Dakar Étape 2 : Ils ont dit à Neom…

Une deuxième étape riche en rebondissements et digne d’un vrai Dakar. De la remise des road-book ce matin au départ à la ligne d’arrivée à Neom, il s’est passé tellement de choses sur la piste que la journée fut pimentée !

Les victoires de Giniel de Villiers, la prise de pouvoir de Orlando Terranova en autos ; la victoire d’un inconnu à moto, Ross Branch sur KTM, le nouveau leader également sur KTM Sam Sunderland… des chamboulements qui donnent de la vie à cette 42ème édition du Dakar by Castera !

AUTOS
Orlando Terranova : « Une étape belle et difficile »
Alors que les favoris ont eu du mal à trouver leur chemin tout au long de la deuxième étape, Orlando Terranova a bien joué le coup pour finir deuxième et ainsi récupérer la première place du classement général.
« Une étape belle et difficile. On a attaqué dès le départ mais nous avons malheureusement crevé après soixante kilomètres. A partir de là j’ai un peu levé le pied, jusqu’à ce qu’on tombe sur Nasser qui roulait à contre-sens. Je savais que j’étais dans la bonne direction mais nous avons tout de même fait une boucle, c’était un peu la panique jusqu’à la neutralisation. J’ai ensuite attaqué de nouveau en faisant attention et ça c’est bien passé. »

Carlos Sainz : « Nous avons fait deux demi-tours »
Le double vainqueur du Dakar accuse aujourd’hui un retard de 13’ sur Giniel de Villiers, mais occupe cependant la 2e place du classement général à 4’43 d’Orly Terranova.
« L’étape d’aujourd’hui s’est plutôt bien passée mais la navigation a été très difficile. Nous avons ouvert pendant une partie de l’étape mais sur la fin nous avons lâché beaucoup de minutes. Nous avons dû faire demi-tour deux fois sur plus de 3 kilomètres… en avant, en arrière, on ne retrouvait plus notre chemin. Finalement on a réussi, mais on a perdu beaucoup de temps. »

Nasser Al-Attiyah : « Tout le monde fait des erreurs »
Cinquième à onze minutes du vainqueur Giniel De Villiers, Nasser Al Atiyah plie mais ne rompt pas. Le pilote qatarien se maintient à la troisième place du classement général à six minutes d’Orlando Terranova, nouveau leader.
« Trois crevaisons hier, trois crevaisons aujourd’hui. Ça n’est pas facile, c’est un nouveau terrain pour tout le monde. En plus aujourd’hui on s’est perdu, ce qui nous a coûté une dizaine de minutes. Mais tout le monde fait des erreurs, c’est un Dakar intéressant, l’organisation a fait du bon boulot. La victoire risque de se jouer le dernier jour. »

Stéphane Peterhansel : « Nous tournions en rond, nous n’étions pas les seuls ! »
Le pilote Mini signe le 13ème temps du jour à près de 20 minutes de Giniel de Villiers, et tombe à la 8e place du classement général.
« La navigation se complique, et l’anglais ne s’améliore pas. Nous avons tourné mais nous n’étions pas les seuls. A 5 km de l’arrivée, la colonne de direction s’est déconnectée du volant ! J’ai eu un coup de chaud, mais nous avons réparé tranquillement, ce qui a pris quelques minutes de plus. On a crevé au début de l’étape et nous avons fait un peu plus attention parce qu’on n’avait plus qu’une roue de secours, mais de ce côté ça s’est bien passé. »

MOTOS
Ross Branch : « J’ai pris beaucoup de plaisir »
Vainqueur de la deuxième étape, Ross Branch a créé la surprise à l’arrivée en devevenant le premier natif du Boswana à s’imposer sur le rallye. Un succès qui permet par ailleurs au meilleur rookie de l’édition 2019 de se hisser à la sixième place du classement général.
« Une bonne journée où j’ai pris beaucoup de plaisir. Partir en quatorzième position m’a beaucoup aidé car il y avait pas mal de traces. Je ne suis pas sorti de la piste, et un après l’autre j’ai réussi à rattraper les gars devant moi. C’est mon deuxième Dakar, j’en profite au maximum, et je me fais des copains. La moto est OK pour demain, c’est normal c’est une KTM. »

Sam Sunderland : « Il fallait prendre soin de la moto »
Deuxième de la première partie de l’étape Super Marathon, Sam Sunderland profite des errements de Tobi Price pour s’emparer des commandes du classement général.
« C’était aujourd’hui la première partie de l’étape Super Marathon il fallait prendre soin de la moto du mieux possible. Ayant pas mal sollicité mon frein arrière j’ai préféré changer les plaquettes de frein avant de mettre la moto au parc fermé. C’était une journée longue et difficile avec la navigation mais aussi le terrain très varié, rapide, lent, technique, avec du sable mou.. Il y avait beaucoup de traces dans les canyons, certaines visibles et d’autres moins. L’un dans l’autre ça s’est bien passé, je suis dans le coup. »

Adrien Van Beveren : « J’ai du mal à trouver le rythme »
Le leader de Yamaha a connu un problème avec sa roue avant aujourd’hui, mais peine surtout à rentrer pleinement dans ce Dakar.
« Ça ne se passe pas exactement comme je le voudrais. Je mets la priorité à la navigation parce qu’elle est difficile, mais pendant ce temps-là je n’accélère pas et je perds des minutes. Je perds du terrain parce que je ne vais pas assez vite et en plus je me prends des pierres. Donc j’ai un peu cassé ma roue avant, la moto était un peu instable et ça n’a pas aidé à me mettre en confiance. J’ai du mal à trouver le rythme entre navigation et vitesse. Je ne m’inquiète pas plus que ça, mais je me cherche, il faut que je trouve mes marques. Je suis déçu de la façon dont ça se passe, mais il faut que j’évacue ma colère et j’espère que demain je serai meilleur. »

Pablo Quintanilla : « Il fallait jouer stratégique »
Le pilote chilien, 3ème de l’étape du jour, pointe surtout en 2e position du classement général derrière Sam Sunderland.
« Ça a été une très bonne journée pour moi. Sur la première partie, la navigation était très difficile, au milieu de nombreux canyons, des vallées et des rivières asséchées. Il fallait suivre le road-book avec une grande précision parce qu’il était facile de se perdre. Mais je me suis senti à l’aise, j’ai vu certains lieux qui ressemblaient au Chili donc j’étais en confiance. Les sensations avec la moto étaient bonnes, et il fallait aussi jouer de façon un peu stratégique en vue de demain. J’ai ralenti un peu le rythme pour avoir une bonne position de départ. »

QUAD
Ignacio Casale : « Un problème électrique à 1 km de l’arrivée »
Le revenant dans la catégorie quads remporte sa deuxième étape consécutive, la 21e de sa carrière, et porte son avance au classement général à plus de 9 minutes sur Rafal Sonik.
« C’était une bonne étape pour moi, mais elle a été dure. La vitesse moyenne était moins élevée qu’hier. Il fallait vraiment être très attentif avec le road-book. Les notes sont très rapprochées, alors il faut souvent relâcher l’accélérateur. Je suis plutôt content parce que j’ai eu un problème électrique à un kilomètre de l’arrivée. C’était un problème avec la batterie, ça a arrêté le moteur mais j’ai réussi à trouver une solution. J’ai perdu une minute mais par chance, j’ai pu rejoindre l’arrivée. Ça se passe très bien jusqu’à présent et j’espère que ça ira aussi bien sur les étapes qui arrivent. »

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