Dakar Ronan Chabot et Gilles Pillot : Nouvelle mécanique pour un anniversaire

Alors que Ronan et Gilles s’apprêtent à disputer leur 20ème Dakar ensemble, le copilote revient sur les caractéristiques de leur véhicule, un Toyota Hilux Overdrive T1 Plus, avec lequel ils feront tout pour briller sur les sentiers saoudiens.

Sur les crêtes ensablées et les étendues désertiques d’Arabie Saoudite, il va détonner. Le Toyota Hilux Overdrive du duo Ronan Chabot et Gilles Pillot arbore en grand le numéro 20, comme autant de Dakar disputés ensemble. Clin d’œil à leur longue histoire sur le plus éprouvant des rallyes-raids, chacune de leurs précédentes voitures figurent sur les portières, tout comme les partenaires historiques qui les ont accompagnés depuis le début. Mais pour les deux hommes, hors de question de faire de la figuration durant cette nouvelle édition. Ils feront tout pour donner le meilleur, accrocher le wagon des ‘top pilotes’ et poursuivre avec enthousiasme leur riche histoire avec le Dakar. À quelques jours de leur départ vers l’Arabie Saoudite, Gilles Pillot détaille les caractéristiques de cette nouvelle voiture.

La genèse de la T1 Plus
« À l’issue du Dakar, la FIA et les organisateurs ont souhaité réduire les écarts entre les voitures en essayant de niveler le degré de performance des voitures. Ils ont donc proposé un cahier des charges afin que les 4×4 reviennent au niveau. Après de nombreuses réunions a émergé la catégorie des T1 Plus. Et quand on a su que Toyota Overdrive pouvait nous concevoir un modèle, on n’a pas hésité longtemps ! »

Plus large, plus fort
« Dans cette nouvelle catégorie, la largeur passe de 2m à 2,30m et on gagne en suspension. Par ailleurs, les roues sont désormais de 32 pouces, ce qui permet d’encaisser davantage les chocs. L’an dernier, nous avions eu 117 crevaisons avec le Team Toyota Overdrive et c’était un des axes majeurs de travail. Si cette nouvelle voiture est plus à l’aise en franchissement, elle est également un peu plus lourde, donc moins vive et moins nerveuse. Mais nous savons que nous irons plus vite dans certains endroits qu’avec notre voiture de l’an passé et aussi vite dans d’autres. »

Une année à le fiabiliser
« Dès le milieu de l’année, une voiture d’essai a été confiée à Erik Van Loon, pilote du Team Toyota Overdrive, qui s’est attaché à la développer lors des rallyes du Kazakhstan, du Maroc et d’Abu Dhabi. De notre côté, nous l’avons testé au rallye d’Haïl, disputé mi-décembre en Arabie Saoudite. Certes, la voiture n’étant pas encore homologuée, nous étions en position d’ouvreurs. Mais ça nous a permis de la déverminer et d’acquérir de l’expérience à bord. Nous avons également pu constater certaines erreurs de jeunesse – on a été victime d’un problème électrique lors du second jour – ce qui est précieux avant le grand départ du Dakar. »

Le sable, grande annonce, faible crainte
« Les organisateurs annoncent beaucoup de sable durant cette édition. Mais ce ne sera pas forcément difficile comme ça avait pu être le cas en Mauritanie et en Amérique du Sud avec des cordons impressionnants et des dunes molles. À Haïl, cela ressemblait davantage à des pistes sablonneuses, très roulantes. Le fait de ne pas se rendre dans l’Empty Quarter – un des plus grands déserts au monde – facilite la course. Je ne suis même pas sûr que les ‘top pilotes’ utiliseront une seule fois leurs plaques de désensablage ! »

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