Dakar Daniel Sanders : « La navigation rend les choses tellement plus intéressantes »

Difficile de ne pas faire la comparaison entre Toby Price et Daniel Sanders. Tous deux sont Australiens, sont rapides et portent les cheveux longs dans le cou. Tous deux faisaient partie de la même écurie KTM Red Bull au départ du dernier Dakar. Et la comparaison ne s’arrête pas là, à la vue du résultat de Sanders au terme de son premier Dakar. Certes Price avait terminé sur le podium de son premier Dakar, mais Sanders n’en fut pas très loin. Sans la moindre expérience en rallye-raid, le plus jeune des

deux s’est hissé à une impressionnante 4ème place à Jeddah en janvier dernier. En plus d’un retour en Australie compliqué par une pénurie de vols et une période d’isolation de 14 jours,’Chucky’ n’a pas pu longtemps profité de la ferme familiale, de son verger et de ses ruches. Il fallait vite se remettre au travail pour mieux appréhender la discipline. L’enfant de Melbourne, meilleur débutant du dernier Dakar, a pu d’avantage apprendre le métier sur l’ensemble d’une saison, au sein de sa nouvelle écurie GasGas. Ayant participé à 4 des 5 manches du Championnat du Monde FIM, Sanders, troisième du classement général final derrière Adrien Van Beveren et le lauréat Mathias Walkner, peut sereinement envisager son prochain Dakar avec des ambitions encore plus élevées

Daniel Sanders : « J’ai commencé à faire de la moto à l’âge de 8 ans à la ferme familiale. Mon père était un pilote d’enduro et c’est par cette discipline que j’ai commencé. Je n’avais jamais été un fan du Dakar auparavant, même si je suivais les résultats des Australiens là-bas. J’ai rencontré Toby Price pour la première fois en 2011 lorsque nous étions tous les deux en enduro. J’envisageais de me lancer dans le rallye-raid mais c’est venu bien plus vite que je le pensais. Je n’ai pas eu la meilleure préparation avant mon premier Dakar en raison d’une blessure à l’épaule en décembre mais mon corps s’est heureusement vite remis. Je me suis lancé dans l’inconnu. J’avais l’habitude de la vitesse sur des épreuves australiennes mais lorsque vous devez en plus naviguer à 130km/h, ça fait plutôt peur. Il faut vraiment rester concentré pendant toute la journée. En plus cette année nous avions les road-book le matin et seulement 20 minutes pour le préparer. Ouvrir la piste et naviguer, c’est tellement compliqué. L’équipe me disait de ne pas me mettre la pression sur le Dakar, que j’étais là pour apprendre et voir si cela me plaisait. J’ai saisi cette opportunité. Je visais le Top 10, sachant qu’il y avait une quinzaine de motards capables de gagner. J’ai appris petit à petit, jour après jour. Terminer 4ème c’était vraiment incroyable. Je ne pouvais être plus content. J’ai vraiment adoré. C’est clairement la course que j’ai préféré et l’épreuve la plus difficile que j’ai pu faire. Je ne m’y attendais pas. Tout le monde me disait « c’est si dur, c’est une punition » mais moi j’étais prêt pour ce défi. La navigation rend les choses tellement plus intéressantes. J’ai vécu 12 journées brutales dans des paysages phénoménaux. Être le ‘visage’ de GasGas en rallye, c’est génial. Je n’ai pas été dans la discipline depuis bien longtemps alors d’être choisi par une écurie d’usine, c’est incroyable. Le futur m’excite. »

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