Morocco DC Etape1: Une belle entrée en matière

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Etape 1 : Agadir – Plage Blanche – Abetteh
La 11ème édition du Morocco Desert Challenge a été officiellement lancée ce midi avec le départ du prologue. Une journée en deux parties pour les concurrents qui ont d’abord quitté la place Al Amal d’Agadir très tôt le matin afin de rejoindre la Plage Blanche pour 10 heures. 260 kilomètres de route ont permis aux 555 véhicules d’échauffer leur moteur avant de commencer la course avec une première étape de 217 kilomètres démarrant sur le bord de mer.

 

QUE LE SPECTACLE COMMENCE !
Comme le veut la tradition, c’est un départ épic sur la Plage Blanche qui a lancé le Morocco Desert Challenge 2019. Sous les yeux de Gert Duson, heureux organisateur de cette édition record, les véhicules sont partis dans un décors magique entre falaise et mer. Un spectacle grandiose on l’a pu voir les motos d’abord s’élancées 10 par 10, puis les SSV 3 par 3 et enfin les autos et les camions 2 par 2 pour profiter au maximum de la largeur de la plage. Le parcours les a ensuite emmenés dans un canyon avant d’offrir aux équipages une magnifique vue sur l’Océan Atlantique pendant encore 20 kilomètres. Un tracé qui est passé à travers des pistes ensablées de type WRC, puis entre collines et vallées pour rejoindre la plage de Tan Tan et le premier checkpoint.

Après le CP, les participants ont pu entrer dans un partie du désert connu sous le nom du ‘Sahara Marocain’. Une zone très appréciée par les pilotes, peu caillouteuse et très agréable à conduire avec ses pistes sablonneuses et enlacées. La seconde partie de la spéciale était également intéressante côté navigation. Etant donné l’aspect sauvage de cette région éloignée de tout, les pistes sont très peu visibles et peuvent donner du fil à retordre aux concurrents.

UNE NAVIGATION COMPLIQUEE SUR DE BELLES PISTES
Le directeur sportif Jean-Claude Kaket l’avait annoncé, il fallait être vigilant avec le roadbook et bien suivre les distances pour les changements de direction. Beaucoup, voire presque tous, ont dû faire demi-tour ou se sont perdus dans ce prologue très varié. Pilote et co-pilote ont eu une entrée en matière intense et ont dû étroitement collaborer pour s’en sortir le mieux possible, même chez les motos l’entraide a payé. Ca a été le cas par exemple pour Skyler Holmes (#106 – Husqvarna) et Pedrero Joan (#104 – KTM) qui terminent 1 et 2 en un peu moins de 3 heures de course. Le 3ème de la catégorie est le Néerlandais Paul Spierings (#105 – Husqvarna) en 3:13:41. Le premier français est 5ème, il s’agit de Simon Vitse (#111 – Yamaha) qui compte 21’31’’ de retard sur le leader du classement général.

Les SSV ont très vite rattrapé un grand nombre de motos, se faufilant sans encombre sur les pistes taillées à leur mesure. Et c’est le Team Pinchedez qui a marqué le coup sur cette première journée avec la très belle performance du binôme Philippe Pinchedez et Jean Brucy (#203 – Can-am) qui bouclent la course en 3:03:25 et se placent en leader pour bien commencer grâce à une très bonne navigation. Les espagnols Juan Manuel Mana Benarroch et Giovanna DI Blasi (#226 – Can-am) terminent juste derrière avec 4 minutes de retard, la 3ème place revient aux belges Joris Brosens et Koen Slegers (#205 – Can-am). Beau résultat également pour le couple suisse Zosso (#204 – Can-am) qui finit 4ème malgré une casse de courroie pendant la spéciale.

Mautret père et fille sortent de cette étape à la 14ème place pour une prise en main dans cette catégorie où la jeune Louise (17 ans) a plutôt bien géré la navigation malgré 2 petites erreurs. Elle a su éviter les autres pièges qui ont posé pas mal de problèmes aux autres concurrents et prend donc de la confiance pour la suite de la compétition et pour le plus grand plaisir de son père.

Ils ont été les plus rapides du jour, dans la catégorie autos, ce sont les portugais Paulo Ferreira et Jorge Monteiro (#303 – Toyota) qui remportent le prologue en 2:36:17 devant Erik Van Loon et Alexandre Winocq (#304 – Toyota). Les français Jean-Pascal Besson et Sébastien Delaunay (#307 – Peugeot DKR 3008) sont quelques peu déçus de leur 3ème place à cause d’une navigation peu évidente mais compte bien repartir de plus belle demain pour se battre sur la tête du classement. Le premier Optimus du Team MD Rallye Sport prend la 8ème place pour son baptême sur le Morocco Desert Challenge avec Rémy Vauthier et Jean-Michel Polato qui ont également connu quelques difficultés au niveau du roadbook. Deux autres équipages français se retrouvent dans le top 10 : Ronald Basso et Jean-Pierre Garcin (#317 – MMP) sont 9èmes devant Jérome Pelichet et Pascal Larroque (#316 – Optimus).

Chez les camions, c’est le favori Martin VD Brink (#501 – Renault Trucks) qui s’impose de justesse, a seulement 14 centièmes de secondes devant Gert Huzink (#514 – Renault Trucks) ! La course qui réunit le plus grand nombre de camions en rallye-raid, annonce déjà une bataille pleine de suspense. 3ème du jour : Peter Versluis (#516 – MAN) pointe à 1 minutes et 46 secondes.

Le repos était de rigueur après cette première journée déjà bien copieuse avant de repartir pour 401 kilomètres de spéciale dès demain.

DECLARATIONS
Pedrero JOAN (#104 – KTM): « C’était très difficile côté navigation mais c’était vraiment une très belle journée. J’ai essayé de bien gérer cette première spéciale, c’est important pour prendre mes marques avec le roadbook et pour la suite. J’ai pu engrangé pas mal de confiance grâce à ce bon résultat. »

Skyler HOLMES (#106 – Husqvarna) : « C’était une spéciale très intéressante et agréable même si la navigation était assez piégeuse. Nous avons roulé ensemble avec JOAN afin de ne pas se perdre et c’était très sympa. On a raté quelques changements de direction et avons dû faire demi-tour mais c’est un bon début pour la compétition. »

Paul Spierings (#105 – Husqvarna) : « J’étais un peu malade et aujourd’hui et avais du mal à bien respirer… Mais je suis quand même parti à fond pour suivre les 2 leaders, ils allaient beaucoup trop vite pour moi et je n’ai pas réussi à les suivre. C’était compliqué en navigation mais je m’en suis bien sorti, je suis content. »

Philippe PINCHEDEZ (#203 – Can-am) : « C’était très sympa même si il y avait plus de cailloux que prévu. La navigation n’était pas facile mais Jeannot (Brucy) a assuré. Le fait de partir groupé nous a compliqué la tâche car tout le monde essayait de se placer devant dès le départ, finalement on a laissé filé et puis nous sommes passés en tête sans jamais revoir personne. Avec nos SSV il faut tout de même faire très attention à ne pas casser la courroie, j’ai donc préféré lever le pied de temps en temps et assurer pour cette belle première journée. Le road-book était vraiment très bien et on est content de pouvoir bien se placer pour le départ de demain. »

Jérome PELICHET (#316 – Optimus) : « Mécaniquement tout s’est très bien passé pour nous. C’est la navigation qui a été la plus compliquée à gérer sur cette journée, surtout à cause de la poussière qui a effacé les traces. Mais la voiture va bien et c’était une bonne prise en main pour nous qui la découvrons tout comme ce rallye. Demain on fera mieux ! »

Vincent GONZALES (#212 – Can-am) : « On s’est éclaté du début
à la fin ! C’était vraiment génial, les pistes étaient magnifiques, on se serait cru en WRC. On a un peu jardiné mais nous sommes ravis de cette bonne entrée dans la compétition. »

Paulo FERREIRA (#303 – Toyota) : « C’était très bien ! La navigation était un peu difficile par endroit mais la spéciale était très belle et très variée avec un peu de technique et des parties roulantes. Je suis très content, la voiture va très bien et je suis confiant pour la suite. »

Jean-Pascal BESSON (#307 – Peugeot DKR 3008) : « C’était une belle spéciale même si on s’est un peu perdu. On aurait préféré rester au contact des premiers mais ce n’est que le premier jour. Les pistes étaient très roulantes et c’est vraiment un plaisir de piloter cette voiture. On n’est un peu déçu malgré tout car nous avions les capacités de faire mieux. Maintenant on verra demain, on a hâte d’attaquer la suite. »

Ronald BASSO (#317 – MMP) : « On ne s’en est pas trop mal sorti malgré une crevaison et un problème de compresseur. Le parcours n’était pas évident avec une navigation difficile, nous nous sommes un peu perdus. Maintenant on espère faire mieux et surtout ne plus avoir à s’arrêter ! »

 

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