Dakar/Loïc Minaudier : « Je m’interdis de péter les plombs! »

Loïc Minaudier s’apprête à prendre le départ de son cinquième Dakar, après quatre premières expériences concluantes et riches d’enseignements. 33ème en 2016, il a terminé 31ème en 2017 comme en 2018, et s’est rapproché du Top 20 l’an dernier, confirmant le potentiel que beaucoup de connaisseurs lui prêtent dans l’univers du rallye raid.

Conscient des risques de la discipline et de la fragilité de sa position sur le Dakar, il est notamment passé tout près de l’abandon dès son troisième jour sur l’épreuve après avoir fracassé une roue qu’il a finalement pu remplacer en récupérant celle de P-A. Renet… qui venait tout juste de quitter la course sur blessure.

Le hasard lui a souri, ce jour où tout aurait pu s’arrêter ! Depuis, c’est un sans-faute que Loïc présente sur son CV, dont la régularité tient peut-être aux expériences de copilotage qu’il accumule en SSV ou en camion entre deux Dakar. Pour autant, c’est peut-être l’excès de prudence que l’Aveyronnais pointe comme frein à sa progression vers les sommets. Cette année, il s’imagine volontiers passer à la vitesse supérieure…

« L’an dernier, j’ai obtenu mon meilleur résultat à l’expérience, mais il n’y avait pas beaucoup d’ouvertures pour faire mieux. Je crois que ce sera différent en Arabie Saoudite, notamment en raison des nouveaux règlements concernant la navigation. Ils devraient donner des chances à des pilotes comme moi, qui n’ont pas un entourage très étoffé pour préparer le road-book.
« Je vais pousser un peu plus sur certaines journées. Je sais qu’il y a une trentaine de pilotes au départ pour les 15 premières places et avec le jeu des éliminations, je suis un opportuniste qui peut se retrouver dans ces positions. « Mais je fais tellement de sacrifices pour faire le Dakar que je m’interdis de péter les plombs. Je travaille pour faire partie des meilleurs, mais ce qui me freine c’est que je j’ai peur du gros bobo et que j’y pense. »

PUBLICITÉ