Dakar Etape1 : Ils ont dit à Al Wajh…

Les dés sont jetés ! Qui remportera la 42ème édition du Dakar ? A moto, en quad, en autos, en SSV et en camions, la première étape donne peu d’indice. Les victoires du Lituanien Vaidotas Zala sur Mini à la surprise générale l’a emporté en autos tout comme Toby Price à moto au guidon de sa KTM. Onze étapes à disputer, tout peut advenir d’autant que la navigation jouera un grand rôle chaque jour. Pour ajouter de la difficulté, au départ de certaines étapes le road-book sera distribué quinze minutes avant… C’est dire que la partie est loin d’être joué et que, chaque jour apportera son lot de surprises !

AUTOS
Stéphane Peterhansel : « Pas évident d’entendre les caps en anglais »
Malgré des débuts de collaboration laborieux avec son nouveau copilote Paulo Fiuza, Peterhansel signe le 2ème temps du jour derrière l’inattendu Vadiotas Zala.
« On a quand même un peu tourné et certainement perdu 3 à 5 minutes en cherchant un way point masqué. Ce n’était pas évident d’entendre les caps en anglais… ça doit être le cerveau qui se ramollit. En 21 Dakar, je n’ai jamais eu de co-pilotage en anglais, donc il faut s’habituer. Il y a eu des dunes, des plateaux sablonneux et des passages rocailleux où il fallait vraiment rouler avec des pincettes. On sait s’adapter dans ces conditions, on se fait légers ! »

 

Carlos Sainz : « On s’en sort pas trop mal »
« On s’est perdu une fois, on a dû revenir en arrière, ce qui nous a fait perdre du temps. On a aussi crevé… Mais dans l’ensemble on ne s’en sort pas trop mal car je pensais que nous avions perdu quatorze ou quine minutes. Il faut vraiment être attentionné sur la navigation. »

 

 

Nasser Al Attiyah : « Trois crevaisons en dix kilomètres »
Comme son alter ego à moto Toby Price, le tenant du titre a connu quelques problèmes sur son entame de rallye : crevaisons en série !
« Ça a été une dure journée, nous avons crevé trois fois. Ça s’est passé en dix kilomètres, je ne sais pas ce qui s’est passé, c’est assez étrange. A part ça, nous avons ouvert la piste aujourd’hui et la navigation n’était pas facile, mais Matthieu a fait un très bon boulot. Nous verrons bien ce qui sera jouable demain en fonction des départs… ce sera peut-être à Stéphane de rouler devant. »

MOTOS
Ricky Brabec : « Cela ressemble à chez moi »
Deuxième de la première étape entre Jeddah et Al Wajh, Ricky Brabec a bien lancé son Dakar en profitant d’un terrain favorable à son pilotage.
« On a fait une belle première étape. Mais ce n’est que le début, c’était l’une des deux plus courtes du rallye. Il faudra être solide tous les jours, faire un minimum d’erreurs pour ne pas perdre de temps. Le terrain était superbe aujourd’hui, du sable, des pierres, de la vitesse dans les vallées et les lits de rivière, tout ce que j’aime. Cela ressemble à chez moi. Je me sens à l’aise dans ce genre de conditions et j’espère qu’il y aura d’autres journées de ce type. Je sais qu’il y aura plus de sable la deuxième semaine, il faut donc profiter jusqu’à la journée de repos. Demain c’est la première partie de l’étape marathon, on n’aura que dix minutes pour s’occuper de la moto, sans pièces de rechange. »

Kevin Benavides : « Je me suis bien amusé »
Quatrième de l’étape, le pilote argentin prend un bon départ dans le Dakar 2020 et montre le potentiel collectif de l’équipe Honda, qui a également placé Ricky Brabec en 2ème position.
« Première étape très sympa. J’ai bien aimé, même si la navigation était compliquée. Il y a eu des changements de terrains, du sable et des dunes mais aussi des parties rocailleuses. Je me suis bien amusé et en plus j’ai fait une belle étape. Demain ce sera déjà une étape marathon, avec seulement 10 minutes d’assistance autorisées pour les pilotes élite. Il va falloir faire très attention et rester concentrés. »

SSV
Francisco Lopez : « J’ai crevé deux fois »
Parmi les SSV, le vainqueur en titre a terminé 4ème de la première étape, remportée par le Polonais Aron Domzala.
« Très différent de ce qu’on connaît, et aussi très long. Ça s’est bien passé avec mon copilote Pablo, mais j’ai trouvé cette première étape très difficile. En particulier à cause des cailloux et des rochers, j’ai crevé deux fois dans la dernière partie de l’étape. »

QUAD
Ignacio Casale : « Il ne faut jamais relâcher l’attention »
Après un détour par la catégorie SSV en 2019, le double vainqueur chilien remonte avec succès sur son quad.
« C’était une étape très dure, le terrain m’a rappelé le rallye du Maroc que j’ai couru en octobre. J’ai roulé à un bon rythme, sans commettre d’erreurs. C’était très compliqué en ce qui concerne la navigation. Le road-book a changé par rapport aux années précédentes, il faut être beaucoup plus prudent pour aller de note en note. Elles sont très rapprochées donc il ne faut jamais relâcher l’attention. C’était très facile de se perdre ou de chuter, mais j’ai fait les choses correctement. Je pense que j’ai réalisé une bonne spéciale parce que je me suis senti très à l’aise. Nous avons fait quelques changements sur la suspension avant et c’est encore mieux. J’ai bien profité, en tout cas. »

Rafal Sonik : « Il faut apprendre à faire confiance au road book »
Deuxième à quatre minutes d’Ignacio Casale, Rafal Sonik a bien entamé son onzième Dakar.
« Une première journée agréable avec 320 km de spéciale et pas mal de liaison. On avait un peu de tout au programme, du sable, des dunes, des pierres… Certaines pierres étaient dangereuses et j’ai fait attention à ne pas chuter et à ne pas endommager mes pneus. Il faut également apprendre à faire confiance au road book pour attaquer. J’ai beaucoup aimé cette première étape. »

Dmitry Sotnikov © Red Bull

CAMION
Dmitriy Sotnikov : « C’était une vraie étape »
Stoppé par une crevaison, le pilote Kamaz a signé le 4ème temps de l’étape remportée par son coéquipier Anton Shibalov.
« Bien que ce soit le premier jour, ce n’était pas une mise en jambes, c’était une vraie étape. Il y avait des dunes mais aussi beaucoup de pierres, et en plus c’était très long. Nous avons eu une crevaison, mais nous avons fait ce qu’il fallait pour rejoindre l’arrivée avec un résultat correct. C’était l’essentiel. »

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