Malgré une série de galères dans la lignée de celles qu’il vit depuis le début du rallye, Christian Lavieille a réalisé le 22ème meilleur temps de la huitième étape. Il est aujourd’hui tout près du but, fruit de sa pugnacité et le mode d’emploi qu’il tient de l’endurance… à moto ! Il ne fut pas double Champion du Monde sur deux roues par hasard !
Le visage couvert d’une épaisse croûte de sable, Christian Lavieille raconte à ses mécaniciens ses malheurs du jour. « C’était une spéciale digne du Dakar, commence le pilote du Renault Duster. On a crevé une première fois au km 48. Il y avait pas mal de végétation, et on est passé sur une branche. Deux kilomètres plus loin, nouvelle crevaison alors qu’on cherchait un way point… Il a fallu qu’on sorte les plaques, et c’est là qu’on s’est rendu compte qu’on avait une fuite d’essence. On a commencé à se dire qu’on aurait du mal à aller au bout compte tenu du fait qu’il nous restait 248 km à parcourir… » Par chance pour le Varois, la direction de course décidait d’écourter la spéciale au CP2. Un petit coup de chance bienvenu après toutes les galères enregistrées par l’équipage tricolore depuis le départ du Dakar. « Je ne crois pas qu’il y ait eu une journée sans soucis, confie Christian. Des problèmes électriques sous la pluie lors de la première spéciale… Le pire, ça a été en montant à Uyuni. On a perdu un vérin et j’ai dû faire plus de cent kilomètres sans direction assistée. »
Malgré tous ses ennuis, Christian Lavieille et Jean-Michel Polato pointaient hier soir à la 22e place du classement général.