Maroc: Une arrivée plombée pour un anniversaire !

Quatrième victoire d'affilée pour Al-Attiyah et Baumel dans une totale confusion

Partir par la grande porte aurait été pour NPO Events la plus belle des récompense après dix années d’organisation du Rallye Oilybia du Maroc (le rallye serait vendu). Ce fut tout le contraire ! L’ère d’arrivée de l’édition, installée derrière l’hôtel Xaluca à la sortie de Erfoud, sur la route de Errachidia, était plutôt tristounette.

Quand les pilotes de la catégorie moto sont arrivés sous l’arche Red Bull, la préparation du podium s’est opérée lentement certes mais, de la convivialité, de la spontanéité et de la reconnaissance étaient de mise.

Matthias Walkner (KTM) l’emporte devant Kevin Benavides (Honda HRC) et Ricky Brabec (Honda HRC).
C’est le Chilien Pablo Quintanilla (Husqvarna) qui conserve le titre de Champion du Monde de la spécialité.
En Quad, Cornelis Koolens (Barren) l’emporte, il est entouré sur le podium par le Français Bruno Da Costa (Yamaha) et l’inoxydable Polonais, Rafal Sonik (Yamaha).

Autos, plus triste, tu meurs !
Le Toyota Hilux de chez Overdrive de Nasser Al-Attiyah et Matthieu Baumel pointent le nez alors qu’une trentaine de motos ont franchi le drapeau à damier.
Fièrement, l’équipage grimpe sur le toit de leur monture, lève les bras au ciel, affichent des sourires à l’image du soleil qui brille et puis… en deux temps, trois mouvements, ils sont priés de bien vouloir quitter l’ère et d’aller ranger leur Toyota dans le parc fermé ! Les deux hommes entendent mais sont la proie des médias, répondent aux interviews, posent, distribuent des bises à ceux qui viennent les féliciter après les cinq jours de course et qui raflent une quatrième victoire d’affilée. Des échanges verbaux fusent, Nasser lance sa médaille en l’air en guise de désapprobation… et part ranger sa voiture avant de revenir sur la ligne d’arrivée pour interpeller le patron du NPO Events, Stéphane Clair. Sans témoin, ils s’expliquent, Nasser donnant très certainement son ressenti devant de tels agissements néfastes pour la discipline.
Habituellement, une victoire se fête, se partage, c’est un grand moment d’émotion… Force est de reconnaître que l’ambiance était plombée et que, de mémoire de baroudeuse, de tels procédés n’avaient jamais été vécus en direct, aux yeux de tout le monde.
Les griefs de ce comportement seraient selon quelques indiscrétions de l’entourage du couple Clair : « Al-Attiyah et Baumel remportent le rallye sur tapis vert ! Nous ne pouvons l’accepter. » Plus grave selon les mêmes sources : « Nasser aurait mis un gros paquet d’argent sur la table de la direction de course pour satisfaire son attente : effectuer le classement de l’étape 3 avec les GPS, là où la course avait été arrêtée, une trentaine de kilomètres après le CP1. »
Explication : A cet endroit, Loeb avec concédé plus de 7 minutes à Al-Attiyah et Sainz était en panne après la décision de neutraliser la course (autre affaire jugée par la FIA durant trois jours)… Avant de voir un soupçon de classement, ce soir là, il fallut attendre plus de 6 heures et le délibéré du collège des commissaires FIA, qui n’avait ni queue, ni tête !

Une envie de pleurer et d’écoeurement !
Refoulant les larmes de dépit, tout ce tapage, ce scénario méprisable, tout ce déballage… pour entériner la 4ème victoire de Nasser Al-Attiyah – Matthieu Baumel devant Sébastien Loeb et Daniel Elena (Peugeot 3008 DKR) et de Nani Roma et Alex Haro (Mini).

Trois constructeurs différents aux trois premières places, c’est ce qu’il faut retenir de cette 10ème édition du Rallye du Maroc organisé par NPO Events qui devrait dévoiler ce soir, lors de la remise des prix, le repreneur de ce rallye qui reçoit tous les suffrages par la variété de ses terrains et le pays qui les accueillent ! Une chose est sûre : Al-Attiyah et Baumel ne seront pas à la remise des prix, les équipages Peugeot pas plus ! Drôle de soirée en perspective !

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