24H du Maroc/Boucle 4: 4 fois 4 pour le Sodicars Racing

Fouquet et Barbet sous le drapeau à damier © Alain Rossignol

La quatrième et dernière étape des 24H off-raod du Maroc a été une nouvelle fois remportée par le Sodicars Racing avec son BV2 estampillé du numéro #5. Sur un parcours rapide parsemé d’embûches avec des saignées imposantes, la faute d’interprétation pouvait être sanctionnée de suite. Laurent Fouquet au volant du BV2 l’a vite compris au préjudice d’une crevaison !

 

Contrairement aux boucles 1 et 2 parties à 11 heures, la dernière s’est élancée à 10 heures pour permettre aux concurrents de se faire une beauté avant la remise des prix, le soir même. Cette dernière boucle de la semaine baptisée les 6 Heures de Nouaji a tourné à l’avantage de Michel Salvatore et Alain Coquelle, les trois Protos Sodicars ayant vécu une crevaison dans la première heure. Alors que le Springbok rêvait de franchir le drapeau à damier en vainqueur, le BV2 #5 aux mains de Laurent Fouquet prendra son temps pour remonter dans la hiérachie. C’est à la 4ème heure que le concepteur-pilote est parvenu à s’emparer de la tête de la course et de filer pour coller un tour à ses chasseurs.

Le meilleur temps au tour est à mettre à l’actif de Laurent Fouquet qui a bouclé les 16 km en 12’03 »à la moyenne de 80km/h. Le BV2 dont la fiabilité à été de tous les instants durant ces 24 heures que ce soit entre les mains de Philippe Boutron, de Gilles Billaut ou de Laurent Fouquet a été enregistré (système de tracking satellite) régulièrement à une vitesse dépassant les 150 km/h sur les parties rapides et sans obstacle.

Derrière le Sodicars Racing, équipe professionnelle dans ce plateau où l’amateurisme était de rigueur et qui en fait sa force, ils se sont battus pour les accessits. En particulier Salvadore et Coquelle, celui-ci conservant le volant une grande partie de chaque endurance. Mais aussi, Jean-Philippe Theuriot et père et fils Prot (Patrick et Romain) remarquables compétiteurs qui ont roulé avec la tête. Dans l’habitacle du petit Buggy tout de blanc vêtu (#89), tout a fonctionné de manière fiable et avec des pilotes réfléchis, complémentaires et réguliers.

Dans cette ultime boucle encore, Jean-Luc Martineau et Roger Audas n’ont pas moisi sur la piste après leur crevaison. En accédant sur la troisième marche du podium de l’étape 4, ils prouvent leur solidité en démontrant des capacités insoupçonnables.

Remarquable fut Francis Balocchi avec le BV4 du Sodicars Racing. Celui-ci n’est pas destiné au rallye-raid mais fut construit dans les ateliers de chez Fouquet pour de l’endurance tout-terrain. Sa participation à cette épreuve au concept marginal (ni tout-terrain, ni rallye-raid) a permis à toute l’équipe technique de l’analyser, de le comprendre et de le fiabiliser en prévision des prochaines manches françaises en endurance. C’est aux mains de Gilles Billaut et de Philippe Boutron qu’il poursuivra sa saison (prochaine manche dans le Nord de la France, puis Orléans et les 24 heures de Paris).

Finalement après avoir occulté la tête de cette boucle, Michel Salvatore et Alain Coquelle concluent leur récital en 5ème position devant François Lurton et Guy Housset sur le Buggy Fouquet du ST.Racing qui concluent en beauté. Ainsi les ‘bleus’ sauvent l’honneur après l’abandon forcé (vigoureuse collision avec le Predator de Bugg’Afrique de Lormand et Da Cruz) du Comet dès le premier jour des Bunel (Thierry et Sophie) et de Michel Turon-Barrère.

Coup de chapeau aux Tuheil, père et fils – Fred et Pierre – et Peio Lavigne (absent à la 4ème boucle) qui chaque jour ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Ces ex-rugbyman béarnais n’ont rien lâché comme si, ils rentraient en mêlée. Bien assistés par Gilles Lafeuillade et André Larrieu, la préparation collégiale de l’équipe 100% Sud-Ouest pour le Dakar 2018 est plus que satisfaisante après ce galop de tests, d’essais grandeur nature et de prise en mains de ce Toyota V8 préparé dans les ateliers de Service 4×4 de Dominique Totain.

Un seul abandon sur cette boucle : l’équipage composé de Denis Olivet, Nicolas Hourtane et Pierre Couillet ont été victime de la boîte de vitesses.

PUBLICITÉ