Une Audi R18 totalement inédite et quelques nouvelles têtes dans l’équipe : c’est depuis une feuille blanche que Benoît Tréluyer et ses équipiers Marcel Fässler et André Lotterer se présentent ce week-end (15-17 avril) aux 6 Heures de Silverstone, première manche de la campagne 2016 d’Audi Sport en FIA WEC.
Voilà, c’est la rentrée pour le champion du monde 2012 et triple vainqueur des 24 Heures du Mans. C’est donc avec son lot d’excitations, d’inconnus et, surtout d’espoirs que Tréluyer met le cap sur l’Angleterre, où il s’était imposé en ouverture de l’exercice 2015. Au cours de la période hivernale, l’homme et la machine se sont particulièrement bien préparés pour affronter une saison qui s’annonce de nouveau très disputée.
Rien n’a été laissé au hasard pour retrouver le chemin de la victoire, à commencer par la production d’une R18 qui n’emprunte presque rien à sa devancière et évolue désormais dans la catégorie de puissance supérieure de 6 MJ.
« Il y a des saisons que l’on débute en estimant être déjà à 100% : c’était par exemple le cas de l’an passé où nous connaissions bien la voiture, déclare Benoît. Cette saison, la situation est différente puisque nous sommes encore dans une phase de découverte de la nouvelle R18. Néanmoins, nous sommes très satisfaits des derniers essais effectués et de la manière dont les choses évoluent actuellement.
« Nous avons également de nouveaux venus dans l’équipe de mécaniciens, ajoute le pilote normand. Si nous aimons collaborer avec les mêmes personnes le plus longtemps possible, les changements restent inévitables. C’est également intéressant d’accueillir de nouveaux gars et de tisser de nouvelles relations.
« Nous avons travaillé pour la première fois tous ensemble au Castellet lors du Prologue, et je dois dire que tout s’est merveilleusement bien passé. Les gars ont fait de l’excellent boulot, tout comme notre nouveau chef mécanicien.
Nous sommes tous à bloc, martèle Tréluyer. Audi a toujours été performante à Silverstone, mais Porsche dispose cette saison d’une voiture aboutie et Toyota a fait un grand pas en avant avec son nouveau prototype. Cela va être très serré, et je ne pense pas qu’il soit aujourd‘hui possible de faire le moindre pronostic. Les jeux sont grand ouverts ! »
Ce qui est certain, c’est qu’après quatre mois de sevrage, il est temps pour le trio de la voiture No.7 de la firme aux anneaux d’en découdre.
« Plus que temps même, conclut Ben. Comme il faut que j’évite d’aller chercher trop loin ma dose d’adrénaline à vélo ou à moto, il est vraiment temps que ça reprenne Et puis, ce n’est pas seulement le pilotage, c’est l’excitation de la course, retrouver les visages familiers, nos petites habitudes avec Marcel et André.
« Je me suis bien préparé pendant l’hiver, mais je n’ai pas pu faire tout ce que je voulais. Je m’étais fixé des objectifs assez élevés en matière de préparation. Je les ai tous atteints à l’exception du poids ! »
Un petit excédent que son nouveau partenaire Polygon Bikes va se charger de lui faire perdre rapidement. À partir des 6 Heures de Spa-Francorchamps WEC, deuxième manche de la saison, Benoit pourra compter sur la présence de plusieurs modèles de la célèbre marque de vélos pour effectuer ses repérages en piste. Pas de doute, Tréluyer est bien décidé à passer le grand braquet !
Calendrier du FIA WEC 2016
1. 6 Heures de Silverstone, 17 avril
2. 6 Heures de Spa-Francorchamps WEC, 7 mai
3. 24 Heures du Mans, 18-19 juin
4. 6 Heures du Nürburgring, 24 juillet
5. 6 Heures de Mexico, 3 septembre
6. 6 Heures du Circuit des Amériques, 17 septembre
7. 6 Heures de Fuji, 16 octobre
8. 6 Heures de Shanghai, 6 novembre
9. 6 Heures de Bahreïn, 19 novembre