Dakar Xavier de Soultrait : « On essaye de faire notre trou comme on peut »

Après avoir passé toute sa carrière à moto, Xavier de Soultrait a finalement décidé de rejoindre ses homologues à quatre roues l’an passé. Blessé à la colonne vertébrale, il a choisi de lâcher le guidon de sa Husqvarna pour se caler dans le baquet d’un T4. L’Auvergnat, qui durant son temps libre fait partie du GIGS (Groupe d’Intervention Grand Sanglier), s’est d’abord essayé en tant que copilote de Sébastien Loeb, mais l’occasion de courir ensemble ne s’est tout compte fait jamais présentée.

« Un mal pour un bien », selon De Soultrait qui a finalement pris le volant l’un des deux Polaris du team SLR (Sébastien Loeb Racing) dirigé par le nonuple champion du monde des rallyes en personne. Il a partagé son Polaris avec Martin Bonnet, son ami avec qui il a notamment fait ses armes en équipe de France d’enduro lorsqu’ils étaient plus jeunes.

Ingénieur et polyglotte, Bonnet a disputé son premier Dakar il y a deux ans à moto ainsi que le Rallye du Maroc. Bien partis, ils ont galéré à quelques rares occasions et ont perdu un temps précieux. Classés 19ème à Dammam, De Soultrait et Bonnet remettent le couvert en 2024 avec un tout nouveau Polaris encore plus performant. Cette fois, Polaris sort l’artillerie lourde et soutient officiellement le team SLR avec la ferme intention de mettre à mal la domination du clan Can-Am. Après s’être entraîné au Maroc, le duo a pris la direction des États-Unis pour peaufiner les derniers détails du RZR.

« C’était une première année de découverte extraordinaire » reconnait Xavier de Soultrait. « Un peu le début d’une nouvelle vie. À deux, sur quatre roues et avec un constructeur comme Polaris, c’était génial. Beaucoup de sensations, beaucoup de choses à découvrir, c’est vraiment un nouvel environnement. On a eu des joies et des difficultés, mais c’est normal. On a atteint l’objectif qui était de faire une première. Il y a des moments où on a eu un bon rythme, où on était devant, notamment dans les dunes. On a de grandes ambitions pour la suite, mais c’est difficile d’exister au milieu des ‘gentlemen drivers’. Donc on essaye de faire notre trou comme on peut, avec nos moyens. Polaris est à fond ! On disposera d’une nouvelle voiture, et nous serons Polaris Factory Racing. Ça, c’est un gros plus. Avec Sébastien Loeb, notre deal court encore pendant trois ans et il est à fond. Quand on a des interrogations de pilotage, j’ai toujours ses conseils. On est vraiment en mode soudé, en mission, et on se donne au maximum. Si on garde les petits soucis et qu’on enlève nos gros pépins, on avait le rythme pour finir cinquième. L’objectif sera d’être sur le podium ! »

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