Grand Prix Camions du Castellet

François Delecour © DR

Avec Delecour et Conti, chaude ambiance au Driving Center du circuit Paul Ricard pour le Championnat de France de Drift.

Le 3ème Grand Prix Camions du Castellet, ce sont certes des camions de compétition, décorés et de parade, mais aussi une ambiance de fête et des animations à vivre en famille, ainsi que des courses annexes sur le circuit Paul Ricard de 3,8km et le championnat de France de Drift de la FFSA (Fédération française du sport automobile) mis sur roues par Drift Events.

 

Le Drift ? Une discipline extrêmement spectaculaire venue du Japon, dont l’art consiste à faire virevolter son auto et à réaliser d’incroyables figures maîtrisées, tandis que les pneumatiques surchauffés cherchent désespérément du grip (de l’adhérence) en dégageant d’impressionnants nuages de fumée…

Depuis ce matin donc, sur la piste du Driving Center du circuit Paul Ricard spécialement aménagée, une soixantaine de concurrents et deux invités font fumer la gomme sur l’asphate provençal : le français François Delecour et l’Italien Francesco Conti.

François Delecour, notamment vice-champion du monde des rallyes (Ford Escort Cosworth 1993) découvre la discipline au volant de la Ford Mustang Drift Events propulsée par quelque 600 chevaux .
« Je découvre le drift, précise Delecour. Pour moi, c’est un saut dans l’inconnu. Le drift c’est vraiment une méthode de pilotage tout à fait particulière, tout un art, très fin et très compliqué à maîtriser. Ma Mustang fait tout de même 1400kg et drifter avec elle est un intéressant exercice de style. Il faut provoquer la voiture par tous les moyens possibles et imaginables, à l’embrayage, part des freinages intempestifs, et en jouant sur les transferts de masse…. »

Triple champion d’Europe de Drift (2010, 2011, 2013), l’Italien Francesco Conti est la vedette incontestée de ce week-end de Drift au 3e Grand Prix Camions du Castellet.
Son auto ? Une Nissan S13 qui a necessité 500 heures de préparation, sous le capot moteur de laquelle un groupe propulseur de Nissan GTR38 biturbo de 800 chevaux, associé à une boîte de vitesses séquentielle à cinq rapports.
Elle est préparée et bichonnée par ‘Chicho’, Salvatore Rossillo, l’inséparable compère de Francesco.

Et du haut de ses 52 ans, Conti avoue se sentir un éternel jeune homme grâce au drift…. Il est vrai qu’en le regardant évoluer depuis le bord de la piste on comprend vite qu’il y a lui et les autres. « Je pratique le Drift depuis que j’ai 18 ans et chaque course reste pour moi un moment de bonheur. J’ai également fait des compétitions en circuit pendant une quinzaine d’année et j’ai arrêté en 2006, mais l’ambiance n’est pas du tout pareil… « Quand je regarde ce qui a marqué ma vie et que je dresse un podium, je mets tout en haut la famile, puis le drift et enfin le travail….
« La piste du Driving Center est délicate à l’attaque du déclenchement car il faut arriver avec beaucoup de vitesse et ralentir ensuite violemment et la partie centrale est très technique. Pour une première c’est bien et j’espère qu’il y aura une suite ! »

En parcourant la liste des concurrents, outre les deux ‘François’, on note la présence d’une belle brochette de furieux engagés en championnat de France dans les catégories Elite, Pro et Loisir. Dans les rangs desquels évolue aussi une furieuse Pro, Séverine Meunier, aux commandes d’une S14 250 chevaux parée du #120.

Magali Bernard,

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