C’est par une température de 5° au petit matin en sortant de son couchage au bivouac d’Al Salamiya pour prendre la route en direction d’Al Hofuf, une cité bordant l’une des plus grandes oasis du pays et contenant trois millions de dattiers, que les concurrents se sont élancés.
Il ne faisait pas chaud et les 527km de liaison ont refroidi davantage les équipages, le chauffage faisant défaut dans les habitacles ! La spéciale courte de 118km s’avérait à la hauteur de l’étape, par un pilotage à très haute vitesse ce que Christian Lavieille apprécie à sa juste valeur pour se faire plaisir au volant de son Optimus.
47ème de l’étape, 19ème au général, Christian et Valentin occupent actuellement la 3ème place de la catégorie 2 roues motrices. Si, Mathieu Serradori – autre Varois – monopolise la tête, l’Espagnole Laia Sanz est à la portée de l’équipage français…
« Le Buggy était trop souple pour ce genre de spéciale. La carcasse des pneus étant moins costaud, elle empêcha d’imprimer du rythme. Ca brassait tellement dans les habitacles que de très nombreux copilotes ont été malades, Valentin sacrément secoué lui-aussi, n’a pas échappé à l’épidémie ! »
Coupés du monde !
Demain, les concurrents rentrent dans le moule de la nouveauté de ce Dakar ’48 Heures Chrono’. Sans assistance, sans liaison, sans communication avec le monde extérieur… bref, une mise en 48 heures pour les hommes comme pour les machines. Une étape sur deux jours qui fait trembler certains d’entre eux ! Le coup de ‘gong’ vers les 16 heures sommera l’arrêt de tous sur place jusqu’au lendemain matin 7 heures ! Quel que soit l’endroit où ils se trouveront, ils devront se poser sur l’un des six sites répartis sur l’itinéraire afin d’y savourer repas et y passer la nuit comme au bon vieux temps des Dakar ou… presque !