Maroc: Quintanilla dégringole, Sunderland prend l’eau

BVotturi nage dans la boue, sa moto est au fond ! © AP PhotoSport

Ouvrant la piste de l’étape 2, Pablo Quintanilla (Chi/Rockstar Energy Husqvarna Factory #1) ne s’imaginait pas le cauchemar qui le guettait au détour d’un oued en crue. Peu après le km 44, le Chilien peut-être pas assez méfiant, plongea la tête en avant dans l’eau, traversant cette rivière occasionnelle avec de l’eau jusqu’aux… épaules ! Il lui faudra 20 bonnes minutes pour sortir d’un bain d’eau boueuse dans lequel Sam Sunderland (KTM Red Bull Factory #2) plongea tout aussi allègrement avant de chuter. Malheureusement pour le Britannique qui se ‘mangea’ ses instruments de navigation, s’occasionnant une nouvelle contusion aux côtes déjà froissées par une chute antérieure, sa toute nouvelle KTM refusa de redémarrer.

 

Décalant tour à tour, chacun un peu plus, leur passage dans l’oued plusieurs pilotes comme Antoine Meo (KTM Red Bull Factory #8) se plantèrent également allègrement sans cependant trop de plumes dans le lit de l’oued déchaîné.

Tout bénéfice pour Adrien Van Beveren (Yamaha Racing Yamalube #4), parti 16ème ce matin et qui bénéficia des précieuses informations de son équiper Botturi, noyé jusqu’à la garde, pour éviter le piège… Le triple lauréat de l’Enduro du Touquet devance Adrien Metge (Sherco TVS #24) et la pilote catalane Laïa Sanz (KTM Factory #10).

Les KTM officielles d’Antoine Meo (KTM Red Bull Factory #8) et de Matthias Walkner complètent le top 5, l’Autrichien glissant, du coup, en tête du général. Dixième de la spéciale, Paulo Gonçalves (Monster Energy Honda Factory #9) occupe la 2ème place du général. Mais blessé à la main droite suite à une chute, le lutin Lusitanien n’est franchement pas certain de pouvoir reprendre le départ demain matin. Outre Sunderland qui rallia Erfoud par le goudron sans passer par CP1, l’autre victime du jour est le Marocain Harite Gabari (KTM 450 #40), victime d’une chute au km 60 et contraint à l’abandon pour une blessure à l’épaule.

Paroles de Pilotes
Motos
Adrien Van Beveren (Fra/Yamaha Racing Yamalube #4) : « Avant de partir on savait qu’il y aurait des franchissements compliqués suite aux pluies d’il y a trois jours. Après la pénalité encourue hier je partais en 16ème position ce matin, j’ai dû dépasser pas mal de pilotes dans la poussière mais j’avais un bon rythme. On est passé dans l’eau une première fois, c’était déjà limite. Il y avait déjà des pilotes arrêtés au milieu de l’oued et leur moto avait pris l’eau. Mon équipier Botturi m’a indiqué l’endroit qu’il fallait éviter à tout prix. On s’est arrêté devant un chott qui ressemblait à un bourbier où tout le peloton de tête était arrêté. Je pense que ça pouvait passer mais il y aurait eu beaucoup de monde planté dedans. L’organisation a arrêté tout le monde et on est rentré en convoi. La décision prise par l’organisation et la direction de course est logique, cela fait partie du jeu. »

Paulo Gonçalves (Por/Monster Energy Honda #9) : « Nous nous sommes arrêté au km160 car il était impossible de poursuivre dans ces conditions. Déjà au km44 il y a eu un franchissement difficile, mais j’ai réussi à y passer sans perdre trop de temps. Au départ j’avais perdu l’alimentation électrique de la navigation s’était défait. Puis j’ai cassé l’échappement. Ensuite je suis tombé à faible vitesse mais malheureusement je me suis fait mal à la main droite. Au début je n’ai pas senti grand-chose, mais là cela gonflé très fort et il faudra voir si j’arrive à repartir demain matin. »

Pablo Quintanilla (Chi/Rockstar Husqvarna Factory #1) : « Il y avait beaucoup d’eau. Dans une des traversées d’oued il y avait beaucoup d’eau, même jusque au-dessus du guidon. Je suis resté planté dans l’eau, moteur arrêté et j’ai perdu beaucoup de temps. Il était impossible de voir où le niveau d’eau était le plus bas. J’ai littéralement plongé dans un bain ! J’ai été heureux de pouvoir redémarrer. Ensuite je suis reparti et nous nous sommes arrêtés 30 km après CP1 car la piste devenait complètement impraticable. Un mauvaise journée… »

Quads
Rafal Sonik (Pol/Yamaha Raptor #111) : « S’il n’y avait pas de courant ce serait possible, mais avec le courant cela devient très difficile. Certains pilotes essayent de passer contre le courant, c’est du suicide. Il faut traverser en se laissant pousser par le courant et en déviant vers l’autre rive en dosant le régime moteur afin que le moteur refroidisse lentement et pas d’un seul coup en le plongeant dans l’eau. C’est dans ce type de situation que l’expérience joue un grand rôle… »

Bruno Da Costa (Fra/Yamaha Raptor #104) : « Lorsque je suis arrivé sur le premier oued, je ne me suis pas précipité. J’ai vu quelques pilotes éparpillés un peu partout. Ensuite j’ai opté pour le meilleur passage sans prendre trop de risques… »

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