Roscar GT Challenge : Découvertes en cascade… du plaisir dans tous les regards

C’est sur un tout nouveau circuit que les concurrents du Roscar GT Challenge se sont retrouvés ce week-end. On voyait des sourires sur les visages et des concurrents ravis de découvrir une nouvelle piste, de nouveaux virages et autant de nouvelles émotions. Pas facile le ‘petit’ circuit de l’Anneau du Rhin situé au cœur de l’Alsace, avec ses 3, 7 km, la piste ‘compétition’ est composée de deux parties rassemblées qui la rendent très technique, avec une grande ligne droite de nombreux virages serrés nécessitant habileté et agilité.

Lors de la journée de roulage du vendredi, les participants se délectaient de la découverte, sous un soleil estival, bien qu’avec des températures bien fraiches au petit matin. Une météo idéale pour faire connaissance avec l’Alsace et ce circuit implanté au cœur de la forêt créé en 1996. Il est devenu, depuis son homologation à la compétition en 2011, la référence des circuits du Nord-est de la France. Le Paddock avait belle allure, avec les concurrents de Ferdinand Cup.

Qualifications
Les séances d’essais qualificatifs destinées à fixer les grilles de départ se sont déroulées sous un grand soleil estival. Une belle aubaine pour les participants. Thomas Winkler, qui pouvait ce week-end reprendre la tête du championnat en l’absence de Karl Vandewoestyne, a signé les meilleurs tours en piste dans chacune des deux séances, il partait donc pour chaque course, devant l’ensemble de ses concurrents.

Pour la première, il sera suivi par Damien Roche (#22 2B Auto) et Sébastien Desoille (#75 R1 911 Impact), alors qu’Hervé Huber, le local de l’étape partira de la 4ème place, devant Emeric L (#15 911 Impact) et David Charbonneaux (#18 Incorvaia) qui domine la catégorie R3. Nous sommes ravis de revoir en piste Alfred Winkler, qui revient en Roscar sur la #45 aux côtés de Tomas Pfister pour cette épreuve et devance Marc-Édouard Crassaerts (#59 Cup 911 Impact).

Concernant la deuxième course, la grille est presque identique, si ce n’est que la #15 de Romain Walheer a pris l’avantage sur la Ferrari #4 sur la 2ème ligne.

COURSE 1
Que de belles batailles… Superbe départ de la Ferrari 488 GT3 #4 d’Hervé Huber, le local de l’étape. Parti 4ème, il s’empare dès le premier tour de la 2ème place et entame une série de batailles avec la #22 de Damien Roche tous deux, offrant de magnifiques passes d’armes sur toute la durée de la course 1. Bien motivé à maintenir sa position, Damien Roche pousse fort, mais va être victime de sa motivation… s’embarquant dans un joli tête-à-queue … sans dommage. Il ne perd même pas sa place, les trois premiers ayant déjà pris le large.

Après 11 tours du circuit alsacien, Thomas Winkler qui n’a pas quitté la tête de la course, prend un tour aux retardataires, avant l’ouverture de la fenêtre de changements de pilotes. La Ferrari se voit rétrogradée en 4ème position après la fenêtre, mais reviendra sur la #75 de Sébastien Desoille après la petite erreur de pilotage sans conséquence (autre que la perte d’une position) d’Arnaud Breuil dans la #22. Marc-Édouard Crassaerts au volant de sa 911 Cup #59 parti du fond de la grille se réjouit de gagner plusieurs places et termine sa course juste derrière son compatriote Romain Walheer.

COURSE2
La deuxième course du jour sera tout autant disputée ! Hervé Huber, parti cette fois-ci de la 5ème place et sur-motivé à remporter sa course à domicile, prendra un départ de folie pour s’emparer de la 2ème position après deux tours du circuit alsacien. Il dépasse la #15 de Romain Walheer, la #75 de Sébastien Desoille et enfin la #22 d’Arnaud Breuil en signant en passant le meilleur chrono en piste au 5ème tour. Les luttes en piste font rage entre la #43 de Thomas Winkler et la Ferrari rouge, pendant que derrière Desoille et Breuil (#75 et #22) se battent pour la 3ème position et que la #18 de Serge Incorvaia défend ardemment sa position pour la 6ème alors que Tomas Pfister tente le tout pour le tout pour la lui subtiliser.

Après 11 tours et quelques moments avant l’ouverture de la fenêtre de changements de pilotes, Huber parvient à s’emparer de la tête devant Winkler, tous deux sont en train de prendre un tour aux retardataires. Durant les arrêts obligatoires, Hervé Huber perd quelques précieuses secondes, et ressort derrière le Suisse. Damien Roche prend possession de la #22 avec des pneus neufs et est bien déterminé à venir jouer les trouble-fêtes en tête de la course. Et il y parvient. Il signe le meilleur temps absolu de la course au lap 24 en 1 :26’849. Les protagonistes Winkler, Huber et Roche se rapprochent sérieusement, les écarts de réduisent et le suspense est à son comble. Derrière, Sébastien Desoille surprend en réalisant ses meilleurs chronos au fil des tours. Winkler garde la tête, Huber termine à 1.4 seconde du leader.

Karl Vandewoestyne absent en Alsace perd sa position de leader du classement pilote au profit de Thomas Winkler. Parmi les teams, 2B Auto garde la main après la manche alsacienne… Tout se jouera donc à Dijon, lors de la finale du Roscar GT Challenge 2023, les 27/28 octobre prochains. Suspens !

Lu, vu et entendu dans la paddock
Hervé HUBER – Team RSR – Ferrari 488 GT3 #4 : « Je suis ravi, vraiment je suis très heureux d’avoir pu me battre de la sorte avec Thomas et avec la Porsche de Damien et Arnaud, d’avoir tenu le rythme. Ils m’ont vraiment mis la pression, mais ma Ferrari est au top. De plus je roulais à domicile et je suis très content d’avoir entendu autant de bons retours sur ce circuit que moi je connais très bien pour le coup. C’est un très bon week-end et je me réjouis déjà de les retrouver à Dijon. »

Damien ROCHE – Team 2B Auto – Porsche 991 Cup #22 qu’il partage avec Arnaud Breuil : « Je suis très agréablement surpris par l‘Anneau du Rhin, c’est un super circuit, sur lequel on se fait vraiment plaisir. Ce n’est pas simple, il est sinueux et technique et surtout j’ai adoré avoir l’occasion de découvrir un nouveau circuit. On devrait en avoir un nouveau tous les ans, c’est vraiment super. Et puis apprécier de lieux comme celui-ci dans l’ambiance du Roscar, toujours aussi conviviale et pleine de partage, c’est le pied. L’année dernière, j’ai eu plusieurs problèmes sur la voiture et en réalité je poussais trop, du coup j’ai fait des dégâts (matériels). Cette année, j’ai décidé de profiter un maximum, je ne serai jamais champion du monde, mais je peux toujours essayer de gagner des courses Roscar, ça me va bien. Juste avant la qualification, nous avions un problème de direction assistée. J’ai bien cru qu’on n’allait pas y arriver, mais le team 2B a une fois de plus fait un super boulot, qui nous a permis, non seulement de nous qualifier, mais aussi de prendre énormément de plaisir lors des deux manches. »
« Lors de la première course, je me suis vraiment fait plaisir en bataille avec Thomas (#43) et Sébastien (#75). Et pour la deuxième j’ai tout donné, j’avais vraiment envie de jouer en tête et nous grimpons sur la troisième marche du podium, c’est génial. Super week-end ! Par ailleurs, j’adore l’endurance et je me réjouis déjà de partager la voiture avec Amaury (Vaucher) et Arnaud pour l’endurance 360 du mois de décembre au Castellet. »

Serge INCORVAIA – Team Incorvaia Porsche 991 Cup #18 – R3 : « Pour tout vous dire, j’étais un peu dubitatif en arrivant sur le circuit. On a entendu beaucoup de choses des pilotes qui y avaient déjà roulé, pour nous c’était tout nouveau. Et puis notre plateau n’était pas aussi étoffé que d’habitude, j’avais donc un regard critique. Mais ça a été un réel coup de foudre. Ce circuit est fabuleux, technique, compliqué, mais vraiment super. Tout le monde est très heureux et ça se voit, et au final nous avons passé un vrai super beau week-end de course. A refaire absolument, et je tiens à dire à ceux qui ont hésité… qu’ils n’auraient pas dû, ils ont vraiment loupé quelque chose. Les absents ont eu tort ! Bravo à Philippe pour avoir relevé ce challenge et apporté de la nouveauté. Et puis côté course, on est toujours leader de notre classe, ça c’est la cerise sur le gâteau. »

François GONCALVES – Team 2B Auto – Porsche 911 Cup #16 : « Whouahou… c’est incroyable. C’est la première fois que je roulais sur ce circuit, il est intéressant, compliqué, éprouvant mais génial. C’était aussi la première fois que je roulais au volant d’une telle voiture, c’est autre chose que la GT4 que j’ai l’habitude de piloter en roulage club. Au volant de cette voiture, on se croirait presque aux manettes d’un avion. C’est tellement pointu, tellement précis. C’est une super expérience. Et puis, ça devait surtout être ma toute première course… Tout était donc nouveau pour moi et le cadre du Roscar dans lequel j’ai découvert tout cela, avec une équipe au top… c’est absolument idéal et magique. Malheureusement, Amaury a eu un accident lors de la dernière séance d’essais libres et notre équipe, bien que hyper motivée, n’avait pas assez de temps pour réparer la voiture. Mais plus de peur que de mal, car mon coéquipier s’en est sorti sans égratignure… c’est le plus important. Du coup, je n’ai pas pu participer à la course, mais j’ai adoré ce week-end quand-même, mais je reviendrai, ce n’est que partie remise. D’ailleurs quoi qu’il arrive, je serai présent avec le team pour l’endurance 360 au Castellet début décembre. Je me réjouis déjà. »

Marc-Édouard CRASSAERTS – Team 911 Impact – Porsche 991 Cup #59 : « Je me suis encore une fois fais plaisir ce week-end. J’ai débuté en Roscar l’année dernière avec Romain Walheer sur une GT4 et si je devais donner un conseil à tous ceux qui veulent débuter, c’est vraiment ce qu’il faut faire. Cette année, je roule sur la Cup, ce n’est pas simple tous les jours, mais j’ai beaucoup de plaisir dans ce championnat qui laisse la part belle aux échanges et au respect. Merci à tous. »

ZOOM sur…
L’écurie 911 Impact, dirigée par Sébastien Desoille travaille en permanence dans le détail pour le confort de ses clients sur le Roscar. Parmi les aspects de la course on compte l’optimisation des réglages, la progression les pilotes, la mise en œuvre de tout pour le plaisir et la sécurité de la conduite lors des roulages et des courses. À L’anneau du Rhin, Sébastien fait le point sur le travail de l’équipe :
« Afin de maximiser les chances de réussite, notre ingénieur Jonathan Tonet et les mécaniciens de chaque voiture (il y en a trois en Alsace) sont très appliqués à remplir des fiches pour chaque pilote et sa voiture et notamment concernant la gestion des pneumatiques. Tout est pris en compte, la météo et la température de la piste bien entendu, mais également l’état d’esprit du pilote, le comportement de sa voiture… À l’issue de chaque session de roulage, le mécanicien échange avec son pilote. Comment s’est passé la session, comment a évolué sa voiture, quels étaient les ressentis dans telle ou telle partie du circuit. Tout cela est minutieusement compilé dans une fiche transmise à Jonathan notre ingénieur et team manager, qui lui-même affine les réglages en fonction des résultats. Au Castellet cela nous a permis de faire des essais de réglages très très précis et très fins avec une pression individuelle accordée à chaque pneu… et nous sommes par exemple parvenus à n’utiliser qu’un train de pneus pour les deux courses sur ma voiture. Et nous avons récidivé ici sur l’Anneau du Rhin. C’est incroyable. L’attention portée à chaque détail nous permet donc d’optimiser un maximum et ainsi de faire des économies, cela créé par ailleurs un rapport de confiance entre le pilote, sa voiture et la piste. Ces économies sont bonnes pour tout un tas de choses : le résultat, l’engagement financier mais aussi pour l’écologie. Je suis ravi, car c’est le genre de chose que nous pouvons faire en Roscar et les résultats sont très positifs. »

Marie-Pierre Dupasquier-Damagnez,

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