F3 Pau Course 2 : Russell devant un peloton agité

George Russell vainqueur de la course 2 © Stéphane Cavoit

Disputée sur une piste asséchante, la deuxième course de FIA F3 European à Pau a donné lieu à de nombreux rebondissements. George Russell l’a emporté au terme des 33 minutes d’épreuve. 

Une fois n’est pas coutume, le temps est relativement clément lors de la mise en grille. Mais cette bonne nouvelle se révèle bien traître, car une partie de la chaussée est encore humide ! Les pilotes placés sur le côté droit sont désavantagés.

Au départ, ils éprouvent les pires difficultés à trouver de l’adhérence, tandis que l’autre moitié du peloton grimpe dans la hiérarchie. Le poleman George Russell (HitechGP) conserve son bien à l’issue du premier tour, suivi par Sergio Sette Camara (Motopark) et Alessio Lorandi (Carlin).

Le troisième tour emmène le premier incident d’une longue série. Nick Cassidy (Prema Powerteam,  2ème du général à 11 points de Günther), alors au 7ème rang crève un pneu et doit passer aux stands pour réparer. Mais ce n’est pas tout. Les spectateurs postés à Foch se lèvent lorsque l’Américain Ryan Tveter (Carlin) détruit sa monoplace contre les pneus. Les commissaires effectuent un travail exemplaire et déblayent la piste en un rien de temps.

Ce signal d’alarme ne perturbe pas les concurrents, qui continuent de flirter avec les portions humides. Or, après avoir sauté la Chicane, Lorandi part dans une dérive du train arrière. L’Italien parvient à reprendre le contrôle de sa machine, mais trop tard : son pneu arrière gauche a escaladé le trottoir, entraînant une crevaison. Il n’est pas le seul à se faire surprendre : le Chinois Guanyu Zhou (Motopark) déchape, mais c’est Pedro Piquet (Van Amersfoort Racing) qui ne fait pas les choses à moitié et explose sa voiture contre le rail à Beaumont. Le Brésilien vit jusqu’ici un week-end palois erratique, avec déjà 3 accidents et aucun top 10 depuis vendredi.

Après l’intermède de la voiture de sécurité à mi-course, les esprits sont toujours aussi enthousiastes au sein du paquet. L’un des dépassements les plus virils revient à Anthoine Hubert (Van Amersfoort Racing) qui se faufile à l’épingle du Lycée aux dépens de Mikkel Jensen (kfzteile24 Mücke Motorsport). Le Français réalise une remontée louable ; parti 10ème sur le côté mouillée de la route, il est désormais 7ème. Un rang qu’il gardera jusqu’à l’arrivée.

Derrière, ça joue des coudes, ou plutôt des roues ! David Beckmann (kfzteile24 Mücke Motorsport), en passe de marquer ses premiers points dans la discipline, abîme son aileron arrière et doit s’arrêter  aux stands. Le leader du championnat Max Günther (Prema Powerteam), en mesure d’inscrire un point salvateur est victime d’un ennui mécanique est tombe à la dernière position. Puis, c’est Harrison Newey (Van Amersfoort Racing) qui brise sa suspension avant droite au pont Oscar, obligeant le conducteur de la voiture de sécurité à reprendre du service.

La meute est lâchée une seconde fois pour les ultimes tours, qui se déroulent sans encombre. Sous le drapeau à damiers, on note que le trio de tête n’a pas bougé d’un iota depuis le départ. C’est donc George Russell qui empoche les 25 points de la victoire. Le prix du pilote le plus opportuniste revient à Ben Barnicoat (HitechGP). Le vainqueur de la Course 1 a profité des incidents pour glaner quatre places et finir 5ème.
La troisième et dernière épreuve aura lieu demain à 15h15.

Paroles de pilotes
George Russell (HitechGP, Vainqueur) : « J’ai été pied au plancher du premier au dernier tour ; la course était parfaite ! Nous avons ici des réglages optimums, ce qui me permet d’être en confiance au volant. »

Sergio Sette Camara (Motopark, 2ème) : « C’est la première fois de l’année que j’arrive à être autant performant. Ce podium n’est que la conséquence de ma séance qualificative. J’ai tenté d’attaquer Russell, mais il était imbattable sur des relances. »

Callum Ilott (Van Amersfoort Racing, 3ème) : « Le départ ne nous a guère aidé, et c’est là que j’ai perdu ma 2ème place. Bien entendu, on ne souhaite jamais du malheur aux rivaux, mais l’erreur de Lorandi m’a bien aidé. »

Medhi Casaurang-Vergez,

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