Dakar Etape 4 Chabot-Pillot: « Contrat rempli ! »

Ronan Chabot et Gilles Pilot dans l'étape 4

Étape 4: Arequipa-Tacna – Liaison: 259 km – Spéciale: 405 km

Le duo Chabot-Pillot est arrivé sans encombre à la première partie de l’étape-marathon, à Tacna. Ils en ont profité pour signer leur meilleure performance depuis le début de l’épreuve (11ème) et intégrer le ‘top 15’ au général.

 

Enfin un peu de répit ! Pour les équipes techniques et les suiveurs, cette journée offrait la promesse d’un calme relatif et bienvenue après quatre jours de compétitions. En effet, personne n’est autorisé à suivre les pilotes jusqu’à Tacna, lieu de l’étape-marathon où toute assistance est interdite. Mercredi soir, dans les rues pavées, colorées et bruyantes d’Arequipa, nombre de personnes issues du Dakar profitaient des joies de la restauration locale et de la torpeur de la 2e ville du pays. Ce petit bonheur-là, les pilotes le découvriront vendredi soir puis samedi, lors de la journée de repos.

Mais avant, il fallait enchaîner, avaler encore 351 km de spéciale, soit la plus grande depuis le début de cette édition. Les pilotes devaient traverser de grands secteurs rocailleux mais aussi d’immenses zones de fesh-fesh, ce sable mou, meuble et volatile qui s’infiltre partout. Surtout, il convenait de ménager la Toyota Hilux pour cette première partie de l’étape-marathon.

Ronan et Gilles le savent, eux qui ont notamment cassé leur carter lors de l’étape de la veille. Et ils l’ont fait avec talent : seulement victimes d’une crevaison – ce qui a été très fréquent chez les concurrents à l’image de Sébastien Loeb, qui a crevé trois fois – ils signent le 11e temps (à 44 min 39 sec du vainqueur, son coéquipier Nasser Al-Attiyah). Grâce à ce résultat, le meilleur depuis le début du Dakar, ils intègrent le « top 15 » au général et ils se hissent à la 13ème place. Seuls trois autres pilotes français les devancent désormais au classement et non des moindres : Stéphane Peterhansel (2ème), Sébastien Loeb (6ème) et Cyril Despres (7ème).

Ronan Chabot : « Le contrat est rempli ! L’étape du jour s’apparentait à du ‘casse-voiture’. Parfois, à cause du fesh-fesh, on ne voyait plus rien, comme si la voiture était avalée par une vague ! Avec les saignées, les secteurs caillouteux et rocailleux, le paysage était varié mais il y avait un point commun : tout était difficile. On s’est fait secouer ! Mais nous avons réussi à préserver l’auto, ce qui est essentiel pour cette première partie de l’étape-marathon. Malgré une crevaison, nous avons roulé à un bon rythme. Nous avons la chance d’être au volant de ces Toyota Hilux qui sont impressionnants par leur fiabilité et leur résistance. Quand je vois ce qu’ils endurent, c’est vraiment une superbe voiture. »
 
Au programme de l’étape 5: Retour à Arequipa
Au lendemain d’une soirée studieuse à préparer le roadbook et à échanger avec les autres pilotes, place à la plus longue spéciale du Dakar. Les concurrents devront rouler 450 km de secteur chronométré au cours d’une journée où ils parcourront 714 km au total. Après être descendu toujours plus au sud, c’est la première étape où les concurrents font le chemin inverse et reviennent vers le nord du Pérou. « Ça va ressembler à ce qu’on a eu jeudi et il faudra être vigilant aux risques de crevaison : il ne nous reste que deux roues de secours », explique Ronan. Si l’étape semble très corsée, y résister est la garantie de pouvoir enfin souffler : à leur arrivée à Arequipa, vendredi soir, les pilotes bénéficieront enfin d’une journée de repos.
 
Comment se déroule une étape-marathon ?
Chaque jour, Gilles Pillot explique les spécificités du Dakar.
« À l’issue de cette étape, nous avons rejoint un bivouac où il n’y a que les concurrents qui sont acceptés. Les équipes d’assistance n’ont pas le droit de s’y rendre. À notre arrivée, nous avons une ‘check list’ pour vérifier le bon état de la voiture. On la met sur vérin et on répare s’il y a besoin. Heureusement, nous n’avons pas beaucoup de travail à faire sur la voiture ce soir ce qui est vraiment agréable. Ensuite, place au diner, à la préparation du roadbook et on file se coucher : la prochaine étape s’annonce très longue. »

Ronan et Gilles par… Jean-Marc Fortin
« Il y a une vraie amitié qui existe depuis des années avec Ronan. Cela fait 4 ans qu’il est dans le team, on a une très bonne complicité. Ronan et Gilles forment un duo qui est toujours tenace, qui ne lâche rien sur la piste ! L’an dernier, ils avaient déjà tout pour intégrer le ‘top 10’. Mais nous ne nous sommes pas posé la question de savoir s’ils continuent ou non l’aventure avec nous. Ça paraissait tellement naturel ! Nous apprécions tous beaucoup de l’avoir dans notre équipe. »

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