillage se déclarant devant elles dès le première virage forçait Gachet à se dérouter par le bac à gravier, tandis que Palette ne pouvait éviter un contact dans le bouchon. La #26 devait hélas rentrer au stand, radiateur d’eau endommagé. Reparti 21ème, Simon allait être relayé par Christopher Haase qui remontait 16e, mais devait purger un passage au stand contracté par son équipier lors d’une phase de drapeau jaune. Après lequel la #25 remontait quand même au 16e rang de cette course 1.
 
La course 2 se transformait en malédiction de Paddock Bend pour l’Audi #26 rouge et blanche : Markus Winkelhock, pris en sandwich et frictionné par deux adversaires juste avant l’entrée de la courbe, sentait une biellette de direction le lâcher et ne pouvait éviter de tirer droit dans le gravier. Pointant 15ème au premier passage avec la #25 bleue et blanche, Christopher évitait de peu l’élimination au 7ème tour dans un accrochage collectif. Après être parti en toupie, avec pour dégât la portière droite désolidarisée, le pilote allemand passait au stand pour réparer, puis profitant de la neutralisation pour revenir au contact du peloton. Du 19ème rang, il remontait deux places avant de laisser le volant à Simon Gachet. Le Français, fort d’un très bon arrêt effectué par l’équipe, allait reprendre un bon rythme et bénéficier de quelques dépassements, ainsi que de quelques pénalités ou ennuis techniques subis par la concurrence. Décrocher finalement une place synonyme de trois premiers points marqués était de nature à redonner quelques sourires à tous les membres de l’équipe, qui en avaient besoin après ce tumultueux week-end.
 
Ils ont dit :
Simon GACHET : « Sachant qu’on n’a pas roulé en Libres 1, à cause de notre problème d’embrayage, ma place de qualification n’était pas mal. Perdre une heure d’essais en sprint, c’est beaucoup. Cela a bien retardé nos plans. Pour ma qualification, les trois ou quatre dernières minutes étaient complètement sèches. Même si mon temps théorique était 5/10èmes plus rapide, ce qui m’aurait peut-être mis 6ème, ma 10ème place était correcte.
Le départ de la course a été très compliqué. J’ai évité le gros carton, mais j’ai perdu beaucoup de positions, au point de repartir le dernier de ceux qui roulaient. C’est dommage parce qu’on pensait qu’il y avait une belle occasion de marquer de gros points sur cette première course, après la déception de la seconde qualification. En plus, nous avons pris un ‘drive through’, ce qui nous a relégués loin. Pendant tout le début de course, j’étais dans le trafic, mes chronos partiels n’étaient pas très bons car coincé derrière des concurrents moins rapides. A un moment donné il y a eu un drapeau jaune alors que je venais de me retrouver tout seul avec de l’espace devant moi. Du coup je n’ai pas suffisamment relâché et j’étais trop vite dans le secteur.
En course 2, Christopher a réussi un bon départ, bien qu’il se soit fait un peu toucher sur les deux roues arrières dans des accrochages. Puis il y a eu ce gros carton où Christopher s’est retrouvé en plein dedans. C’est un miracle, il a eu de la chance et il a été fûté. La porte et les descentes d’aile étaient détruites, et on pense aussi que la voiture a été touchée mécaniquement, parce que la voiture ne roulait pas très droit ensuite. On a quand même réussi à terminer la course et ce sont des points qui font du bien, qui semblaient inespérés en course 2. Mais c’est quand même râlant de passer à côté sur un week-end de course, parce qu’honnêtement nous avons un équipage qui a tout pour être devant et pouvoir gagner des courses. Il faut quand même dire que les Mercedes étaient relativement intouchables ce week-end, et qu’il nous fallait être les meilleurs outsiders possibles. »

Stéphane ORTELLI : « C’est la première fois en 30 ans que cela m’arrive de ne pas prendre le départ à cause d’un accident aux essais. Nous n’avons vraiment pas eu de chance.
« D’abord il nous fallait, Nyls Stievenart et moi, prendre la mesure ce qui nous attendait. Je me suis appliqué à l’aider au mieux et préparer ce que nous avions à faire. Malheureusement, nous avons fait très peu de tours en essais libres à cause des nombreux drapeaux rouges. La qualification de Nyls aurait pu être un peu meilleure dans sa séance, sans ces conditions météo déjà difficiles. Pour la mienne, on est parti des stands au moment où il le fallait. C’était bon pour ce tour complet sur le sec … sauf au dernier virage ! La pluie est arrivée de côté. Ce virage est en aveugle et en descente. En arrivant au sommet, j’ai commencé à voir des gouttes, mais devant moi, l’Audi de Christopher Mies, pourtant lui-aussi expérimenté, que je ne voyais pas, n’étant pas assez proche de lui, avait déjà tapé le mur à l’extérieur. Malheureusement, il s’est fait mal au genou dans la colonne de direction en tapant de face et n’a pu remettre le pied sur la pédale de freins. Quant à moi, je ne pouvais rien faire de plus que de freiner, ne sachant pas où sa voiture allait s’arrêter. Et avec des slicks, l’auto a décroché et je suis aller le taper. Une fois revenu au stand, au moment où j’expliquais à Nyls ce qui s’était passé, j’ai vraiment apprécié que Christopher Mies vienne s’excuser et préciser pourquoi il n’avait pu empêcher sa voiture de rebondir vers la piste. La voiture était trop endommagée pour être réparée. »

Communiqué,

PUBLICITÉ