Dakar/Peterhansel-Despres : La journée des revanchards

Peterhansel et Cottert, les revanchanrds

Après une journée galère, Peugeot s’est vengé. Stéphane Peterhansel a remporté la huitième étape du Dakar 2018 devant Cyril Despres, son coéquipier qui lui avait permis de réparer son véhicule endommagé samedi. Le classement général reste toutefois inchangé avec la domination de Carlos Sainz.

 

Stéphane Peterhansel a certainement vu ses chances de titre ‘se gâter’ samedi, mais le pilote de Peugeot ne lâche rien pour autant : il a remporté dimanche la 8ème étape du Dakar 2018, devant son coéquipier Cyril Despres, son compagnon d’infortune de la veille.

Sur le Dakar, la vérité d’une journée n’est pas celle du lendemain. En renards du désert, Peterhansel et Despres le savent bien : au lendemain de leur journée noire, ils ont signé l’une des plus belles histoires de cette édition depuis le départ de Lima, le 6 janvier. Sur les pistes boueuses entre Uyuni et Tupiza (498 km de spéciale), les pilotes français ont terminé aux deux premières places, devant le Qatarien de Toyota Nasser Al-Attiyah (à 2 min 12 sec), de quoi mettre un sourire sur leurs visages abattus de la veille.

Alors plein de maîtrise, ‘Peter’ avait connu samedi un problème mécanique qui lui a fait perdre 1h45 ainsi que la tête du classement général, au profit de son coéquipier espagnol Carlos Sainz. « Ça s’est gâté pour la victoire », avait-il concédé, visiblement dépité. Il n’avait pu repartir que grâce à l’aide de Cyril Despres et de son copilote David Castera, arrivés des dizaines de minutes plus tard pour leur porter assistance. Peterhansel a ‘cannibalisé’, de son aveu, la voiture de ses coéquipiers, qui eux ont terminé à 3h46’49″…

La nuit pour remettre d’équerre leur Peugeot 3008 DKR Maxi à Uyuni, où la présence des équipes techniques était interdite, a dû être longue pour les deux équipages, qui ont cependant pu bénéficier du soutien du camion d’assistance, engagé dans la course et arrivé tard avec des pièces de rechange. Mais la nuit leur a bien porté conseil…

Tranquille comme Sainz
Dimanche, ils ont livré une lutte serrée avec Nasser Al-Attiyah, 4e du général au départ et qui a le podium en ligne de mire. Ils se tenaient encore en une minute à mi-parcours.

Au classement général, la donne reste inchangée : Carlos Sainz a géré sa course, pour finir à 7’04 », du vainqueur. Il gardera une confortable avance jusqu’au moins mardi (1h06’07 » sur Al-Attiyah, 1h13’42 » sur Peterhansel), puisque la 9e étape, programmée lundi entre Tupiza et Salta en Argentine, a été annulée en raison du mauvais temps.

Embouteillage chez les motos
Chez les motos aussi, avis de tempête! Le leader français Adrien Van Beveren (Yamaha) n’a plus que 22 secondes d’avance sur son poursuivant argentin Kevin Benavides (Honda). « Je fais une bonne opération pour une étape de 500 bornes », a réagi le Nordiste. Mais derrière lui, ce sont six pilotes qui se tiennent en dix minutes, soit la promesse d’une deuxième semaine serrée.

Parmi eux, le Français Antoine Meo (KTM), vainqueur dimanche devant l’Américain Ricky Brabec (Honda) et l’Australien Toby Price (KTM). « Depuis ce matin, j’ai attaqué énormément ! Si l’étape est annulée demain (lundi), ça compromet ma stratégie mais je vais essayer de sauver les meubles à Fiambala », a déclaré Meo.

Etape 9 annulée
« L’étape est annulée parce qu’il y a beaucoup d’eau aujourd’hui (dimanche) au bivouac, et demain nous attendons quelques orages aussi. Ce ne sont pas les meilleures conditions pour faire l’étape », a déclaré à l’AFP Marc Coma, le directeur sportif de la course. « Nous préférons ne pas prendre de risques. »

AFP,

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