Absent en 2022, le Fanatec GT Europe était de retour ce week-end sur le circuit du Nürburgring pour l’avant-dernière manche de l’Endurance Cup, sur le tracé de 5, 1 km version Grand Prix. Prétendant au titre avec seulement 8 points de retard, l’équipage #88, Raffaele Marciello_sandBox ,#sandBox Jules Gounon et Timur Boguslavskiy_sandBox ,#sandBox vainqueur sur le Circuit Paul Ricard et deuxième à Spa, affichait de grosses ambitions. Ambitions concrétisées par une magnifique pole position et une victoire nette aux commandes de la course du premier au dernier tour. Un travail d’équipe qui paie et permet à l’équipe et à l’équipage de prendre la tête du championnat avec 18 points d’avance. Sur la seconde Mercedes-AMG GT3 Akkodis ASP Team, les expérimentés Maximilian Götz, Thomas Drouet et Lorenzo Ferrari (#87) se sont aussi distingués, quatrièmes sur la grille de départ. Malheureusement, prise dans un accrochage en tout début de course, la voiture endommagée à l’arrière droit s’est dégradée au fil des tours pour finalement rejoindre les stands et abandonner à 1h35 de l’arrivée. Il faudra désormais attendre la finale, à Barcelone, le 1er octobre, pour que les champions soient couronnés en Endurance. Akkodis ASP Team pointe en tête des championnats Overall, Sprint et Endurance, tout comme l’équipage de la #88. Prochain rendez-vous, Hockenheim pour le Sprint, les 2 et 3 septembre.
De l’autre côté du massif de l’Eifel, sur le circuit du Nürburgring, la météo ressemble étrangement à celle de Spa-Francorchamps où les quatre saisons peuvent défiler en une seule journée. Ainsi, passages nuageux, soleil et pluie s’enchainent sur l’avant-dernier meeting de l’Endurance Cup avec pas moins de 54 voitures en piste.
Deux séances d’essais privés se succèdent vendredi durant lesquelles Raffaele Marciello (#88) se classe deuxième puis cinquième Pro alors que Lorenzo Ferrari termine P13 PRO suivi de Thomas Drouet P15 PRO sur la #87.
Samedi, la séance d’essais libres de 90 minutes débute sur piste humide, puis quelques brèves apparitions du soleil permettent aux chronos de tomber. La #88, avec Timur Boguslavskiy au volant, réalise le chrono le meilleur temps tandis que la #87 pilotée par Lorenzo Ferrari se classe P8 PRO.
Quelques heures plus tard, les Pré-qualifications se déroulent sans interruption, même si la séance se termine sous la pluie. Jules Gounon signe le 4ème chrono au général (P3 PRO) et Thomas Drouet le 16ème PRO.
Essais Qualificatifs : la pole dans le viseur !
Une heure avant le début des Qualifications, la pluie refait son apparition. La séance débute sur un circuit détrempé. Sur la #88, Raffaele Marciello réalise une incroyable performance en Q1, battant la Lamborghini #63 de 0 »257 dans des conditions de piste épiques. En Q2, Timur Boguslavskiy signe un excellent 6ème chrono et en Q3, même si Jules Gounon se fait une frayeur lors de son premier tour lancé, il termine le travail, huitième. En s’offrant une nouvelle pole position, la #88 décroche un point déterminant dans la quête du titre.
La #87 n’est pas en reste et réalise également une excellente performance. Lorenzo Ferrari, puis Thomas Drouet et Maximilian Götz placent la Mercedes-AMG Akkodis ASP Team sur la deuxième ligne de la grille (P4) après des résultats réguliers sur chacune des séances, respectivement P13, P7 et P9. Un beau résultat compte tenu des conditions météo difficiles.
La Course…parfaite !
Après le déluge du matin, le temps s’éclaircit et la pluie n’est pas prévue sur la course de trois heures. La température est relativement fraiche, 17.5°C, mais bien plus élevée sous les casques.
Raffaele Marciello (#88) réussit parfaitement son envol et conserve l’avantage aux commandes de la course. Maximilian Götz (#87) réussit lui aussi un excellent départ mais est victime d’un contact à l’extérieur du premier virage, où cinq voitures se présentent de front. L’arrière droit de la Mercedes-AMG est touché et des éléments de carrosserie frottent sur la roue dégageant une ‘fumée’ suspecte. La #87 passe de P4 à P10 mais conserve un rythme élevé.
Aux avant-postes, Raffaele Marciello (#88) s’emploie à mettre de la distance sur ses poursuivants. Après 30 minutes, il compte déjà 7 secondes d’avance. Une avance qui va aller crescendo pour atteindre plus de 26 secondes à la fin de son relai. Côté #87, c’est un peu le contraire. Depuis le malheureux contact de début de course, Maximilian Götz rétrograde au classement devant composer avec une voiture qui donne des signes de faiblesse. Il rejoint les stands en fin de relai P28.
Sur la #88, Timur Boguslavskiy entame son relai, toujours en tête, avec un capital de 11 secondes d’avance. Particulièrement efficace dans ses chronos, il enchaine les tours en stabilisant ce confortable écart à 9 secondes. Beaucoup plus à l’aise et très régulier depuis qu’il participe aux deux championnats (Sprint et Endurance), Timur ne doute pas.
Lorenzo Ferrari succède à Maximilian Götz sur la #87 mais loin de s’améliorer l’état de la voiture se détériore à chaque passage. Rétrogradant encore au classement, alors qu’il reste 1h35 de course, la #87 rejoint les stands pour ne plus les quitter. La déception est totale car l’équipage avait une véritable carte à jouer compte tenu de ses performances.
Jules Gounon (#88) est au volant pour la dernière période, prenant du même coup les rênes de la course. Ressortant des stands juste devant la #777 de Luca Stolz, le duel entre les deux Mercedes-AMG s’engage. Ces deux là se connaissent bien et Luca Stolz met la pression sur Jules. L’écart se réduit jusqu’à une demi seconde mais le Français ne lâche rien. Lors des 30 dernières minutes, l’écart augmente au gré du trafic et des dépassements pour atteindre 4 »5s à 10 minutes du damier.
Finalement, alors que le soleil baigne la ligne d’arrivée, Jules Gounon s’impose pour la sixième fois en Endurance (record de Maxime Martin égalé).
Akkodis ASP Team décroche un nouveau succès lui permettant de se positionner en tête du championnat Endurance à une manche de la finale (Barcelone le 1er octobre).
L’équipe de Jérôme Policand est ainsi aux commandes des championnats Overall, Sprint et Endurance, tout comme l’équipage de la #88.
Pause estivale oblige, le Fanatec GT Europe fera son retour les 1er et 2 septembre sur le circuit d’Hockenheim pour la première des trois dernières manches du championnat Sprint.
Lydie Arpizou – Race Com,