On oublie 2015 ! Plein feux sur l’édition 2016 avec des Peugeot qui s’amusent de la concurrence. Certes, celle-ci essaye de destabiliser les équipages, certes aussi l’équipe française a essuyé quelques revers mais, l’équipe de Bruno Famin reste leader de ce Dakar depuis le départ de Buenos Aires.
En début de rallye, Sébastien Loeb, le novice dans la discipline a fait un gros étalage de son pilotage en WRC et de sa rapidité, les étapes en étant typées ! Puis, Peterhansel s’est glissé aux commandes laissant Carlos Sainz prendre le relais l’espace de 24 heures, façon de coller le sourire à l’Espagnol et, de souligner la remontée dont il fit l’acteur.
Et puis, ils ne font pas de bruit mais ils collent au train, ce sont Cyril Despres et David Castéra. Une paire faite pour s’entendre et se comprendre. Les deux franco-andorran connaissent le rallye-raid sur le bout des doigts, chacun à sa façon…
Aujourd’hui, deuxième de l’étape, encore un doublé Peugeot avec la victoire de Peterhansel-Cottret. Que dire de Cyril et David ? Que Peugeot détient des duettistes de talent, intelligents et fiables ! De cette journée de sable très difficile encore, Cyril Despres raconte : « Nous avons réalisé un bon coup de nav’, David a fait un bon ‘job’ dès le départ. Je ne possède pas encore le méga-rythme pour rivaliser. On laisse s’envoler quelques minutes mais ne nous plaignons pas. Nous avons réalisé une bonne étape malgré tout que ce soit, Stéphane (Peterhansel) ou nous.
« Excepté Carlos qui est resté dans une rivière avec de gros cailloux autour de lui… J’ai réussi à voir quel pouvait être le rythme, j’ai eu l’impression que c’était plus facile pour moi aujourd’hui de piloter cette Peugeot 2008 que ma Yamaha avec la poignée dans le coin, il y a deux ans. Il faut continuer notre apprentissage, c’est important pour Peugeot et pour nous. Dégoupiller à trois jours de l’arrivée serait débile. David a réussi à bien naviguer, il y avait des autos, des motos et des camions dans tous les sens sur la piste.
« Nous avons roulé jusqu’au CP1, nous avons voulu nous assurer que Carlos (Sainz) et Stéphane (Peterhansel) étaient bien devant nous. Nous nous sommes arrêtés, avons ouvert la porte et en repartant, je me suis planté quatre minutes environ. C’est l’apprentissage. J’ai gagné le Dakar cinq fois à moto, j’ai pris le temps d’apprendre avant d’aller chercher la première victoire et je veux agir de la sorte en auto. Faut pas griller les étapes. Quand nous avons vu Carlos dans une rivière ça nous a mis les boules. Ce qui prouve que nous sommes en permanence sur le fil du rasoir. En attaquant davantage, je ne suis pas sûr de pouvoir éviter de faire plein de boulettes. »
Sans leur souci de turbo la semaine dernière, où seraient-ils placés ce soir ? Rappelons qu’en septembre dernier, ils avaient terminé deuxième du Grand China, après Peterhansel-Cottret !