Le suspense aura duré jusqu’à la toute dernière course du championnat, mais c’est bien Benjamin Lessennes qui a coiffé la couronne de champion du TCR Benelux 2017. Auteur d’une magnifique saison, le Namurois de 18 ans n’a assurément pas volé son premier titre en automobile. Pas de doute, le protégé de Honda et du Boutsen Ginion Racing s’affirme plus que jamais comme un futur grand !
Parfaitement plat, le TT Circuit d’Assen a pourtant pris des allures de montagnes russes pour Benjamin Lessennes ce week-end. Mais ce sont les émotions qui ont secoué le pilote de la Honda Civic TCR #2 du Boutsen Ginion Racing lors de cette finale du TCR Benelux ! « C’est sûr que l’on a connu des hauts et des bas », explique le jeune homme de 18 ans seulement. « Je ressentais beaucoup de pression en arrivant ici. J’étais en tête du championnat, mais nous étions encore quatre à pouvoir prétendre à la couronne. D’un autre côté, la pression ne me fait pas peur car j’y ai été habitué en karting, qui est une très bonne école pour gérer les émotions. Mais ici, je jouais mon premier titre en automobile… »
Avec une Honda Civic TCR pénalisée d’un lest de 30 kg suite à ses résultats préalables, Benjamin et son équipier Tom Coronel savaient que la tâche ne serait pas simple, comme en attestait leur 5e place seulement au terme de la Qualifying Long Race. Deux fois troisième lors de ses Sprints, le Néerlandais marquait toutefois des points importants dans le cadre de la course au titre.
« Quant à moi, je voulais briller lors de mes deux derniers Sprints et aller chercher la couronne avec panache. Mais rien ne s’est passé comme prévu ! », raconte Benjamin. « Dès le 4ème virage, alors que j’étais en troisième position, il y a eu une collision en chaîne et, sans que j’aie quoi que ce soit à me reprocher, je me suis retrouvé planté dans le bac à graviers. Le temps d’en ressortir et j’avais deux tours de retard… Je me suis donc contenté de rallier l’arrivée. Et dès le départ du tout dernier Sprint, j’ai été confronté à une étrange perte de puissance… Il m’était impossible de rouler à un rythme normal. J’ai terminé 5e, à plus d’une minute du vainqueur. Sur le coup, j’étais terriblement déçu… »
Pourtant, ce résultat est largement suffisant pour que le pilote portant les couleurs de Coyote, Meta System, Ring Motor et l’Atelier 112 s’impose au terme du TCR Benelux. « L’objectif était de remporter le titre et, même si nous n’avons pas pu y ajouter la manière à cause d’impondérables, c’est mission accomplie », glisse le Namurois. « Sur les 12 courses Sprint que j’ai disputées cette année, j’en ai remporté quatre et je suis monté neuf fois sur le podium. Je pense donc que ce titre est mérité ! »
Dans ce parcours, Benjamin et les différents équipiers qu’il a eu cette année (Enzo Guibbert, Stéphane Lémeret et Tom Coronel) ont aussi permis à la Honda Civic TCR de devenir la « Car of the Year ». « C’est quelque chose qui me fait particulièrement plaisir pour Honda et pour l’équipe Boutsen Ginion Racing, qui est devenue ma deuxième famille. Je suis heureux de leur apporter ce nouveau titre ! », poursuit un jeune homme gagnant sans cesse en maturité.
« Je suis fier de la combativité que Benjamin a montré cette saison et plus particulièrement ce week-end », sourit Olivier Lainé, le Team Principal du Boutsen Ginion Racing. « En deux saisons, il a énormément appris et il a prouvé qu’il fait partie des plus sûrs espoirs du sport automobile belge. Dans notre équipe, nous avons eu la chance d’accueillir au début de leur carrière des garçons comme Jérôme d’Ambrosio, Maxime Martin ou Maxime Soulet, tous devenus pilotes professionnels aujourd’hui. Quand je vois ce que Benjamin a fait sur ces deux années en TCR Benelux, je me dis qu’il a l’étoffe des grands ! »
Champion du TCR Benelux après avoir déjà remporté deux titres nationaux en karting, Benjamin rêve aujourd’hui d’exploits au niveau international, comme il l’avait fait en karting en remportant le X30 Challenge Europa. « Nous allons travailler cet hiver pour réunir les partenaires et pouvoir viser plus haut en 2018, de préférence avec Honda et le Boutsen Ginion Racing », confirme Benjamin. « Car je ne compte certainement pas m’arrêter en si bon chemin ! »
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