Dakar Étape 9 : Paroles d’animateurs…

Sur cette édition du Dakar on peut dire que le suspense est total. Chaque jour est un nouveau jour, une nouvelle histoire et une façon d’avancer à pas de géants avec des écarts tellement étroits que, personne n’est capable – encore – de donner les noms de ceux qui les inscriront au palmarès. C’est tant mieux pour le sport, c’est moins passionnant quand un seul nom sort tous les jours du chapeau… à grands coups de médiatisation !

Adrien Van Beveren : « J’ai la tête usée, usée, usée »
Le pilote français remporte la 5e étape de sa carrière sur le Dakar et reprend place sur le podium provisoire, à 11’16 de Ricky Brabec.
« J’ai la tête usée, usée, usée. J’ai ouvert quasiment toute la spéciale et à la fin on ne voyait quasiment pas les pistes, j’étais obligé d’aller lentement. J’ai donné le meilleur, c’était très long et même interminable. Je ne pouvais pas faire mieux que ça, je suis plutôt content de moi. Je sais que je peux bien naviguer. Hier j’ai fait des choix et au final je me suis quand même retrouvé à ouvrir. Mais c’est le jeu, on tente et parfois ça marche, parfois ça ne marche pas. »

Ricky Brabec : « La course la plus stressante de toute ma vie »
Ricky Brabec signe le 2ème temps du jour et augmente ainsi son avance au général sur Branch à 7’09.
« Aujourd’hui était probablement ma seule occasion de porter une attaque et d’étendre mon avance de ce matin à plus de 42 secondes. On a tout donné et ça s’est bien passé, j’avais fait le break avant le refueling. L’un dans l’autre c’est un bon résultat, même si je vais devoir plus ou moins ouvrir demain. 2020 a été un Dakar difficile, mais là c’est la course la plus stressante de toute ma vie, être si proche en temps et à si peu de jours de l’arrivée, mais il faut garder espoir et continuer. »

Ross Branch : « C’est ma première mauvaise journée. »
En même temps que Ricky Brabec avait décidé d’attaquer pour faire le break, Ross Branch a vécu sa plus mauvaise journée depuis le début du rallye entre Hail et Alula. Cinquième de la neuvième étape, le pilote Hero compte désormais 7 minutes de retard sur le leader du classement général.
« J’ai perdu du temps aujourd’hui. Je n’avais pas le rythme, j’ai fait quelques erreurs de navigation… C’est ma première mauvaise journée depuis le début du rallye. Demain je n’ouvrirai pas, ce qui devrait me permettre de récupérer quelques minutes. La fin du rallye approche, la pression monte pour tout le monde. J’aurais aimé faire mieux aujourd’hui, mais on ne peut pas toujours faire de belles étapes… »

Ignacio Cornejo : « Une grosse erreur avant le ravitaillement »
‘Nacho’ quitte le podium du général au profit de son coéquipier Van Beveren. Le Chilien compte ce soir 13’46 de retard sur le leader.
« Une journée difficile pour moi, j’ai commis une grosse erreur avant le ravitaillement qui m’a fait perdre beaucoup de temps. Ensuite j’ai essayé de me refaire en roulant avec Ricky qui m’a repris à ce moment-là. Il m’a distancé un peu, je l’ai repris de temps en temps. Cette erreur m’a coûté des minutes précieuse sur le général, mais je l’assume. Il reste encore plusieurs jours avant l’arrivée, je vais donner le meilleur et ne pas baisser les bras pour me battre jusqu’au bout. »

Alexandre Giroud : « On est venu pour gagner. »
Vainqueur de la neuvième étape entre Hail et Alula, Alexandre Giroud a finalement repris 5 minutes à Manuel Andujar au classement général. Le Français poursuit sa remontée. Avec seulement six minutes de retard sur l’Argentin, il peut encore croire en ses chances de victoire à Yanbu.
« J’aurais pu faire mieux mais sur la fin il y avait beaucoup de poussière. On a repris du temps, c’est ça qui compte. Cela prouve que quand on ne lâche rien, ça fonctionne. Après deux journées, j’étais sixième avec 35 minutes de retard sur le leader. Aujourd’hui je suis deuxième à moins de deux minutes. On va essayer de le (Andujar) pousser dans ses derniers retranchements afin d’aller chercher la victoire. On est venus pour gagner. »

Sébastien Loeb : « Je n’ai pas à regarder ce que fait Carlos »
Le pilote de BRX continue de poursuivre Carlos Sainz au classement général, et s’en approche avec une nouvelle victoire d’étape, la quatrième sur l’édition 2024.
« À la régulière c’est compliqué. Mais il y a la navigation et les crevaisons. Généralement ce n’est pas en ma faveur, d’ailleurs nous avions déjà deux crevaisons à la mi-spéciale donc il a fallu faire attention sur la deuxième moitié. Je n’ai pas à regarder ce que fait Carlos de toute façon. Et il n’y a pas de raison non plus d’avoir peur, je fais ma course à moi et à la fin on fera les comptes ».

Carlos Sainz : « Stressé dans l’habitacle avec la navigation »
Malgré la victoire de Loeb, Carlos Sainz a conservé son avantage au général, escorté par ses deux coéquipiers toute la journée.
« Je suis content de mon étape. J’en ai ouvert une bonne partie. A la fin nous étions stressé dans l’habitacle avec une navigation qui était compliquée. Mais on a roulé les trois voitures ensemble, je savais que je pouvais compter sur eux derrière. »

Stéphane Peterhansel : « Je comprends que Carlos soit stressé »
Stéphane Peterhansel n’a plus d’espoir de jouer la gagne sur ce Dakar. « Peter » est donc désormais totalement au service de Carlos Sainz.
« On était un, deux et quatre ce matin, avec Chicherit au milieu qu’on a doublé. Moi j’ai attendu Carlos 6 minutes au départ pour l’escorter tout au long de la spéciale, toujours à une trentaine de secondes au cas où. Pas facile pour lui, car tant qu’il y avait des voitures devant c’était elles qui faisaient la trace, mais les 200 derniers kilomètres il l’a faite seul. On a bien vu qu’il a eu quelques hésitations, rien de très grave en navigation, mais encore une étape pas facile. On pourrait penser qu’avec nos carrières et nos années d’expérience le stress diminue, mais non malgré tout le Dakar est une course importante où on a envie de bien faire. Je me rappelle en 2021 lorsque l’on a gagné on a eu du stress du début à la fin en ayant peur de faire une bêtise et de perdre la victoire. Carlos est dans une bonne position. Mais Sébastien est capable de reprendre dix minutes par jour, voir plus s’il se met à la limite. Donc je comprends que Carlos soit stressé. Avoir 20-25 minutes, c’est bien, mais en cas de problème technique on les perd très rapidement. »

Guillaume De Mevius : « On reste dans le bon wagon. »
Meilleur rookie de ce Dakar 2024, Guillaume De Mevius a encore bouclé une étape solide entre Hail et Alula. Quatrième à moins de dix minutes de Sébastien Loeb, et quatrième au général, le pilote Toyota reste à l’affût du podium final.
« C’était très difficile aujourd’hui, notamment pour garder la concentration. On a crevé une fois en roulant dans la poussière, alors qu’on se bagarrait avec Moraes et Quinterro. La navigation s’est plutôt bien passée mais si on a un peu jardiné deux ou trois fois. C’était une spéciale difficile, mais on reste dans le bon wagon. »

Matthieu Serradori : « Troisième, c’est une performance énorme. »
En s’offrant son premier podium lors de la neuvième étape du rallye, Matthieu Serradori se hisse de la huitième à la sixième place du classement général. Avec seulement 3 minutes de retard sur Giniel De Villiers, le pilote Century Racing peut encore envisager un top 5 à l’arrivée à Yanbu.
 » On était bien placés au départ et on est partis sur un gros rythme. Le buggy Century a parfaitement fonctionné. Troisième, c’est une performance énorme. On a kiffé, c’est ça qu’on aime, rouler vite, attaquer, ne pas calculer… On est récompensés, on est là… »

Francisco « Chaleco » Lopez : « On a attaqué au maximum. »
Deuxième de l’étape du jour, Chaleco Lopez a tout donné pour tenter de réduire son retard sur Christina Guttierez. Mais l’Espagnole s’est bien défendu et n’a concédé que 35 secondes au Chilien. Ce sont encore 8 bonnes minutes qui séparent le pilote Can-Am de la troisième marche du podium final.
« On a attaqué au maximum aujourd’hui. C’était difficile car il y avait beaucoup de poussière, c’était même dangereux par moment… Je n’ai pas pu doubler Christina à cause de ça. Quoi qu’il en soit on a fait une bonne étape. Il reste trois journées, à nous de rester bien concentrés et de ne pas faire d’erreur. »

Mitchell Guthrie : « La pression monte. »
Même s’il a lâché un peu plus de 5 minutes à Christina Gutierrez lors d’une neuvième étape qu’il termine en septième position, Mitchell Guthrie demeure le solide leader de la catégorie Challenger. Ce sont désormais 28’35qui séparent l’Américain de l’Espagnole.
« Aujourd’hui tout le monde a attaqué fort. On est devant, nos adversaires veulent nous rattraper… La pression monte, il faut faire attention à l’auto mais pas trop perdre de temps non plus… J’ai fait une erreur dans la spéciale en tapant fort une pierre, et à partir de là j’ai assuré car je ne savais pas si on allait pouvoir finir l’étape sans encombre. Il reste encore trois jours de course, bien des choses peuvent arriver. »

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