Les victoires de Tosha Schareina à moto et de Mattias Elkstrom en autos donnent le ton à cette 46ème édition. Les jeux sont loin d’être faits dans cette jungle de potentiels favoris dans toutes les catégories du rallye-raid. Les deux semaines de course promettent de nombreuses surprises, des chamboulements et attisent des curiosités !
Sébastien Loeb : « Je ne savais pas trop s’il fallait attaquer »
Le pilote français, 2ème des deux dernières éditions du Dakar, débute avec le 3ème chrono sur le prologue, dont les temps ne seront pas pris en compte au classement général.
« C’était pas si simple, il y avait de la nav mais à part un ou deux points où il y a eu un peu d’hésitation, ça a été. Je ne savais pas trop s’il fallait attaquer ou gérer, mais j’ai eu peur d’être trop loin derrière. Donc j’ai choisi d’attaquer et j’ai essayé de faire un bon temps, on va voir ce que ça donne. En tout cas le feeling est bon avec la voiture. »
Seth Quintero : « J’avais le sourire pendant toute l’étape »
Pour sa première journée avec les autos de pointe sur le Dakar, le jeune Américain qui a collectionné les étapes en Challenger démarre fort, 2ème du prologue derrière Mattias Ekström.
« C’était une très bonne étape. Les temps ne comptent pas pour le classement général, mais je voulais quand même jouer le jeu et bien piloter. C’est ce que j’ai fait et je suis content d’avoir roulé pour la première fois sur le Dakar avec cette nouvelle voiture. Je regarde tous ces grands pilotes depuis longtemps pendant que j’étais en T3, donc courir avec eux c’est très excitant, cela ma donné le sourire pendant toute l’étape. Je suis très reconnaissant envers mon équipe de me permettre d’en être là maintenant, mais il y a encore deux longues semaines. »
Stéphane Peterhansel : « Entre deux chaises »
Mister Dakar s’est égaré légèrement et a alors douté de la stratégie à adopter. Continuer à attaquer ou lever le pied et finir au-delà du Top 10 pour partir en observateur demain ? Le résultat est à l’avenant : entre deux. 7ème du jour à 45’’ du temps de référence, ‘Peter’ choisira ce soir parmi les derniers sa position de demain et risque de partir dans le wagon des lièvres ouvreurs, certainement en 3ème position…
« Le prologue c’est toujours plus pour la stratégie de départ du lendemain mais c’est quand même important. Que le temps compte ou pas dans le classement à ce stade de la course n’a pas vraiment d’importance. Mais là on n’a été un peu à l’ouest. On était parti en se disant qu’on allait essayer de faire un bon temps pour avoir le choix d’une bonne place pour demain, mais à cinq kilomètres de l’arrivée je n’ai pas vu une connexion et j’ai fait deux cent mètres de trop sur la mauvaise piste, donc j’ai perdu 20 secondes. Et à partir de ce moment-là j’avais les fesses entre deux chaises, je me demandais si cela valait le coup de continuer à pousser ou s’il fallait encore perdre du temps pour partir derrière demain. Au final on est un peu entre deux. Ce n’est que l’ordre de départ mais cela peut être important quand même. »
Nasser Al Attiyah : « Nous terminons placés comme je le souhaitais »
Douzième du jour, à une minute du temps de référence, en raison d’un petit écart de navigation, le double tenant du titre réalise malgré tout une excellente opération. Ce soir il ne choisira pas son ordre de départ parmi les 10 premières places de demain réservées aux 10 pilotes les plus rapides du jour. Nasser va automatiquement partir 12e demain matin et pourra observer et remonter sur ses adversaires qui se sont illustrés aujourd’hui. Une bonne affaire, d’autant que le chrono du jour est effacé en vertu du nouveau règlement FIA 2024. Le temps du prologue ne sert plus qu’à établir un classement de lancement de la course dans l’étape 1. C’est très bien parti pour Nasser et Mathieu dans leur nouvelle Prodrive !
« C’est un bon début, je suis très content de la maniabilité de l’auto. L’étape était courte mais nous avons malgré tout fait une petite erreur parce qu’il y avait beaucoup de traces, mais on termine placés comme je le souhaitais. Demain sera une longue journée. »
Guerlain Chicherit : « Ça coûte cher tout de suite »
11e à un peu moins d’une minute d’Ekstrom, Chicherit réalise un prologue similaire à celui de Al Attiyah avec qui il partage quasiment le même résultat. Le Français partira demain en 11e position, juste devant le Qatarien. Certainement une bonne place pour revenir sur les premiers à partir dans une étape annoncée longue et difficile.
« Un vrai prologue comme on n’en a rarement eu, une vraie petite spéciale déjà avec de la navigation, des difficultés et des dangers et on s’est d’ailleurs fait un peu prendre dans la poussière de la voiture de devant quand dans un canyon on est parti à gauche avant de faire demi tour. Ça coûte cher tout de suite, c’est comme ça mais ce n’est pas grave, on est en jambe, on est bien. »
Eryk Goczal : « Je ne suis pas un bon tacticien, on va attaquer et on verra où on se trouve à l’arrivée. »
Plus enthousiaste que jamais au volant son Taurus T3 Max, Erik Goczal a remporté le prologue du Dakar 2024. Le jeune Polonais qui débute en Challenger ne manque pas d’ambitions…
« C’était un super prologue avec de beaux paysages, des changements de terrain, de la vitesse… J’ai attaqué sans retenue, comme si c’était une spéciale normale. On fera de même demain car je ne suis pas un bon tacticien. On verra où on se trouve à l’arrivée. »
Mitchell Guthrie : « Un départ de rêve »
En terminant cinquième du prologue, à 41 secondes du vainqueur du jour, Erik Goczal, Mitchell Guthrie a parfaitement lancer son Dakar. Cette année, l’Américain veut jouer la gagne !
« Ça a été un long chemin pour arriver là… On a fait beaucoup de tests en 2023 pour préparer ce rendez-vous, donc forcément, on espérait bien démarrer. Et on l’a fait. Que ce soit en termes de navigation, de pilotage ou de comportement de l’auto, tout s’est très bien passé. Un départ de rêve. La place importe peu, ce qui compte aujourd’hui, c’est d’être contents. »
Tosha Schareina : « La vraie course commence demain »
Vainqueur du prologue pour 12 » sur Daniel Sanders, Tosha Schareina étrenne son statut de pilote officiel HRC de la plus belle des manières.
« Je me suis senti très à l’aise dans ce prologue qui ne ressemblait pas à ce que l’on trouve habituellement avec plus de distance, 27 kilomètres, un profil 100% sable et bien plus de navigation qu’à l’accoutumée. Mais il faut garder les pieds sur terre, la vraie course commence demain. »
Sam Sunderland : « Je suis content que la course soit lancée »
Alors qu’il s’était blessé l’an dernier dès l’entame du rallye, Sam Sunderland a plutôt bien négocié les premiers kilomètres de l’édition 2024. Sixième chrono du prologue, le Britannique s’est mis dans de bonnes dispositions à la veille d’une première étape annoncée très difficile.
« C’était une belle entame de 27 km, très intense. Quand on part pour le prologue, on hésite toujours entre naviguer et attaquer… Les notes n’étaient pas toujours très claires, mais je suis content que la course soit lancée. Ça ne s’était pas bien passé l’an dernier et j’espère que cette fois on est partis du bon pied. »
Mason Klein : « J’étais un peu rouillé »
Dixième temps du prologue à près d’une minute du leader pour le premier chrono de Mason sur sa nouvelle Kove. L’Américain va faire partie du cercle fermé des pilotes de Rally GP qui peuvent choisir leur ordre de départ dans l’étape 1 parmi les 22 places de la catégorie.
« C’est la première fois que j’attaque pour de vrai avec la moto. Je vais devoir revoir ma stratégie essence car honnêtement j’ai été inquiété à l’idée de tomber en panne. J’ai beaucoup de choses à découvrir sur la moto. Normalement vous avez une équipe pour vous donner ces infos. Au début avec le road-book j’étais un peu rouillé, cela fait longtemps que je n’en ai pas fait. Mais à la fin cela a commencé à revenir et j’ai pu couper quelques angles en anticipant la case d’après, je suis content. »