Du karting à l’Eurocup : Le grand saut

Tests Eurocup pour les kartman

Depuis plusieurs années, nombreux sont les concurrents à continuer de tenter le saut du karting à la monoplace via la Formule Renault Eurocup. En 2017, trois pilotes veulent suivre les pas d’Esteban Ocon et Nyck de Vries, aujourd’hui présents respectivement en F1 et en F2. L’occasion de faire le point avec un trio de jeunes loups qui ont beaucoup à apprendre.

Cette année, Thomas Neubauer (Tech 1 Racing), Jean-Baptiste Simmenauer (JD Motorsport) et le membre de la Renault Sport Academy Sun Yue Yang (JD Motorsport) effectuent la transition du karting à la monoplace.

S’ils doivent encore ouvrir leurs compteurs, ils redoublent d’ambition à l’approche de la seconde moitié de saison.
Formule Renault, un choix évident

Troisième du Championnat de France Long Circuit en KZ2, Thomas Neubauer a choisi la Formule Renault Eurocup pour sa première saison complète en monoplace.

« À mon âge, je n’ai plus beaucoup de temps à perdre », confie Thomas Neubauer, troisième du Championnat de France Long Circuit en KZ2 et tout juste âgé de dix-huit ans. « Il faut se préparer rapidement pour ne pas être trop en retrait. Mes piges en Formule Renault NEC, en V de V et en Toyota Racing Series m’ont permis d’observer le déroulement d’un week-end, les départs, les bagarres en peloton et tous les détails nécessaires avant ma première saison. »

« La Formule Renault Eurocup est l’endroit idéal pour débuter », appuie Jean-Baptiste Simmenauer, sacré en karting l’an passé en France. « La monoplace est parfaite pour apprendre avec son aérodynamique plus poussée qu’en F4 et la présence d’un différentiel autobloquant nous rapprochant des échelons supérieurs. »

« La Formule Renault Eurocup est l’endroit idéal pour débuter, la monoplace est parfaite pour apprendre. »
Débuts encourageants et progrès ciblés

« Je sais que cette année sera un véritable défi », confirme Sun Yue Yang, membre de la Renault Sport Academy. « Tout comme Thomas et Jean-Baptiste, j’arrive directement en Formule Renault et la monoplace est différente du karting sur tous les plans : structure, complexité des courses, discipline personnelle… Tout l’enjeu est de progresser et rattraper du terrain tout en acquérant assez d’expérience en première année pour revenir en bien meilleure position l’an prochain. »

« C’est une expérience radicalement différente qui requiert une autre approche de la course », ajoute Jean-Baptiste Simmenauer. « Il faut intégrer une nouvelle façon de travailler avec énormément d’éléments à prendre en compte et autour de voitures beaucoup plus poussées. On pourrait presque parler d’un réapprentissage complet. Je sais que la transition sera difficile puisque je découvre les circuits du calendrier. Seule l’accumulation des tours me permet d’engranger de l’expérience, d’où une découverte qui ne s’achève souvent qu’au terme de la première course. »

Apprentissage à grande vitesse
« Je ne regrette aucunement mon choix », assure Thomas Neubauer. « La concurrence est très relevée avec des adversaires ayant déjà effectué une saison ou deux en F4 ou en Formule Renault. Je n’ai passé que deux ans en karting. Je prends donc énormément d’expérience tout en sachant qu’il y a une quinzaine de pilotes capables de jouer le titre. Ce n’est certes pas l’idéal pour obtenir des résultats immédiats et cela aurait peut-être été plus facile en F4, mais je suis convaincu que je progresse plus vite en Formule Renault. »

« La concurrence est très relevée avec des adversaires ayant déjà effectué une saison ou deux en F4 ou en Formule Renault. Je prends énormément d’expérience tout en sachant qu’il y a une quinzaine de pilotes capables de jouer le titre. Ce n’est certes pas l’idéal pour obtenir des résultats immédiats, mais je suis convaincu que je progresse plus vite. »

« Outre l’aspect sportif, la voiture est vraiment formatrice », conclue-t-il. « L’adhérence mécanique est bonne et il n’est pas si simple d’arriver aux limites du grip aérodynamique contrairement à une F4. Quand on applique ces critères sur les circuits F1 présents au calendrier, on sent vraiment que la formation du pilote est favorisée. »

« À ce stade de ma carrière, le classement brut ne fait pas tout », juge Sun Yue Yang. « Mon apprentissage se concentre sur de nombreux aspects qui m’étaient inconnus il y a quelques mois : savoir utiliser la piste, affiner mes trajectoires, remonter dans le peloton, mais aussi accepter d’être dépassé… Chaque leçon retenue doit être appliquée le plus rapidement possible tant le niveau est haut. »

Déterminés à progresser
« Nous avons connu un meeting assez solide à Monza avant de jouer de malchance », raconte Thomas Neubauer. « S’il n’y a pas encore de résultat brut à l’appui, la vitesse pure est là. Le principal chantier reste les qualifications. Je pars de trop loin et cela me contraint à effectuer des remontées pour espérer marquer des points. L’équipe m’entoure parfaitement pour continuer de progresser et y parvenir au plus vite. »

« Je suis confiant pour la suite », assure pour sa part Jean-Baptiste Simmenauer. « Même si le début de saison a été compliqué par des faits de course et deux expériences en ville très difficiles pour des rookies, je pense que les points sont à notre portée sur des tracés plus conventionnels. Malgré mon manque d’essais, j’étais onzième à Monza avant d’être pris dans un accrochage. Et compte tenu de nos progrès et de ceux à effectuer en qualifications, j’ai hâte d’être au Circuit Paul Ricard et au Circuit de Barcelona-Catalunya, les deux seules pistes où j’ai déjà roulé ! »

« La marche entre le karting et la monoplace est très grande », conclue Sun Yue Yang. « Je suis ravi de pouvoir compter sur l’aide de la Renault Sport Academy au quotidien avec une préparation précise et des entraînements spécifiques pour exploiter au mieux tous les aspects mentaux et physiques et gagner en confiance. J’apprécie également le soutien total de mon équipe, de mon coach Bruno Besson (vainqueur de Formule Renault Eurocup en 1998, ndlr) et de mon ingénieur. C’est à moi désormais de redoubler d’efforts pour atteindre le top dix d’ici la fin de saison. Franchir un tel palier serait l’idéal pour récompenser notre travail commun. »

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