Cela n’arrête pas de bouger dans la catégorie des autos. La boucle autour de Laâyoune se termine doucement et calmement, alors que Nasser Al-Attiyah et Matthieu Baumel l’emportent. Une étape salvatrice après l’horrible détresse de la veille en subissant quatre crevaisons. Ils se sont montrés les plus rapides de cette spéciale particulièrement tendue, comme ils le font chaque jour quand la mise à l’air de leurs pneus ne les obligent pas à ralentir.
Guerlain Chicherit et Alex Winocq (GCK Motosport), terminent à 1’21 et Jakub Przygonski (X-Raid Mini JCW Team), troisième ne démérite pas. Les deux Bahrain Raid Xtreme d’Orlando Terranova et Sébastien Loeb complètent le top 5, respectivement à 6’20 et à 9’31. Les vainqueurs et leaders de la veille, Loeb et Lurquin se sont égarés sur le parcours et ont vécu une crevaison voire deux.
La constance de Guerlain et de Alex se voit finalement récompensée. Depuis trois jours, leur bagarre est à la hauteur des plus rapides et ce soir après trois étapes disputées, ils prennent la tête du classement général. Ce sont les deux autres pilotes du Prodrive Hunter qui complètent le podium : Orlando Terranova est à 47 » et Sébastien Loeb à 3’50.
Nasser Al-Attiyah (Toyota Gazoo Racing) est en embuscade puisqu’il pointe désormais à 27’37 du leader. Est-ce rattrapable ou pas en deux étapes au cours de la remontée vers Agadir. Réponse jeudi ! Le duel entre Sébastien Loeb et Nasser Al Attiyah pour le titre de championnat du monde donne l’avantage au Français qui compte près de 23 minutes d’avance sur le Qatarien. Chauds, les prochains kilomètres !
« Que serait une journée de Rallye-Raid sans pépins ? Même si nous perdons du temps avec une crevaison et quelques petites erreurs de navigation, nous sauvons les meubles en restant au contact de la tête » rappelle Sébastien à l’arrivée.
Mathieu Baumel (Toyota Gazoo Racing – copilote de Nasser Al Attiyah) : « Une journée égale aux deux premières. On pensait que celle-ci proposerait plus de dunes et de sable et en fait c’était à peu près identique avec une vingtaine de kilomètres de passages sablonneux au départ. Mais après tout le reste c’était du cailloux, très abrasif pour les pneus et difficile pour la mécanique. Il y avait deux ou trois endroits en nav pas facile et quand tu mets tout cela bout à bout ce n’est pas la journée parfaite, mais on gagne quand même la spéciale. Séb (Loeb) finit sixième, ce qui signifie qu’il ne prendra pas de points sur la journée au championnat du monde en fin de course, on ne va pas se plaindre non plus. »
Marie-France Estenave