Dakar: Avant-goût d’aventure

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– A quatre jours de la première étape et quelques heures du début des vérifications techniques et administratives, 316 véhicules sont attendus à Asunción pour le départ de la 39ème édition. 

– Les véhicules venant d’Europe ont été débarqués en Argentine. Ils avaient une première liaison d’environ 1200 kilomètres au programme avant de rejoindre la capitale du Paraguay.

 

– Les journées précédant le départ du Dakar sont pour beaucoup celles des dernières angoisses, des petits réglages et d’une longue attente qui s’achève. Elles ont été bien occupées pour ceux qui avaient déjà des kilomètres d’échauffement avant le grand départ.

Il y a déjà dans l’air une ambiance de périple. Le Grande Francia, qui a transporté pendant près de trois semaines de croisière plus de 600 véhicules européens partis du Havre (organisation, presse, course et assistance confondus), s’est vidé de ses entrailles il y a une semaine. Pendant que toutes les motos et quads étaient acheminés vers Asunción par un défilé de camions-remorques, les autres véhicules ont sagement attendu leurs propriétaires, invités depuis deux jours pour les retrouvailles. Si la plupart des autos ou camions en lutte pour les premières places ont été récupérés par les structures d’assistance qui les bichonneront sur tout le rallye, quelques pilotes se sont eux-mêmes rendus au port de Zarate, à proximité de Buenos Aires, pour s’attaquer à un beau bout de route de… 1200 kilomètres ! Gerard de Rooy, qui ne quitte jamais longtemps des yeux son Iveco, a tenu à mener la procession de son équipe, non pas au volant de son camion mais d’un des 4×4 qui le suivront durant le rallye. La route a semblé encore plus longue à Joan Font et surtout à son coéquipier Oriol Vidal dans le convoyage de leurs SSV vers le Paraguay. Le Yamaha numéro 373 a connu ses premières péripéties peu avant la pause prévue à mi-chemin par les organisateurs : « nous avons mis plus longtemps que nous pensions pour arriver à Santa Fé, parce que nous avons eu des problèmes d’arrivée d’essence, ce qui nous a contraints à plusieurs arrêts. Finalement, nous avons pu dormir et prendre rapidement une douche à l’hôtel avant de repartir », expliquait le copilote de Santi Navarro, qui se trouvait encore à la frontière paraguayenne en plein après-midi.

L’approche d’Asunción a pu être laborieuse pour quelques Européens… elle l’a aussi été pour certains ‘voisins’, dont le trajet a été sensiblement plus long pour rejoindre la capitale paraguayenne. C’est le cas de Marco Bulacia, qui a roulé environ 1500 kilomètres depuis Santa Cruz en Bolivie : « voilà déjà un premier soulagement d’être arrivé ici, on peut dire qu’avec une ‘liaison’ aussi longue, le Dakar a déjà commencé pour nous ! » Ceux qui viennent par exemple de Santiago du Chili ont pour leur part fait monter le compteur à plus de 2000 kilomètres avant de prendre le départ… mais ils sont loin de détenir le record du genre. Parmi les avaleurs de bitume les plus insatiables que compte le Dakar, la palme revient à coup sûr à Lyndon Poskitt, qui fait son retour sur l’épreuve après sa 46ème place obtenue en 2013. Le Britannique s’est offert pour se rendre à Asunción un gigantesque tour d’Amérique d’environ trois mois, en partant d’Alaska. Sur une moto qui aura bien mérité du repos quand Lyndon enfourchera sa KTM, l’aventurier a sillonné le continent, du Texas au Brésil en passant par le Mexique, et une traversée du Salar d’Uyuni en Bolivie. S’il a d’ores et déjà explosé le chiffre des 9000 km du parcours du Dakar (35 000 sur ce dernier trajet !), le plus dur reste tout de même à venir.    

Communiqué ASO,

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