ELMS Spa: Week-end parfait pour United Autosports

Albuquerque et Hanson vainqueurs © DR

L’ORECA #22 de Phil Hanson et Filipe Albuquerque (United Autosports) a d’abord été la plus rapide des essais libres, avant de s’adjuger la pole position des 4 Heures de Spa-Francorchamps. En course, le Britannique et le Portugais ont décroché leur première victoire de la saison 2019, marquant le maximum de points possible à l’issue d’une manche belge à suspense.

 

La Ferrari 488 GTE #51 de Luzich Racing a pris dès le départ la tête de sa catégorie et s’est imposée (14ème du général), Alessandro Pier Guidi recevant le drapeau à damier avec 2 »7 secondes d’avance sur la Porsche #77 de Dempsey-Proton Racing. Fabien Lavergne, Nicklas Nielsen et Alessandro Pier Guidi montent également sur la plus haute marche du podium en tant que champions LMGTE 2019, alors qu’une course reste encore à disputer.

La course de la catégorie LMP3 a été remportée dans le dernier tour par la Ligier #11 de Jens Petersen et Mikkel Jensen (Eurointernational). A l’entrée du dernier tour, l’équipe battant pavillon américain était troisième derrière la Norma #7 de Tony Wells (Nielsen Racing) et la Ligier #13 d’Inter Europol Competition. Mais une voiture plus lente a coupé l’élan de Wells, ce qui a permis à Nigel Moore de prendre la tête, avant que lui-même ne soit passé par la Ligier de Jensen dans le dernier virage.

Météo parfaite à Spa-Francorchamps
Lorsque s’élance la course, le ciel est bleu, la température chaude et une forte brise souffle sur le circuit des Ardennes belges. La grille est renforcée par la présence des ORECA #28 de IDEC Sport et #31 d’Algarve Pro Racing, sévèrement endommagées à la suite de deux gros accidents survenus pendant les essais libres. Ces deux voitures partent du fond de la grille de départ LMP2, mais leur présence est le parfait témoignage du travail acharné des mécaniciens et des ingénieurs des deux équipes. La Ligier #5 de 360 Racing est elle aussi au départ après un incendie en bord de piste survenu au fil de ce weekend de course.

La #37 négocie le premier virage derrière l’ORECA #22 de Phil Hanson. L’ORECA #20 d’Anders Fjordbach part en tête-à-queue au virage 1, mais le reste du peloton sort sans encombre de ce premier virage.

La Porsche #77 de Christian Ried (Dempsey-Proton Racing) est passée par la Ferrari #51 de Fabien Lavergne pour la tête de la catégorie LMGTE, tandis que la Norma #9 de David Droux (Realteam Racing) se voit menacée par celle de Lucas Légeret (n°19, M Racing) pour le commandement de la catégorie LMP3, où la Ligier de Mikkel Jensen occupe la troisième position.

Le Safety Car entre en piste après 35 minutes de course, lorsque Bruno Senna heurte le mur de pneus du virage 4 au volant de l’ORECA #43 de RLR MSport. Avec l’aide des commissaires, le Brésilien reprend la piste et rentre au stand pour faire réparer l’avant endommagé de sa voiture.

Plusieurs des voitures de tête profitent de cette neutralisation pour ravitailler et changer de pneus. A la relance, l’ORECA #30 de Pierre Ragues (Duqueine Engineering) mène devant Phil Hanson.

David Droux est toujours leader en LMP3, mais reste sous la menace de Lucas Légeret et de Colin Noble (Norma #7, Nielsen Racing). Ce dernier double Légeret, mais touche et endommage l’arrière de la voiture de Droux dans la ligne droite de Kemmel. Noble se voit infliger un stop-and-go (arrêt au stand obligatoire). Mais la voiture de Realteam doit rentrer au stand pour réparer les dégâts, ce qui met l’équipe partie de la pole position hors course pour la victoire.

La Ferrari #51 est toujours en tête de la catégorie LMGTE, avec pour Lavergne une seconde d’avance sur la Ferrari #60 de Sergio Pianezzola (Kessel Racing) et la Porsche #77, troisième.

Filipe Albuquerque est maintenant au volant de l’ORECA #22 de United Autosports, devançant de 14 secondes l’ORECA #30 de Richard Bradley et celle de IDEC Sport, bien revenue depuis le fond de grille LMP2.

La Norma #19 part en tête-à-queue au virage 13. Légeret se retrouve échoué à l’intérieur du vibreur pour ce qui semble être une rupture de suspension. Le Safety Car reprend la piste pendant près de 15 minutes pour évacuer la voiture.

La Norma de Tony Wells devance l’ORECA de Richard Bradley, leader au général après qu’Albuquerque soit rentré au stand. Ce qui signifie que Wells était passé devant le Safety car alors que ses adversaires de la catégorie LMP3 ont dû rester derrière Bradley. Le Britannique se retrouve ainsi nanti d’une avance de 2 minutes en tête lorsque le drapeau vert relance la course.

Filipe Albuquerque doit faire changer un pneu crevé pendant cette neutralisation. Sa voiture doit s’arrêter à la sortie de la voie des stands et lorsqu’elle peut reprendre la piste, l’ORECA #22 de United Autosports est neuvième.

Nicolas Lapierre est maintenant au volant de l’ORECA n°37 de Cool Racing et, après avoir pris le meilleur sur l’Aurus n°26 de Job van Uitert (G-Drive Racing) à Blanchimont, se lance à la poursuite de Bradley. Les deux voitures sont côte à côte dans le dernier virage. Bradley sort large, ce qui permet à Lapierre de prendre la tête, suivi de près par l’ORECA n°39 de Tristan Gommendy (Graff).

En LMP3, la très large avance offerte à Tony Wells se voit grignotée par la Ligier de Nigel Moore. Mais Wells bénéficie encore d’une minute de marge lorsqu’une neutralisation Full Course Yellow est instaurée pour évacuer la Ligier n°24 de Panis Barthez Compétition, arrêtée au virage 12.

Le feu vert relance la course alors qu’il ne reste plus qu’une heure. Mais 15 minutes plus tard, un nouveau Full Course Yellow est déclaré à la suite de la perte par la Norma #7 de son feu avant gauche dans le virage 1. Wells ramène sa voiture au stand pour réparation, ce qui porte la Ligier #13 de Nigel Moore en tête.

L’ORECA #39 de Tristan Gommendy (Graff) est en tête avec 12 secondes d’avance sur Phil Hanson, qui a repris le volant de l’ORECA #22.

Mais la #39 se voit pénalisée d’un drive-through (passage obligatoire à vitesse réduite par la voie des stands) pour non-respect de la procédure Full Course Yellow. Lorsque Gommendy rentre au stand pour purger cette pénalité, un nouveau Full Course Yellow est instauré pour évacuer une autre voiture. A la relance, l’écart entre les ORECA n°22 et la n°39 est de 7 »7 secondes, tandis que Gommendy devance de 2 secondes Antonin Borga (ORECA n°37). Bien qu’en proie à des soucis d’adhérence, Gommendy parvient à contenir Borga alors que la course entre dans son dernier quart d’heure.

La Ligier #13 de Nigel Moore effectue un passage impromptu au stand à la suite d’une crevaison, qui fait rétrograder le Britannique derrière Tony Wells, alors que Mikkel Jensen, troisième, est à l’attaque.

A l’entrée du dernier tour, Phil Hanson file vers le drapeau à damier de la victoire alors que les ORECA #39 et #37 se livrent à une belle bagarre pour les deux autres marches du podium. Dans le dernier virage, Borga plonge à l’extérieur sur Gommendy, la #39 poussant la #37 sur les vibreurs. Borga maintient sa trajectoire et effectue un dépassement musclé avant de franchir la ligne d’arrivée, juste devant Gommendy. Cette manœuvre lui vaut tout d’abord à Borga une pénalité de 10 secondes, qui sera finalement annulée par les commissaires après la cérémonie du podium. L’ORECA de Cool Racing est donc définitivement confirmée en deuxième position.

La bataille fait également rage jusqu’au bout en LMP3, lorsque Nigel Moore passe Tony Wells dans le dernier tour, alors que Mikkel Jensen prend la deuxième place à Stavelot, puis passe la Ligier #13 dans le dernier virage pour s’adjuger une impressionnante victoire à l’arraché.

La Ferrari #51 de Luzich Racing et la Porsche #77 de Dempsey-Proton Racing poursuivent leur lutte jusqu’au drapeau à damier, synonyme pour Alessandro Pier Guidi à la fois de victoire et de titre 2019 des équipes et des pilotes LMGTE. La Ferrari #55 de Matt Griffin (Spirit of Race) termine troisième à 16 secondes de la Porsche #77 de Riccardo Pera.

Jeff Carter,

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