Dakar: Isidre Esteve Pujol, une volonté sans faille !

Isidre Esteve Pujol © DR

L’objectif de Isidre Esteve Pujol et Txema Villalobos en 2017 était axé sur une étude de santé (réaction de la peau) : finir le Dakar ! Ils l’ont fait en 37ème position. En revenant sur l’édition 2018, le projet de l’équipage 100% espagnol se voulait plus compétitif, sans se soucier de la santé du pilote… qui se veut à l’égal des autres dans de telles circonstances.

 

Isidre Esteve Pujol reconnaît tout d’abord que, sans son accident de 2007 et la grave blessure à la moelle épinière qui l’a emmené  sur un fauteuil roulant, il continuerait de rouler à moto ! « Maintenant, je partage l’habitacle d’une auto avec un copilote. C’est plus sûr certes en raison de mon état, mais ça enlève le sentiment de liberté. »

Le pilote catalan est accompagné par le remarquable Txema Villalobos capable de tout faire pour deux ! Et, l’équipage s’est élancé dans le 40ème Dakar avec appétence et détermination comme ils le firent en juillet dernier sur la Baja Aragon à Teruel puis au Rallye du Maroc en octobre avec l’envie de rivaliser et, avec le même esprit d’aller de l’avant. Une grande force de caractère, celle de vrais raideurs, une volonté sans faille remarquable.

« La voiture a beaucoup de potentiel » avait reconnu Isidre au départ en parlant du BV6 Sodicars. Notre objectif est d’être compétitif et d’être au plus près des voitures officielles. Nous devons commettre le minimum d’erreurs pour être en mesure d’entrer dans le top 20 ! » même si, à bord, Isidre possède toutes les palettes au niveau des mains (embrayage, vitesses, accélérteur, freins…).

« La première semaine fut difficile avec les étapes du Pérou. Mais, je ne comprends pas un Dakar sans dunes comme celles de l’Afrique ou du Chili » explique Isidre après l’épreuve. En Argentine, il y avait aussi des difficultés. Nous étions motivés pour franchir les étapes aussi compliquées soient-elles, ce qui nous a obligés à trouver des solutions simples. C’est l’essence du Dakar. Grâce à Repsol, qui nous épaule et nous a fait confiance, nous sommes revenus sur le Dakar pour continuer à grandir dans cette catégorie. »

C’est un homme heureux qui a franchi la ligne d’arrivée de ce Dakar à Cordoba pour son 12ème Dakar, son deuxième en auto. « Ce fut assurément le plus sportif de l’équipe » précise Laurent Fouquet, le Team Manager du Team Sodicars Racing, admiratif des prouesses de cet équipage (#336). 21ème au général final, une place après leur objectif, le défi engendre de l’admiration en regardant la difficulté de ce parcours hors du commun. « Isidre était toujours de bonne humeur… Dès l’arrivée franchie, il se tourna aussitôt vers la prochaine édition. Il n’a pas vécu de gros problèmes, deux voire trois petits soucis sans conséquence. Peu d’ensablement également, on se doute de la difficulté pour Txema de travailler seul en de telles circonstances. Par contre, ce sont les crevaisons qui l’ont le plus désavantagées, la perte de temps est supérieure à celui des autres équipages qui bossent à deux, alors que Txema fait l’opération seul… » explique Laurent toujours aussi conquis par cet équipage pas comme les autres mais avec un réel esprit de guerriers comme on aime les estimer sur le Dakar.

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