24H de Barcelone : Déjà la victoire sur deux tours d’horloge pour IMSA LS Group Performance !

Moins d’un mois après avoir annoncé son retour en endurance, IMSA LS Group Performance a remporté une première victoire : l’équipe rouennaise a imposé sa Porsche 992 GT3 R aux 24 Heures de Barcelone, l’avant-dernière manche de la 24H Series. Julien Andlauer, Grégory Guilvert, Laurent Hurgon et Simon Tirman ont brillamment ouvert un nouveau chapitre dans l’histoire du team deux fois victorieux en GT aux 24 Heures du Mans.

Il se passe toujours des choses dans une telle épreuve de longue haleine. Les machines ainsi que ceux qui les préparent et les pilotent, sont souvent poussés dans leurs retranchements. C’est le charme de l’endurance. Et parfois, des éléments extérieurs apportent leur lot d’événements inattendus. A Barcelone, la pluie s’est chargée de mettre son grain de sel juste avant les séances d’essais qualificatifs. Franck Rava, team-manager historique d’IMSA LS Group Performance, nous raconte cet épisode : « Désigné pour la première partie des qualifications, Laurent Hurgon a affronté des conditions difficiles. Comme nous, il avait peu d’expérience de la voiture sous la pluie. Nous avons déterminé un set-up qui a bien fonctionné et nous avons envoyé Laurent en piste après le gros du peloton, de façon à avoir une piste claire et moins de gerbes d’eau. Il a signé le meilleur temps, la pluie a redoublé et les organisateurs ont dû annuler la Q2 et la Q3. On s’est retrouvé en pole pour la course. »

Et le pilote Seine-et Marnais d’ajouter : « Franchement je ne m’y attendais pas, j’ai roulé sans risque, mais parfois, tu te retrouves au bon endroit au bon moment ! »

Était-ce un signe ? IMSA LS Group Performance a joué une partition tout aussi inspirée en course. Une Ferrari 296 GT3 a pris l’avantage au début, puis une Audi R8 LMS GT3 EVO II ainsi que plusieurs autres Porsche ont donné du fil à retordre à la #76. La GT aux anneaux est restée menaçante jusqu’au bout, prenant même l’avantage à un peu plus d’une heure de la fin au jeu des ravitaillements. Mais nos Français ne se sont pas désunis et ont finalement fait la différence, offrant ainsi à la Porsche 992 GT3 R, apparue en début d’année, sa première victoire sur 24 heures. Tout de suite après leur descente du podium, les quatre éléments du quatuor IMSA LS Group Performance ont exprimé leur ressenti.

Julien Andlauer (pilote Porsche) : « à Barcelone, le trafic n’est pas évident à gérer et nous avons dû être vigilants sur la dégradation des pneus. On a poussé fort pendant la nuit, car à ce moment notre Porsche était particulièrement équilibrée. J‘ai essayé de creuser l’écart en doublant mes relais. Mais quatre autres GT3 sont toujours restées proches, on a dû attaquer jusqu’au bout. On a commencé à y croire sérieusement au dernier pitstop, quand je suis sorti des stands avec à peu près un tour d’avance. Il s’agissait pour moi d’une première avec IMSA LS Group Performance et mes trois coéquipiers. Deux d’entre eux effectuaient leurs débuts dans une endurance de ce niveau, ils ont géré ça comme des chefs, avec un joli rythme et sans erreur. C’est exactement ce qu’il faut dans cette discipline. »

Grégory Guilvert (récemment titré champion GT4 European Series) : « j’ai beaucoup apprécié que Franck Rava pense à moi pour faire cette course. J’ai effectué le relais de départ, qui n’a pas été facile, en partie du fait de mon manque de roulage dans la voiture. La Porsche réclame un pilotage particulier, c’était à moi de m’adapter et par la suite j’ai réussi à me lâcher et à produire des relais solides. Si on gagne, c’est grâce à toute l’équipe, à la performance de Julien Andlauer qui n’est pas pilote Porsche par hasard, et à l’absence de tête-à-queue ou de pénalité. »

Laurent Hurgon (pilote AUTOSPORTGP LS Group Performance, leader championnat de France FFSA GT Am) : « mon rôle était de piloter de façon ‘safe’, ce qui m’a quand même mis un peu de pression. Il faut mettre du rythme car ça facilite la vie dans le trafic avec une quarantaine de voitures au départ. Mais évoluer au sein d’une telle équipe, ça enlève aussi du stress. Après une parenthèse de plusieurs années, ils sont déjà revenus à leur meilleur niveau. J’ai aussi été bluffé par l’endurance de la voiture. Deux disques de frein et un jeu de plaquettes arrière ont été changés par précaution vers 1h00 du matin, c’est tout ! »

Simon Tirman (pilote AUTOSPORTGP LS Group Performance en GT4 European Series, vice-champion Alpine Elf Europa Cup 2022) : « c’était ma toute première course d’endurance. J’ai senti que nous étions en mission, l’équipe, l’encadrement, les pilotes, tout le monde était focus. La victoire s’est sans doute jouée sur cet aspect humain. On a respecté les consignes, la stratégie, sans faire de fautes. 24 heures, c’est long, exigeant physiquement, il faut investir beaucoup d’énergie pour rester concentré la nuit, mais j’ai adoré l’expérience et… oui, j’ai envie de recommencer ! »

Écoutons maintenant ceux qui ont mis en place le projet et fait revivre une écurie parmi les plus célèbres du sport automobile français.

Édouard Schumacher CEO de LS Group : « J’ai senti que j’avais une responsabilité car on connait l’héritage d’IMSA et leurs innombrables victoires. Franck Rava et Raymond Narac ont choisi LS Group pour la reprise de leur entreprise. Franck et tout le team originel ayant souhaité poursuivre l’aventure, ma mission consistait à leur apporter les meilleures conditions pour l’emporter. IMSA LS Group Performance a gagné mais avec l’aide d’AUTOSPORTGP LS Group Performance (structure dirigée par Gilles Zaffini qui fait courir des Alpine A110 GT4 EVO Ndlr) et du groupe dans sa globalité. Aucun rêve n’est fou. Je suis heureux d’avoir vécu la tension de la course dans le stand, les dix dernières secondes ont été particulièrement fantastiques. Maintenant j’ai envie de revivre ça. Je suis piqué ! »

Franck Rava, team-manager d’IMSA LS Group Performance : « L’équipe avait vraiment envie de revenir dans une course de 24 heures, tout le monde était très motivé et solidaire et a œuvré pour arriver à ce résultat. C’est le facteur qui fait la différence sur une course de 24 heures. On s’est tous bien entendus pour appliquer une stratégie qu’il a fallu sans cesse faire évoluer. La concurrence nous a compliqué les choses, mais on n’a rien lâché. »

Gilles Zaffini, Directeur Sportif de LS Group Performance : « La clé de voute de cette réussite, c’était l’homogénéité entre les pilotes, l’équipe technique et les partenaires. L’enthousiasme de chacun était palpable et l’alchimie qu’on essaye de créer depuis le départ de ce projet est en train de fonctionner, en réunissant des compétences multiples pour avoir des vues sur la victoire. »

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