David Casteu : Pas que manager… organisateur aussi !

David Casteu est assurément un manager avec lequel les échanges sont toujours constructifs. Comme celui consenti au terme du Rallye du Maroc, il se projette de suite vers le futur en se montrant toujours positif et constructif. « Content d’avoir pu disputer le Rallye du Maroc après le catastrophique incendie de l’usine Sherco… Nous n’étions pas sûrs d’être là, mais avec les motos de training basées au Maroc nous avons pu sauver notre participation. Un gros pari. Les pilotes ont pu rouler et je me sentais ‘presque’ obligé d’être présent pour David (Castera) après le tour de force qu’il a réussi avec son équipe de monter le rallye en moins de deux mois. »

Trois Sherco au départ avec Lorenzo Santolino (#15), Riu Gonçalves (#17) et, Harith Noa Koitha Veettil (#32), les trois ont franchi l’arrivée, un point sur lequel David se veut satisfait : « Effectivement, c’est une belle victoire pour nous tous. C’était le premier rallye du Maroc de Harith (il s’est blessé au Dakar), Riu a participé au Dakar et au rallye d’Andalousie mais jamais ici sauf en entraînement sur notre base et, Santo roulait avec la nouvelle Sherco. Il a terminé 6ème d’une étape, a tenu le rythme de ses adversaires, je suis satisfait de nos cinq jours. »

Qui dit nouvelle moto, dit petit souci de jeunesse à gommer ou à modifier, ce qui fut effectué sur la Sherco de Santolino : « Une pièce du passage d’essence a très bien fonctionné en Andalousie parce que la température était raisonnable, au Maroc, ce fut différent en raison de la chaleur (50°). Nous avons remédié au problème… »

Le Dakar reste la priorité de l’équipe française comme celle des équipes officielles, raison pour laquelle David Casteu revoit la fin de l’année : « Nous restons au Maroc pour continuer à rouler et réfléchissons sur une participation au Abu Dhabi pour Santolino. Le rallye-raid est une compétition où il faut rouler constamment afin de mettre nos pilotes en confiance et, les évaluer par rapport à la concurrence et, à leurs copains. Ils se connaissent tous, sont tous très forts et, les quinze premiers pilotes actuels sont de bons amis qui échangent beaucoup et se soutiennent en hors-piste. Un entraînement ne remplacera jamais une course. »

Casteu Trophy : Plus que de l’enduro, une école !
David Casteu organise depuis deux ans, un enduro original qui permet aux débutants de découvriri les grands espaces, le sable, la navigation et bien des subtilités : « J’ai pris la décision de déplacer le Casteu Trophy de ce mois-ci d’octobre en mars 2022. Le protocole sanitaire est encore compliqué. Le Maroc est à l’arrêt depuis deux ans et, mettre des bateaux, des charters en place étaient trop lourds pour nous. La sagesse s’imposait. Après le marathon des sables, Roses des Sables, le Rallye du Maroc… les marocains ont compris que le pays se relançait doucement. Ils reprennent confiance et nous leur assurons qu’en 2022 la machine sera relancée. Le Casteu Trophy se déroulera du 22 au 27 mars 2022, sur notre base à Erfoud. Tout le monde a besoin d’évasion et d’aventure, nous travaillons pour que ce rassemblement soit un plaisir pour tous les pilotes amateurs. Sur le rallye du Maroc, beaucoup d’amateurs n’avaient aucun socle de la discipline et un rallye simple leur aurait été nécessaire en apprentissage et s’imprégner du mode d’emploi. David Castera en est très conscient, il réfléchit sur l’avenir et relancera peut être le Merzouga Rally ou s’appuiera sur le Casteu Trophy, d’excellentes écoles de lancement pour en apprendre les rudiments. » Ce message constructif est passé entre les ‘David’ qui ont un œil très attentif sur les débutants afin qu’ils se lancent dans les meilleures conditions et avec du plaisir de façon à ne pas se dégoûter dès leur coup d’essai.

La dernière réflexion de David Casteu, la date du Rallye du Maroc : « Il serait plus judicieux de le disputer au mois de Mai, les températures sont identiques à celles du mois d’octobre mais les journées sont plus longues. Ce qui permettrait que l’imposante caravane des motos et des autos roulent un minimum de nuit. Cela sécuriserait l’organisation et permettrait un timing quotidien plus élastique. La catégorie Rally2 est très bien mais les faire partir après les motos GP aussi tardivement dans la journée, leur temps de roulage est plus long, ils finissent de nuit ! » Une constatation qui demande méditation.

Marie-France Estenave

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