Maroc/Ch.Lavieille, vainqueur et leader Open après l’étape 1

Christian Lavieille dans l'étape 1 © Edouardo Bauer

Il fallait s’accrocher aujourd’hui, durant la première étape du Rallye du Maroc. La boucle autour de Agadir se décomposait en deux secteurs sélectifs, le premier d’une longueur de 70 kilomètres, le second de cinquante ! Dans ce genre de parcours, loin des dunes, toute la vigilance passait par la protection des pneus. Il fallait employer un pilotage aussi fin que le chat d’une aiguille, Christian sait le faire, en protecteur de la mécanique qu’il est, car, celle-ci – on le rappelle souvent en sport mécanique – elle a une mémoire !

Pourquoi tout jeter sur la table le premier jour quand il reste quatre étapes à disputer, cela entraînait de la sagesse.

Le parcours de la spéciale 1 se définissait avec un départ sud le long de l’Océan sur une piste sinueuse et sablonneuse, avant que celle-ci devienne plus étroite et parfois empierrée ! Quelques traversées de villages briguaient le respect de la limitation de vitesse pour éviter toute pénalité, puis la piste se montrait rapide jusqu’à l’arrivée.
Le secteur sélectif, presque du même calibre, était tracé sur des pistes encore plus étroites avec de nombreux changements de direction, pour faire travailler le navigateur, en l’occurrence, Jean-Pierre Garcin.

Pour Christian et Jean-Pierre rien à signaler d’anormal au cours de cette virée « tout s’est bien passé dans l’ensemble ! » rassure Christian à l’arrivée. « J’ai encore quelques peaufinage à effectuer à mon niveau, que j’adapte mon rythme à celui de l’auto. » Il faut rappeler que depuis quelques années, le Varois pilote des protos et que son Toyota Land Cruiser de la catégorie T2 (voiture de série), ne se manipule pas tout à fait de la même façon. Vainqueur de la catégorie ‘Open’, Christian et Jean-Pierre conforte leur avance au classement général et au cumul (classements FIA et Open), ils occupent la 22ème place au général.

Christian Lavieille de poursuivre : « Le Toyota dégage un comportement satisfaisant que ce soit sur le cassant ou dans le rapide, seul un réglage des suspensions est nécessaire. Cette journée fut une bonne mise en jambe maintenant, pensons étape marathon, aux deux journées qui se profilent et qui peuvent être déterminante pour la fin du rallye. Etre en autonomie totale est une gestion différente de celle d’une journée sprint. Il faut penser mécanique, ne pas l’éprouver exagérément et ménager les pneus et les freins… »

Cette étape marathon, la première sur le rallye du Maroc – le Dakar, pour ne citer que lui – le pratique depuis longtemps, est une façon aussi de nourrir le suspense des courses et de donner aux équipages l’occasion d’assurer seuls leur mécanique comme le font chaque soir les techniciens.

Demain soir, les assistances seront à Erfoud loin de leur équipage qui les rejoindront mercredi soir après quarante-huit en totale autonomie. L’étape 2 de ce mardi sera longue de 554 km avec une longue liaison de 263 km pour commencer la journée et qui s’enchaînera pas une spéciale de 291 km.

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