Ils s’en souviendront de ces 48 heures chrono ! Une spéciale majuscule, authentique. Un retour aux sources apprécié par Ronan Chabot et Gilles Pillot, 16ème de l’étape et 26ème du classement général avant une pause bien méritée.
« On est là pour ça ! » À 09h45, Ronan Chabot et Gilles Pillot sont parmi les premiers à venir à bout de ces déjà mémorables 48 heures chrono. Conscients d’avoir vécu un grand moment. « C’était un gros morceau ! Je pense qu’on n’a jamais fait ça ! » résume le pilote vendéen. « Le niveau global progresse mais là ils ont vraiment fait une spéciale très, très difficile. Nous, on en est sorti, mais ceux qui sont derrière, je ne sais pas comment ils vont passer… Ça ne s’arrêtait jamais. Ça durait, ça durait, ça durait, sans aucun répit. » Un interminable exercice à vitesse réduite. Un slalom géant dans un océan de dunes, à la recherche de la bonne porte. « De vrais murs. Tu es là, au pied, première, deuxième, troisième, tu essayes de trouver un passage comme tu peux. » Une pente raide : « Des dévers, des dévers… On a cru plus d’une fois partir en tonneaux. »
Première récompense à la nuit tombée : un bivouac improvisé au milieu du désert. Un décor lunaire, sans traces de vie, façon Mauritanie. « C’était magique. On a sorti la tente, les duvets. On était une quinzaine de voitures. On a passé une soirée sympa avec Carlos Sainz ! » Le réveil ramène vite à la réalité : « On n’avait pratiquement plus d’embrayage. On ne pouvait plus se mettre au point mort. Je n’ai pas dormi de la nuit avec cette histoire ! Si on s’était posé dans les dunes, c’était fini, on ne pouvait pas repartir. Interdiction de caler. Les cent-cinquante derniers kilomètres, c’était tendu ! »
Un petit pépin mécanique sans conséquence sur le résultat final : 16ème de l’étape dans leur catégorie, le Toyota #236 conclut la première semaine de course à la 26ème place du général ! « Physiquement, nerveusement, on est mort ! Je rêve d’une bonne douche et d’une bonne sieste ! Les voitures et les bonhommes sont bien fatigués ! » Ça tombe bien, demain c’est la journée de repos.