Libya Rally, étape 5 : Une spéciale de toute beauté

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La cinquième étape du Libya Rally, un parcours en spéciale de 336 km entre M’Hamid et Merzouga, a été jusque-là la plus belle, aux dires de la majorité des concurrents. Le pilote de camion Martin van den Brink a réussi à doubler tout le monde sauf quatre motos.

Et pourtant, le pilote néerlandais a lui-même connu des moments ‘chauds’. « Ce n’était pas facile de repérer les différences dans les dunes, car le soleil était haut.

Nous avons effectué trois sauts tellement hauts qu’un autre camion aurait pu passer sous nous ! Ça devait faire facilement dans les cinq mètres. Nous avons connu une autre situation délicate quand nous avons traversé l’une des dunes cassées situées en fin de spéciale. Comme nous étions les premiers, nous avons dû ‘casser’ le sommet de la dune. Malheureusement, de l’autre côté, il y avait une pente raide de quelque 4 mètres. Le camion a atterri sur le nez et nous avons alors retenu notre respiration. Heureusement, le camion a fini par retomber sur ses roues et non sur le toit. »

Ronald Schoolderman et Marcel Blankestijn n’ont pas eu cette chance, eux dont la voiture s’est retournée. Elle était trop endommagée pour continuer et les deux hommes ont dû quitter le rallye. « C’est vraiment dommage, dit Blankestijn, le copilote. Nous aurions gagné l’étape d’hier si la dernière partie n’avait pas été neutralisée. Aujourd’hui, nous avions encore trop en tête cette désillusion. »

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas toujours
Du côté des motos, Mirjam Pol, en tête de la catégorie, n’a pas pu trouver le bon rythme. « Ce n’était tout simplement pas mon jour, dit-elle. Mon réservoir d’essence m’a causé quelques soucis, mais heureusement, je n’ai pas perdu trop de temps. Après 130 km de spéciale, je roulais avec Max Hunt, mais nous avions des plans opposés : chacun voulait suivre l’autre. Dans l’affaire, il a dû me reprendre une douzaine de minutes. »

Pour les autres, le plaisir s’est montré au rendez-vous, rien que du plaisir et encore plus de plaisir. « C’était une spéciale absolument magnifique, la meilleure journée depuis le départ », indique le Néerlandais Gerben Lieverdink, seul pilote de quad à avoir disputé toutes les étapes à ce jour. « Si certains jours sont meilleurs que d’autres, je n’ai crevé qu’une seule fois jusque-là et je me régale vraiment. »

De son côté, le pilote de moto Erik Klomp, qui a participé au Dakar l’an dernier, a connu une journée faste. « C’est beaucoup plus agréable que le Dakar. Les road-books sont excellents et les itinéraires sont superbes en raison de leur diversité. Une spéciale comme celle d’aujourd’hui offrait toute la panoplie des difficultés. J’ai connu quelques problèmes techniques qui m’ont fait perdre un peu le sourire, mais dans l’ensemble, le parcours était superbe. »

Du plaisir sur toute la ligne
Les Belges Vincent Thijs et Serge Bruynkens ont dû s’élancer mardi en 28e position au général à bord de leur Mitsubishi, mais lorsqu’ils ont rallié le bivouac près des dunes de l’Erg Chebbi, seule une poignée de voitures et de camions était là. « Ce fut une étape très variée, souligne Bruynkens. Ce type de spéciales, c’est ce qu’il y a de mieux : des pistes rapides, des dunes très sympas, parfois un peu difficiles, mais c’était tout simplement super. »

Martijn van den Broek et Juup Willems qui avaient connu un lundi noir avec la casse du radiateur de leur Toyota, ont soufflé quant à eux mardi. « Aujourd’hui, c’était sympa, dit Van den Broek. Nous sommes partis avant-derniers, mais nous avons savouré chaque mètre du parcours. Il y avait une longue montée dans la montagne, des dunes avec des rochers énormes. C’était sympa d’un bout à l’autre. »

HCoen den Hartigh était resté scotché deux fois dans les dunes avec son camion et son équipage avait dû user à chaque fois de tous les moyens pour l’en sortir. « Je suis vraiment désolé pour eux, dit le Néerlandais. Cela dit, c’est mieux que l’an dernier, je fais moins d’erreurs. L’an dernier, je découvrais les dunes et je sais qu’il faut simplement que je poursuive mon apprentissage. Le prix à payer, c’est qu’on reste planté. Cela n’a pas été le cas aujourd’hui [mardi], mais je dois reconnaître que nous avons contourné les dunes de la dernière partie de la spéciale car je ne voulais pas imposer cela à nouveau à mon équipe. »

Enfin, Godfried Lintjens s’est lui aussi régalé au volant de son SSV Can-Am. « C’est plus marrant de piloter dans les dunes avec un SSV qu’avec une jeep ou un camion. Et je sais de quoi je parle puisque j’ai connu la totale, moto, voiture et camion, mais je ne me suis jamais autant régalé qu’avec ce buggy. Dans les dunes et sur les terrains plus souples, nous volons littéralement. Il n’y a qu’à consulter le classement : ce sont les SSV qui font la loi. »

D’après communiqué de Alain Weerts,

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