Dakar Étape 7 Chabot/Pillot : « Au nom de Paulo »

Comme l’ensemble des concurrents, Ronan Chabot et Gilles Pillot regrettent la disparition de l’un des leurs. La course attendra.

Il y a des moments où les mots manquent. Surtout quand la douleur, lancinante et violente, s’abat sur le bivouac. « On est rentré avec l’un de nous en moins », explique avec humilité Ronan Chabot. En début de matinée, après 276 km de spéciale, le motard portugais Paulo Gonçalves a été victime d’une chute. Moins de trois heures plus tard, alors qu’il avait été héliporté à l’hôpital, il a succombé à ses blessures. « C’est forcément un moment dur, poursuit Ronan. Sur des pistes aussi rapides, on sait que ce sont les motards qui sont les plus exposés au danger. »

« Personne ne vient pour vivre ça »
C’est le temps des introspections, des doutes, même si, comme le souligne le pilote Overdrive, « la sécurité et le Dakar ont beaucoup évolué. » Difficile de penser à autre chose, de revenir sur l’étape la plus longue du Dakar. « Personne ne vient pour vivre ça. Et d’un autre côté, on sait malheureusement que le pire est possible. » Ce soir, « tout le reste est secondaire », souffle Ronan Chabot.

Le décès d’un pilote sera malheureusement le souvenir triste de ce dimanche, longue étape de 546 km de Riyad jusqu’à Wadi Al-Dawasir. « D’un point de vue sportif, ce n’était pas une étape très intéressante. Il y avait quelques cordons de dunes mais ils n’étaient pas larges, on les gravissait sans difficulté. » Sur des portions aussi rapides, où la navigation est faible et tout se joue sur la pointe de vitesse, le duo n’est pas le plus avantagé.

« Les deux-roues motrices sont plus rapides. Et il y a aussi un écart de génération chez Toyota entre la nôtre qui a un châssis de 2016 et les plus récentes. C’est ce qui explique qu’on a subi aujourd’hui même en allant à fond ». Et l’équipage a donc concédé de précieuses minutes. 22ème de l’étape, Ronan Chabot et Gilles Pillot sont désormais 14e et ont 8 min de retard sur Martin Prokop (13ème) qui les devance. « Le profil de l’étape n’était pas à l’avantage de Ronan et de Gilles mais le Dakar est encore long », confie Jean-Marc Fortin, qui dirige le team Overdrive. Il faudra repartir dès demain, mais l’essentiel est ailleurs : ce soir, le bivouac est en deuil. Un membre de la ‘famille Dakar’ n’est plus.

AU PROGRAMME – Wadi Al-Dawasir – Wadi Al-Dawasir
Ce lundi, les assistances resteront à Wadi Al-Dawasir. Les pilotes devraient en effet réaliser une longue boucle de 477 km dans les zones désertiques autour du bivouac. Traverser de montagnes, de canyons et de cordons de dunes sont au programme. Mais à 17 heures (16 heures, heure française), les organisateurs n’avaient pas encore statué si la spéciale allait se tenir ou non, afin de saluer la mémoire de Paulo Gonçalves.

Communiqué,

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