Dakar: L’année Toyota Hilux Overdrive ?

Nasser Al-Attiyah et Matthieu Baumel sur la rampe de lancement © DPPI

Le retrait de Peugeot du rallye-raid a aiguisé l’appétit de ses concurrents, à commencer par Toyota qui cherche sa première victoire absolue sur le Dakar. 

Après les 24 heures du Mans, le Dakar ? Débloqué dans la Sarthe en juin dernier, le compteur de Toyota pourrait encore monter dans les tours avec une autre épreuve qui lui résiste depuis sa création.

Souvent autour mais jamais vainqueur, Toyota a longtemps souffert d’un manque d’engagement de la maison mère, par ailleurs bien occupée avec le WRC et le WEC. En Amérique du Sud, c’est l’importateur sud-africain de la marque qui porte le projet pour offrir une voiture compétitive à Giniel de Villiers, le tout mis à la sauce belge par la structure Overdrive de Jean-Marc Fortin. Face à Mini puis Peugeot, l’effort financier était insuffisant. « Quand on n’a pas d’argent on essaye d’avoir des bonnes idées », glisse Fortin qui a musclé et affiné son Hilux. Avec le retrait du Lion, ses ‘Toys’ ont les crocs acérés. « On va finir par y arriver », se convainc le Belge qui y croit fort avec ce bac à sable péruvien de dix jours.

Nasser Al-Attiyah prof de dunes
Malgré quelques touches avec Carlos Sainz, aucun pilote de pointe de Peugeot n’a rejoint l’équipe (Peterhansel, Sainz et Despres ont signé avec Mini, ndlr). Pas un souci pour Toyota qui dispose déjà d’une carte maîtresse avec Nasser Al-Attiyah. Caresseur de dunes, le Qatari fait figure de favori avec son Hilux aux quatre roues motrices. Avant de dispenser son enseignement à Fernando Alonso en avril en vue d’une participation en 2020, il sera le fer de lance du team. « Cette année, nous avons vraiment une bonne voiture, assure le Qatari. Depuis le dernier Dakar où nous avions eu beaucoup de problèmes mécaniques, on a fait de nombreux tests. La course est courte et on ne devra pas perdre de temps en navigation. » Perdre des minutes à chercher sa route, c’est la hantise de tous les favoris. Al-Attiyah – Baumel devront aussi éviter les pépins mécaniques car l’équipage pourrait se sentir seul dans le désert péruvien. « L’an dernier, Peugeot avait quatre voitures et chacun s’aidait », lance le Qatari comme une bouteille dans une mer de sable. Chez Toyota, on préfère que la bouteille reste au frais en attendant l’arrivée à Lima le 17 janvier prochain.

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