Michelin: Le WEC retrouve le Fuji Speedway…

Un pneu peut-il faire perdre une course ? Non, ce sont des stratégies mal toisées qui peuvent pénaliser l’issue d’une épreuve d’Endurance.

Un pneu peut-il faire gagner une course ? Oui, quand il participe à surmonter les difficultés d’une course bataillée, se déroulant sur un tracé atypique ou disputée par des conditions météo changeantes.

Et s’il y a bien un circuit où les pilotes sont régulièrement confrontées à des situations particulières, c’est bien le Fuji Speedway !

Situé au pied du mont éponyme, le Fuji Speedway accueillera le week-end prochain la deuxième manche du Championnat du Monde d’Endurance FIA-WEC 2019/2020. Ce circuit atypique, bâti en 1965, se déploie sur 4,563 kilomètres et se caractérise par une ligne droite de 1,5 kilomètre, la plus longue de la saison après celles des Hunaudières, sur le Circuit des 24 Heures du Mans. Sur ce tracé, la définition des réglages est un casse-tête pour les équipes à cause de la combinaison entre cette longue ligne droite et des parties très sinueuses (notamment entre les virages 3 et 8 ainsi qu’entre les virages 10 et 16). Des portions qui demandent des charges aérodynamiques antinomiques : les équipes pourraient en effet privilégier une configuration ‘à faible appui’ pour maximiser la vitesse en ligne droite, alors que l’adhérence en virage serait en bonne partie déléguée au grip mécanique des pneumatiques.

Une configuration à elle seule capable d’imposer de fortes contraintes sur les pneus, sans compter que la météo capricieuse du lieu, situé dans une zone s’étendant entre la mer, la campagne et le Mont Fuji, pourrait rendre cornélienne la définition des stratégies de course.

Pour les 6 Heures de Fuji 2019, les Services Météo ont néanmoins prévu un ciel évoluant de couvert à dégagé, et la pluie pourrait s’inviter aux essais libres de vendredi. La température de l’air devrait évoluer de 22°C le vendredi au 27°C le samedi, pour redescendre à 22°C le dimanche durant la course.

« Le Fuji Speedway impose aux équipes de prendre parti en les obligeant à définir des stratégies claires. L’aérodynamique y joue un rôle prépondérant et les portions les plus sinueuses poussent les pneus dans leurs retranchements en termes d’adhérence et de constance », explique Pierre Alves, le manager Endurance de Michelin. « Cette année la météo devrait être plus clémente que celle des éditions précédentes, mais les Conseillers Techniques d’Ecurie Michelin ne chômeront pas pour autant. Si durant les essais libres la pluie venait à tomber, nous aurions peu de repères pour accompagner les partenaires dans leur choix entre les deux pneus slicks proposés. »

Lors des 6 Heures de Fuji 2019, Michelin met à disposition de ses partenaires des pneumatiques aux gommes SOFT et MEDIUM pour les prototypes LM P1 et LM P2, ainsi que pour les voitures des catégories LM GTE Pro et Am. Des pneus WET et Full WET seront aussi disponibles en cas de pluie, ainsi que le pneu slick MICHELIN Hybride pour les LM P1, performant et polyvalent sur piste séchante.

Catégories LMP1 hybride et LMP1 non-hybride
En LMP1 hybride, Michelin a travaillé avec Toyota Gazoo Racing pour continuer d’offrir le meilleur package pneumatique en fonction des évolutions techniques de leurs prototypes. Ces derniers offrent en effet la puissance la plus élevée du plateau, mais aussi une répartition des masses différente des LMP1 non-hybrides. Par ailleurs, ils sont à quatre roues motrices, quand les LMP1 non-hybrides sont uniquement à propulsion. Pour ces raisons, il fallait que Michelin propose deux gammes différenciées au sein de la catégorie LMP1.

A noter qu’au cours de la Super Saison les modèles de la catégorie LMP1 non-hybrides sont ceux qui ont connu la plus forte évolution de leurs performances, ce qui a incité Michelin à mettre l’accent sur le développement des pneumatiques dédiés à cette catégorie.

Les prototypes LMP1, qu’ils soient hybrides ou non-hybrides, chaussent des pneus de dimension 31/71-18 à l’avant comme à l’arrière.

Outre les pneus slicks, les partenaires de Michelin auront à leur disposition les pneus MICHELIN Hybride (pneu slick intermédiaire) pour piste humide ou séchante, ainsi que les pneus WET et FULL WET en cas de pluie battante.

Catégorie LMP2
Comme dans toutes les catégories, les ingénieurs de Michelin sont parvenus à épouser l’accroissement des performances des voitures, lesquelles ne sont pas radicalement différentes de la saison dernière, mais qui ont mis à profit la longueur du championnat précédent pour progresser dans de nombreux domaines. A noter que les pneumatiques Michelin de la catégorie LMP2 avaient déjà largement évolué pour le début de la Super Saison. Par ailleurs, les pilotes auront à disposition deux sortes de pneus pluie, comme le stipule le règlement pour cette catégorie : le premier est un pneu pluie intermédiaire, avec une bande de roulement légèrement entaillée et une fenêtre d’utilisation qui est la même que celle du pneu hybride de la catégorie LMP1, (bien que ce dernier soit totalement slick) ; le second est quant à lui plus conventionnel, répondant aux critères d’un pneumatique conçu pour des conditions difficiles, avec un taux d’entaillement plus élevé.

Toutes les voitures de la catégorie LMP2 reçoivent des pneus de dimensions suivantes : 30/68-18 pour l’avant, et 31/71-18 à l’arrière.

Catégories LMGTE Pro et LMGTE Am
Là aussi, les ingénieurs de Michelin ont travaillé dur afin de repositionner les différents crans de gomme en fonction des plages de températures étendues. Les deux catégories disposeront des mêmes pneumatiques, même si bien entendu chaque constructeur a fait l’objet d’une mise au point spécifique pour sa propre voiture, en fonction de ses caractéristiques techniques. A l’instar de la catégorie LMP2, la Super Saison a été très profitable aux écuries, qui ont optimisé les performances globales de leurs montures. Un accompagnement que Michelin a encore une fois réalisé avec d’un côté le souci de répondre aux sollicitations du constructeur, et d’un autre celui de laisser transparaître une partie de l’ADN Michelin en Endurance, qui est d’offrir le même niveau de performance du premier au dernier kilomètre en piste, tout en permettant à ses partenaires de définir des stratégies de course les autorisant à multiplier les relais.

Performance, constance au fil de l’utilisation et longévité seront encore une fois les atouts des pneumatiques Michelin au cours de cette 8ème saison du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA.

Alessandro Barlozzi,

PUBLICITÉ