Grand Prix de France Historique Dimanche : Les pères à la fête

Bénéficiant d’une couverture TV intégrale de la part d’AutoMoto La Chaîne, la seconde journée de courses du GP de France Historique a offert de jolis moments d’émotion aux milliers de spectateurs réunis sur le circuit du Castellet. Rendez-vous en 2023 pour la suite !

UN DIMANCHE DE COURSES
BOSS GP : Deux vainqueurs pour une course
Le BOSS GP est évidemment à l’affiche de ce dimanche pour une seconde confrontation entre anciennes F1, GP2 et autres monoplaces de haut niveau du début des années 2000. Dès son coup d’envoi, Ingo Gerstl fait parler le V10 Cosworth de sa Toro Rosso STR1 de F1 pour tenter de distancer la Benetton B197 F1 d’Ulf Ehninger et la Jaguar R2 F1 du Français Didier Sirgue. Les trois Formule 1 se partagent les premiers rôles, mais Haralds Slegelmilhs vient bientôt glisser entre elles sa Dallara des World Series. Toutefois, selon le règlement du BOSS GP, l’arrivée des F1 est jugée au bout de 20 mn, au lieu de 25 mn pour les autres monoplaces. A ce niveau, Ingo Gerstl réédite ainsi son succès de la veille. Cinq minutes plus tard, c’est au tour d’Haralds Slegelmilhs avec un solide avance sur les Dallara GP2 de Zdenek Chonanec Lopez et Simone Colombo. Bel exploit d’Alain Girardet qui se classe sixième une grosse heure après avoir remporté la course de F3 !
Le top 5 : F1 : 1.Gerstl (Toro Rosso STR1), 2.Ehninger (Benetton B197), Sirgue (Jaguar R2).
Autres : 1.Slegelmilhs (Dallara WS), 2.Chovanec Lopez (Dallara GP2), 3.Colombo (Dallara GP2), 4.Faggionato (Dallara GP2), 5.Malavasi (Dallara GP2).

Historic F1, légendes des ’70 : D’Aubreby double la mise
Le dimanche matin, nos ‘légendes des Seventies’ reprennent la piste avec à nouveau une douzaine de F1 en mesure de raviver de très beaux souvenirs. Contraint à l’abandon samedi, Soheil Ayari est de retour en course avec sa Ligier de 1983, mais le sort s’acharne sur lui après un seul et unique tour. Devant, Patrick D’Aubreby fait preuve de la même autorité que la veille au volant de sa March 761 et prend peu à peu ses distances sur Guillaume Roman, bientôt dépassé par une autre Ensign : celle de Laurent Fort, l’homme de la pole mais forfait en course 1. Au terme des 11 tours, Patrick D’Aubreby rejoint l’arrivée avec 25 »9 d’avance sur Laurent Fort, tandis que Guillaume Roman se débarrasse in-extremis de l’Australien Martin Bullock pour le gain de la troisième place.
Le top 5 : 1.D’Aubreby (March 761), 2.Fort (Ensign MN180), 3.Roman (Ensign MN175), 4.Bullock (Williams FW06), 5.Rivet (March 811).

HSCC F2 pré 1979 : Kaufmann tient sa revanche
Toujours aussi séduisantes et passionnantes à voir évoluer, les F2 d’avant 1979 ont l’honneur de clôturer le programme de ce GP de France Historique. Déjà à la lutte la veille et armés d’une identique March 782 (de 1978), Matthew Wrigley et Wolfgang Kaufmann reprennent leur explication dès le lancement de cette course 2. Les deux hommes échangent plusieurs fois leurs positions avant la mi-course que le pilote germanique franchit en tête. Derrière lui et son challenger britannique, Fabrice Lheritier, troisième depuis le premier tour, finit par céder aux attaques de Laurent Vallery-Masson. Les positions désormais solidement établies, la course s’achève sur cette hiérarchie, Wolfgang Kaufmann prenant sa revanche de la veille avec moins de trois secondes d’avance sur Matthew Wrigley. Cinquième, Robert Simac est à nouveau le plus performant des pilotes de F2 à moteur 1600.
Le top 5 : 1.Kaufmann (March 782), 2.Wrigley (March 782), 3.Vallery-Masson (March 77B), 4.Lheritier (March 752), 5.Simac (March 712).

Trophée F3 et Formule Renault Classic : L’heure de Girardet
En début d’après-midi, l’heure de la course revanche sonne pour les pilotes de F3 et Formule Renault Classic, notamment pour Fred Rouvier, Davide et Valerio Leone, tous contraints à l’abandon samedi. Dès le départ, Davide Leone met ce constat en pratique en surgissant du fond de grille pour s’emparer de la tête après seulement deux tours ! Un envol peu conforme aux yeux de la Direction de course qui lui inflige aussitôt un Drive Through. Dès lors, c’est à Alain Girardet que revient le privilège de mener les débats devant Frédéric Lajoux et Eric Martin. Le second accentue sa pression en vue de l’arrivée, mais… disparait dans le dernier tour, en proie à de sérieux problèmes de boîte ! Libéré de cette ultime menace, le Suisse Alain Girardet décroche la victoire devant Eric Martin et un Eric Rouvier auteur d’une solide remontée. Septième, Lionel Robert double la mise en Formule Renault devant Christian Vaglio-Giors.
Le top 5 : 1.Girardet (Ralt RT3), 2.Martin (Martini MK39), 3.Rouvier (Martini MK42), 4.V.Leone (March 783), Jackson (Chevron B43).

Formule Ford 1600 : Doublé Dousse
Mode historique ou pas, les courses de Formule Ford continuent de mettre de formidables batailles en scène. A l’image de celle de la veille, la course du dimanche matin est restée indécise jusqu’au dernier virage. En tête d’un peloton de 40 monoplaces, Mathieu Midy, battu de peu samedi, est parvenu à rallier l’arrivée en vainqueur à la tête d’un groupe de cinq échappés. Laurent Waisler, Arnaud Dousse, Xavier Michel et Gislain Genecand, classés dans cet ordre derrière lui, finissent dans la même seconde. C’est dire si la bataille a fait rage entre eux ! Mais coup de tonnerre à l’arrivée : pour avoir pris trop de libertés avec la ‘route de course’, Mathieu Midy et Laurent Waisler écopent de 30’’ de pénalisation, abandonnant ainsi la victoire à Arnaud Dousse, déjà primé la veille. Après Eric Hélary hier, cela a été cette fois au tour de Soheil Ayari de connaître les affres de l’abandon à cause d’un moteur défaillant.
Le top 5 : 1.Dousse (Van Diemen RF91), 2.Michel (Van Diemen RF92), 3.Genecand (Van Diemen RF92), 4.Vaglio-Giors (Van Diemen RF90), 5.Sanjuan (Van Diemen RF91).

100 km du GP de France Historique : Corvette ‘bis’
On reprend les mêmes protagonistes de la veille pour cette seconde course de 45 mn entrecoupée d’un passage obligatoire par les stands. Avec sa puissante Corvette Z6R, Olivier Morihain est une nouvelle fois l’homme qui donne le rythme dès les premiers tours. Au moment des premiers arrêts, Fabio Spirgi (Porsche 964 turbo) et Jean-Michel Villot (Osella PA8) lui emboitent le pas. Les éventuels changements de pilotes effectués, on retrouve les trois hommes dans le même ordre dix minutes plus tard. Olivier Morihain toujours intouchable, la fin de course est surtout animée par les efforts du pilote de l’Osella pour distancer son adversaire suisse. A bord de leur proto Lucchini, les Mathez père et fils terminent au pied du podium.
Le top 5 : 1.Morihain (Chevrolet Corvette Z6R), 2.Villot (Osella PA8), 3.Spirgi (Porsche 964 turbo), 4.Mathez/Mathez (Lucchini P3), 4.Vulliez (Bogani Alfa).

ILS ONT DIT
René Arnoux (invité du GPFH pour les 40 ans de sa victoire au GP de France F1) : « A mon sens, les anciennes voitures de course n’ont rien à faire dans les garages, elles doivent être en piste sur de tels évènements. Celui-ci est super, en plus organisé sur un très beau circuit. On ne peut que s’en réjouir dans le contexte actuel ».

Tom Pagès (champion de FMX, débutant en course auto sur circuit) : « Je ne savais pas que les courses historiques bénéficiaient d’un tel engouement. Pour ma part, je n’avais jamais roulé avec un tel proto, ni même une seule fois en auto sur un circuit ! J’ai donc eu à assimiler beaucoup de choses en peu de temps. C’est très différent de ce que je connais, mais cela reste dans l’environnement que j’aime. »

Eric Hélary (de retour en Formule Ford 34 ans après son titre de champion de France): « L’expérience à malheureusement été écourtée par un problème de chauffe moteur. Je n’ai pas eu le temps d’essayer d’être un peu performant, mais je me suis tout de même bien amusé. »

Jean-Claude Andruet (invité à reprendre le volant de l’une de ses anciennes Alpine A110 d’usine) : « En arrivant sur un circuit pour prendre le volant, on ressent toujours autant d’émotion, de vibrations. Nos autos rappellent la période de liberté exceptionnelle que nous avons vécu. »

LA SUITE
Le Grand Prix de France F1, du 22 au 24 juillet 2022.

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