La troisième manche du Championnat du Monde d’Endurance FIA WEC 2021 se déroulera le 18 juillet sur l’Autodromo di Monza, en Italie. Deuxième circuit le plus vieux au monde après celui d’Indianapolis (États-Unis), le tracé Milanais se caractérise par l’une des vitesses moyennes les plus élevées de la saison.
Très technique, l’Autodromo di Monza impose aux équipes des réglages équilibrés et aux pilotes une grande habilité, notamment en phase de freinage, puisque les 5 793 mètres du tracé intègrent quatre longues lignes droites. Avec leur configuration aérodynamique privilégiant la finesse et le ‘banking’ de Curva Parabolica produisant un effet ‘catapulte’ à sa sortie, les prototypes les plus puissants parviennent à dépasser les 300 km/h sur la ligne des stands.
Cette année, la manche italienne remplace les TOTAL 6 Heures de Spa-Francorchamps en tant que course de préparation aux 24 Heures du Mans (21 et 22 août 2021). Ainsi, Michelin et ses partenaires profiteront des 6 Heures de Monza pour mettre les pendules à l’heure en vue de la ‘Classique Mancelle’.
Il convient de rappeler que pour planifier leur stratégie de course, les équipes utilisent des logiciels de simulation très poussés et l’intégration de bonnes données dans le système, c’est-à-dire d’informations représentatives et reproductibles, est la clé pour bien exploiter l’aide informatique au Mans.
« La troisième manche du championnat FIA WEC se tient à Monza, sur un circuit chargé d’histoire, le ‘Temple de la Vitesse’. Les 6 Heures de Monza sont une excellente répétition avant les 24 Heures du Mans pour les équipes de Michelin Motorsport, qui vont pouvoir évaluer sur la durée les performances des pneumatiques à très haute vitesse », déclare Pierre Alves, le manager Endurance de Michelin. « Le circuit de Monza, de par ses longues lignes droites qui abaissent la température des pneus, nécessite une mise en régime rapide et un grip mécanique important lors de phases de freinage et dans les rares courbes comme Curva Grande, Lesmo et bien sûr Curva Parabolica, tous des virages à droite. Nous avons sélectionné des gommes Soft et Medium pour offrir un maximum de grip et de constance. »
Gros plan sur les nouveaux pneumatiques MICHELIN Pilot Sport pour la catégorie Le Mans Hypercar
Michelin a mis au point une nouvelle gamme de pneus adaptée à la technologie, au poids et aux performances des nouveaux prototypes LMH. Elle est la première à avoir été conçue entièrement sur simulateur, avec et sans pilote, et en l’absence de véhicule, physique ou conceptuel.
Grâce à la puissance des systèmes de développement et de simulation de Michelin, ainsi qu’à l’expertise de ses ingénieurs, cette nouvelle gamme a pu être dessinée rapidement, avec des travaux qui ont tout de suite été orientés dans la bonne direction. Ce travail est d’autant plus remarquable que les dimensions dédiées à la catégorie Le Mans Hypercar sont toutes les deux nouvelles. Michelin est ainsi passé d’une approche itérative mariant expérience, simulation, machines et tests de véhicules en piste, à une démarche de conception 100 % virtuelle.
Des nouveaux pneus pluie
La gamme 2021 comporte deux choix contre trois en 2020, suite à une évolution règlementaire. Ainsi les nouveaux pneus DRYING WET couvrent désormais une large plage de températures sur des sols allant d’humide à séchant. Si la pluie s’intensifie et que la piste est recouverte d’une pellicule d’eau qui s’épaissit, les concurrents peuvent alors passer sur des pneus FULL WET, à la gomme adaptée.
Plusieurs choix de dimensions
Dans la catégorie Le Mans Hypercar, les Toyota GR010 Hybrid et l’Alpine A480 utilisent des pneus de dimension 31/71-18 à l’avant comme à l’arrière. L’écurie Glickenhaus a quant à elle opté pour des montes asymétriques, nouvelles dans le monde de l’Endurance : 29/71-18 à l’avant, et 34/71-18 à l’arrière. Cette différence s’explique par les écarts de répartition des masses entre avant et arrière, suivant la technologie embarquée. A noter que les Toyota GR010 Hybrid sont les seules à faire appel à un système électrifié, en complément de leur bloc thermique.
Alessandro Barlozzi,