C’est un drôle de Dakar que nous vivons ! Les conditions météorologiques compliquent son avancement et provoquent bien des soucis à l’organisation. Les trombes d’eau qui s’abattent sur l’Argentine (comme en Bolivie précédemment) donnent à l’épreuve des allures d’extrême. Rouler dans les bourbiers, des oueds, sur des pistes gorgées d’eau… les concurrents ne sont pas venus chercher ce genre de terrain pour prendre du plaisir ! De toute évidence, il faut avancer quoi que le ciel en décide.
A grands coups de ciseau dans les spéciales, par des annulations de spéciale… Buenos Aires doit être atteint samedi, quoi qu’il arrive ! Alors en avant toute !
Sébastien Loeb : « C’était une étape où nous avons essayé de creuser l’écart. Mais à 80 km de l’arrivée, pas de chance, nous avons crevé dans le passage d’un gué, dons nous avons perdu quelques minutes à changer la roue. C’est dommage, mais nous faisons quand même le meilleur temps, c’est bien. Le match est super serré avec Stéphane, il roule vite et ne fait pas de fautes. Dès que nous sommes en hors-pistes il me reprend du temps… en tout cas c’est une belle bagarre. Je ne suis pas certain que Belen, dans le désert, ce soit vraiment mon terrain. Je l’appréhende un peu quand même, d’autant plus que nous partons avant les motos et que nous n’aurons pas de traces, ce qui complique encore un peu les choses. Globalement, Daniel a maintenant ses repères sur l’annonce des notes, même en hors-piste. Cela se passe pas mal, mais on n’est à l’abri de rien. »
Stéphane Peterhansel : « Je suis parti devant mais j’ai crevé très rapidement et Seb nous a doublés. Le reste de la journée, on est restés à la limite de sa poussière. On perd un peu de temps, mais sur 500 kilomètres de spéciale, il y avait bien 300 kilomètres qui étaient très techniques, très WRC, alors on est contents de ne pas être si loin que ça. On ne peut faire craquer Seb psychologiquement ! Il a gagné 9 titres de champion du monde, c’est autant de pression que de gagner un Dakar. Il sait gérer la première place… mais nous aussi. Alors on va essayer de rouler le plus vite possible jusqu’à la fin. Les consignes d’équipes ont toujours existé dans les sports mécaniques, mais avec trois Peugeot en tête j’espère que non, je préfèrerais qu’on se bagarre jusqu’à la fin de la course. On verra. »
Nani Roma : « C’est vraiment pas une bonne journée. Pendant l’étape de repos, notre assistance a travaillé sur la voiture, mais les changements n’ont pas eu beaucoup d’effet. Nous avons pu les voir sur l’itinéraire de neutralisation, et sur la deuxième partie ça allait un peu mieux. Mais pour moi comme pour Giniel, nous manquons de puissance en altitude, le moteur ne va pas du tout. Mais il reste encore deux journées difficiles, et il peut se passer beaucoup de choses. Il faut accepter la réalité, c’est comme ça. On roule au maximum… on peut toujours prendre davantage de risques, mais on ne se sent plus en sécurité. »